Volkswagen Tiguan 2014: Discret mais très efficace

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Guy Desjardins

Le Tiguan est apparu dans le paysage nord-américain en 2008. Au fil du temps, on lui a apporté plusieurs modifications et l’an dernier, le petit VUS a subi une légère refonte des sections  avant et arrière. Néanmoins, malgré ses indéniables qualités, il reste un véhicule discret, trop petit et certaines versions sont dispendieuses.

Le groupe Volkswagen a longtemps été considéré comme étant le constructeur des « voitures du peuple ». On lui associe des modèles simples et peu onéreux, comme la Beetle, la Rabbit, la Golf et la Jetta. Toutefois, Volkswagen propose également des voitures beaucoup plus chères, notamment le Touareg, la Passat CC et la défunte Phaeton, laquelle a prouvé que le constructeur allemand ne peut prétendre être uniquement celui du peuple et vendre une voiture au-dessus de 100 000 $...

Bref, le Tiguan n’aspire pas à rejoindre la famille des voitures du peuple. Il affiche un prix au-dessus de la moyenne dans sa catégorie mais il a au moins le mérite d’offrir un produit de qualité, d’avoir une tenue de route européenne et d’être monté sur un châssis d’une solidité à toute épreuve. Fort heureusement, Volkswagen a revu sa politique de prix et au printemps dernier, les différentes versions de ce VUS ont toutes subi une baisse de prix intéressante, faisant même passer celle d’entrée de gamme sous 25 000 $.

À l’intérieur, la présentation s’avère classique, sobre et sans fioriture. Ce qui surprend le plus, c’est la simplicité des commandes. Un bouton rotatif placé à gauche du volant pour les phares, une petite section dans la console centrale pour le système de climatisation et un grand écran au centre supérieur pour le système audio. Considérant le prix affiché, on aurait aimé trouver un peu plus de gadgets. Heureusement, ce constat n’affecte en rien l’expérience au volant du Tiguan puisque toutes les commandes nécessaires s’avèrent aussi efficaces qu’ergonomiques, alors que demander de plus.

Dans l’habitacle, l’impression de solidité est omniprésente. Les sièges sont peu moelleux mais confortables, les portières ferment avec aplomb et l’insonorisation est optimale. Derrière le volant, on adore la direction précise et la visibilité exemplaire. Sans trop de surprise, la suspension est d’une fermeté digne des meilleures voitures allemandes. Elle absorbe tout de même bien les imperfections de la route et chaque fois qu’un nid-de-poule est rencontré (gracieuseté d’un asphalte de piètre qualité), le Tiguan n’en fait qu’une bouchée. Contrairement aux voitures nord-américaines, les éléments de la suspension semblent être conçus avec des matériaux de meilleure qualité et de dimensions plus généreuses, les rendant efficaces, même après plusieurs années.

Sur la route, sans le doute

C’est connu, les Volkswagen s’épanouissent sur l’autoroute. Quel que soit le modèle, tous les conducteurs le diront, la voiture colle au bitume et ne fléchit aucunement sous de forts vents. C’est comme si l’on roulait sur un chemin de fer. Et le Tiguan procure les mêmes sensations. À 100 km/h, ce VUS montre les qualités d’une voiture de Grand Tourisme. Depuis l’an dernier, l’étagement des rapports de transmission a été revu, ce qui permet de faire les changements de vitesse plus rapidement, mais également d’abaisser les révolutions du moteur lorsque la 6e vitesse est enclenchée. L’envers de la médaille, c’est que le véhicule s’embourgeoise alors que les montées en révolution ne sont plus aussi nombreuses.
L’expérience de conduite est agréable, grâce à une insonorisation au-dessus de la moyenne et une suspension indépendante aux quatre roues. En virage, le châssis rigide du Tiguan limite au minimum le roulis. Un essai sur piste à faire du slalom entre des cônes démontre l’énorme potentiel de ce petit VUS. Le freinage est également impressionnant. La puissance est bien répartie et progressive, on ne le prend pratiquement jamais en défaut.

Le cœur de la GTI
Au cœur du Tiguan se trouve une motorisation légendaire. Que ce soit sur le modèle à traction ou sur la version à rouage intégral, un petit 4 cylindres turbocompressé niche sous le capot, celui-là même qui équipe la GTI, cette dernière étant renommée pour sa sportivité. Les performances ne sont évidemment pas comparables mais le Tiguan réussit à nous surprendre lorsque l’on enfonce le champignon. L’accélération est graduelle et bien dosée mais la motorisation génère beaucoup plus de bruit que sur la GTI. Un bruit qui aurait eu avantage à être un peu plus filtré par un système d’échappement produisant une sonorité plus grondante et envoutante. La consommation d’essence se situe dans la moyenne depuis que les deux derniers rapports de la transmission ont été allongés afin de diminuer les révolutions du moteur. En ville, une conduite « européenne sportive » fait grimper rapidement la consommation pour s’établir à tout près de 10 litres aux 100 km.

En fin de compte, le Tiguan plait à ceux qui adorent la tenue de route européenne et qui ne veulent pas de tape-à-l’œil. Il se compare à la GTI, un véhicule classique équipé d’une mécanique exemplaire, d’un châssis extrêmement solide et d’une tenue de route rassurante.

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