Lexus CT 2014: La Prius des snobs

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Denis Duquet

Pour bien des gens, la Prius est une voiture de référence avec son moteur hybride, sa silhouette dictée par les lois de l’aérodynamique et son format relativement pratique grâce à son hayon arrière. De plus, son habitabilité est bonne tandis que la consommation de carburant est parfois impressionnante. Mais pour bien des gens, cette voiture manque de personnalité. Bref elle ne fait pas assez BCBG pour certains acheteurs.

Pour répondre aux attentes de ces personnes, le constructeur Toyota s’est tourné vers sa division Lexus. C’est ainsi qu’on a fait appel aux mêmes organes mécaniques que la Prius, mais les stylistes ont dessiné une silhouette vraiment plus intéressante. Toutefois, ces diktats de la mode se traduisent par certains inconvénients.

Style et confort

Personnellement, je trouve que la silhouette est très dynamique et même un tantinet sportive : la fenestration décroissante vers l’arrière donne un élan visuel à la voiture, tandis que le pavillon s’inclinant fortement vers l’arrière accentue cet effet. On a également bien intégré la calandre à la section avant. Cette impression de vitesse et de sportivité est confirmée par des phares avant très étroits qui se prolongent sur les ailes. Bref, cette voiture a un petit quelque chose de différent qui la démarque des autres Lexus. Et malgré des dimensions extérieures relativement petites qui lui permettent de se déplacer dans la circulation urbaine sans problème, la capacité de chargement de la soute à bagages est de 405 litres une fois la banquette arrière déployée et de 900 litres si elle est abaissée. C’est donc une petite citadine qui combine esthétique et caractère pratique.

Par contre, si la capacité de chargement du coffre est assez bonne, les places arrière ne sont pas tellement accueillantes pour les personnes de grande taille. Il faut une certaine agilité pour prendre place à bord, car le toit aux lignes fuyantes exige certaines contorsions pour s’installer. De plus, le rebord de la paroi latérale étant assez élevé, cela rend encore plus difficiles les manœuvres visant à s’extirper de l’arrière. Heureusement, les sièges avant sont très confortables et l’espace ne fait pas défaut. Quant à la planche de bord, elle combine des éléments rétro et d’autres plus modernes comme la très large console centrale qui accueille les commandes de la radio, tandis que le passage des vitesses est géré par un petit levier dont le fonctionnement nécessite un peu de temps pour s’y acclimater.

Puisque la CT200h cible des personnes priorisant généralement l’image à la consommation de carburant, elle peut être personnalisée par l’intermédiaire de quatre groupes d’options : Touring, Premium, Technologie et F Sport. Ce dernier ne propose pas une hausse de la puissance du moteur qui demeure toujours à 134 chevaux, mais des roues exclusives de 17 pouces, un volant sport, de pédales en aluminium et une suspension sport. Bien entendu, des emblèmes extérieurs informent votre entourage que vous conduisez le modèle le plus sportif de la gamme!

Économie et sagesse
À première vue, on serait porté à croire que cette Lexus compacte à moteur hybride aurait une personnalité un tantinet plus sportive que la Prius dont elle est dérivée. Malheureusement, la puissance du moteur est plutôt limitée et la voiture assez lourde. La CT200h mise davantage sur le luxe et le confort pour plaire. La tenue de route est correcte, mais l’agrément de conduite est mitigé, et ce même si vous avez coché l’option du groupe Sport. Et ce qui n’arrange pas les choses, c’est que la transmission CVT fait monter le moteur à des régimes passablement élevés, ce qui est loin de contribuer au plaisir. Par ailleurs, l’insonorisation pourrait être meilleure pour une voiture de cette catégorie et de ce prix. Sachez que si vous conduisez de manière à tirer profit de la motorisation hybride, vous bénéficierez d’une consommation de carburant qui varie, selon les jours et les trajets, de 4,8 l/100 km à 5,7 l/100 km, ce qui est loin d’être négligeable.

De plus, il sera possible de rouler en mode purement électrique pendant quelques mètres, lorsque vous circulerez à pas de tortue dans les bouchons qui ponctuent la vie citadine. Par contre, pour profiter du mode tout électrique en conduite normale, il faut vraiment que les conditions soient optimales pour que vous puissiez effectuer quelques centaines de mètres tout au plus. La plupart du temps, un message apparait sur le tableau de bord pour vous informer que l’état de la batterie rend l’exercice impossible.

Je fais peut-être partie des snobs dont je parlais au début de ce texte, mais malgré de sérieuses restrictions au chapitre de la conduite, cette Lexus me plait tant par sa silhouette que par certaines de ses caractéristiques mécaniques. En outre, l’acheteur peut compter sur une mécanique très fiable et un service de première qualité.

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