Nissan Murano 2014: Design d’avant-garde = avenir assuré
Dans le monde de l’automobile, il y a des modèles qui sont toujours à côté de la cible et qui nécessitent de multiples modifications et révisions pratiquement d’année en année. Les stylistes redessinent la caisse, les ingénieurs jouent avec la mécanique dans le but de relancer les ventes. Mais comme on n’obtient pas les succès escomptés, on recommence quelques années plus tard.
Puis il y a les modèles à succès, ceux qui sont la référence de la catégorie et dont le niveau de popularité est toujours au beau fixe. Ceux-ci, on les retouche le moins possible de peur de gâcher la combinaison gagnante. Le Nissan Murano fait partie de cette catégorie. En effet, il a été dévoilé en 2002 en tant que modèle 2003 et depuis ce temps, il n’a eu droit qu’à une légère refonte à la fin de la dernière décennie. Et encore, on s’est contenté de modifications de détails, de la modernisation de la planche de bord et d’un rehaussement du niveau d’équipement de série.
Cette année, il nous revient encore une fois pratiquement inchangé et conserve donc toutes les qualités qui expliquent sa popularité.
Seul dans sa catégorie
Lorsque le Murano a été dévoilé, autant ses caractéristiques techniques et dynamiques, de même que sa silhouette très inusitée pour l’époque, en faisaient une « catégorie de un » signifiant qu’il était le seul du genre sur le marché. Ces succès initiaux ont incité la plupart des marques concurrentes à suivre l’exemple de ce modèle dont l’esthétique était très réussie et dont le comportement routier s’apparentait davantage à celui d’une automobile. Plus d’une décennie plus tard, on retrouve toujours cette calandre très étroite et très stylisée qui est pratiquement de la même largeur que le capot. La grille possède en son centre un V qui arbore en sa partie centrale l’écusson Nissan. Les angles arrondis, les phares très minces se prolongeant sur les côtés, de même que les deux nacelles à chaque extrémité du parechoc qui servent d’abri pour les phares antibrouillard, voilà autant de caractéristiques qui lui donnent cette allure qui plait tellement. Les parois sont sculptées et les passages de roue en relief ajoutent une touche de sportivité à ce modèle. Finalement, la section arrière n’est pas en reste avec des feux horizontaux débordants eux aussi sur les ailes, tandis qu’un petit béquet sur la partie supérieure du hayon vient compenser l’inclinaison de celui-ci vers l’avant. C’est peut-être caricatural aux yeux de certains, mais ces astuces plaisent, et rares sont les personnes qui critiquent le Murano pour ses caractéristiques esthétiques.
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L’habitacle est un peu plus classique, et même la révision effectuée il y a quelques années n’a pas changé grand-chose. Malgré cette sobriété, il y a peu de choses à critiquer. C’est éminemment pratique et en plus, la qualité de la finition s’est améliorée. Les commandes sont presque toutes à la portée de la main et l’utilisation d’aluminium brossé pour la partie centrale est une réussite. Il est possible de commander une version très luxueuse, l’Édition Platine. Dans les versions plus huppées, la banquette arrière voit son dossier se relever au toucher d’un bouton et tous les sièges sont chauffants. De plus, dans l’espace réservé aux bagages, on retrouve une caisse de rangement qui se déploie également au simple toucher d’un bouton. Lorsqu’elle n’est pas utilisée, elle disparait dans le plancher du coffre à bagages. Ce système permet de remiser divers objets.
L’incontournable V6 3,5 litres
La plupart des véhicules Nissan sont propulsés soit par un moteur quatre cylindres de 2,5 litres ou encore un V6 de 3,5 litres. Ces deux moulins ont subi de multiples améliorations au cours des années et sont toujours parmi les meilleurs sur le marché. Le Murano ne fait appel qu’au V6 et celui-ci est associé à une boite automatique à rapports continuellement variables que Nissan appelle Xtronic CVT. Tous les modèles du Murano sont livrés avec un rouage intégral qui répartit généralement la puissance aux roues avant seulement et qui transfère le couple en une fraction de seconde aux roues qui en ont le plus besoin afin d’optimiser la traction.
On a beau parler d’un VUS dont le comportement routier s’apparente à celui d’une automobile, il faut tout de même avoir des réserves. En effet, les dimensions du véhicule, son poids et son centre de gravité passablement élevé ne le rendent pas aussi agile qu’une Altima par exemple. Par ailleurs, la direction à assistance électrique peut être qualifiée de correcte, les accélérations sont adéquates alors qu’il faut un peu plus de huit secondes pour atteindre 100 km/h départ arrêté, tandis que la consommation observée est dans la moyenne de cette catégorie avec environ 12 l/100 km.
Somme toute, le Murano ne fait rien de supérieur à la concurrence, mais ses éléments sont tellement bien agencés l’un par rapport à l’autre, que l’on ne peut s’empêcher de l’apprécier. Même que les gens se retournent encore sur son passage en raison de son élégance. Pour plusieurs, c’est l’élément qui fait foi de tout.