Volkswagen Passat 2014: Défi relevé

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Denis Duquet

À l’été 2011, les premières Volkswagen Passat sont sorties des chaines de montage de l’immense usine de Chattanooga au Tennessee. Cette voiture était le fruit de l’un des plus gros risques jamais entrepris par le constructeur allemand. Désireux de devenir le numéro un mondial d’ici 2018, le Volkswagen savait qu’il lui fallait assurer une présence plus importante en Amérique du Nord pour atteindre cet objectif. Déjà, on avait mis en place un plan d’ensemble visant à augmenter les parts de marché de Volkswagen en Amérique.

L’arrivée de la Jetta – dont la conception permettait de la vendre à un prix plus compétitif face à une concurrence asiatique fort affutée – en était la première étape. La seconde était le développement de voitures spécialement conçues pour notre continent et fabriquées en Amérique du Nord, tant aux États-Unis qu’au Mexique.Plusieurs étaient pessimistes face à cette stratégie, soulignant que les Allemands ne pouvaient pas comprendre la mentalité nord-américaine. Ces mêmes personnes ne manquaient pas de mentionner qu’on en avait eu la preuve il y a quelques décennies avec une tentative de fabrication de la Rabbit dans une usine située en Pennsylvanie.Mais les temps ont changé et il semble que Volkswagen a appris de ses erreurs, car après pratiquement deux ans sur le marché, la Passat a non seulement été adoptée par le public, mais sa fiabilité s’avère fort rassurante. Tant et si bien que cette berline intermédiaire a obtenu la mention « Recommandée » par le magazine américain Consumer Reports qui ne fait généralement pas de cadeau aux constructeurs.

Un trio de moteurs

Lors de la mise au point de la Passat, on a pris toutes les précautions afin de convaincre le plus grand nombre d’acheteurs possibles sur notre continent. C’est pourquoi on a décidé de proposer cette nouvelle venue avec un trio de moteurs. Celui de base est le cinq cylindres de 2,5 litres utilisé depuis longtemps par Volkswagen. Avec une puissance de 170 chevaux, ses performances sont tout juste acceptables si le coffre est le moindrement chargé. Il a alors plus de difficultés à s’exprimer et la consommation de carburant augmente. Mais, pour qui sait se contenter d’accélérations et de reprises modestes, il peut faire l’affaire. Un peu pour corroborer sa vocation plus économique, la transmission de série qui lui est destinée est une manuelle à cinq rapports. Heureusement, l’automatique possède une vitesse de plus. Toutefois, il faut savoir que ce 2,5 litres sera éventuellement remplacé d’ici quelques mois par un nouveau quatre cylindres turbocompressé qui sera fabriqué dans une toute nouvelle usine au Mexique.

Les dimensions de la Passat et sa configuration générale en font une excellente voiture pour les personnes qui doivent souvent emprunter les autoroutes et parcourir de grandes distances. La cabine spacieuse, la tenue de route rassurante et un moteur diésel livrable sont autant d’éléments répondant aux besoins de ces voyageurs. Pour ce faire, les ingénieurs de Volkswagen ont jeté leur dévolu sur l’incontournable turbo diésel TDI quatre cylindres de 2,0 litres. Sa puissance de 140 chevaux peut paraitre limitée, mais son couple de 236 livres-pieds compense avantageusement. Cela permet de compter sur des accélérations correctes et d’excellentes reprises, toujours en raison de ce couple très généreux. Cette fois-ci, la boite en équipement de série est une transmission manuelle à six rapports tandis que l’automatique à double embrayage disponible en option est une merveille.

Finalement, les personnes qui apprécient les moteurs souples et puissants pourront commander le V6 de 3,6 litres dont les 280 chevaux tirent parti de l’excellente plateforme de cette germano-américaine. Cette fois, cependant, seule la boite automatique conventionnelle à six rapports est disponible.

Comme on le constate, côté moteur comme côté boites, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses!

Du sérieux
Plusieurs personnes ont souligné, sans doute avec raison, que la Passat nord-américaine avait été dénaturée, qu’elle ne possédait pas ce comportement routier et l’agrément de conduite propres à tous les modèles antérieurs. Et justement, c’était là le problème de l’ancienne Passat. En plus d’être vendue plus cher, cette berline avait un comportement routier qui ne convenait pas à la majorité des acheteurs de notre continent. Cette fois, on a apporté les modifications qui s’imposaient et la voiture adopte toujours un comportement routier exemplaire, mais avec un peu plus de souplesse et un temps de réaction un peu plus engourdi. Comme notre continent en est un de longues distances, cette voiture convient à merveille à un voyage sur l’autoroute.

Les sièges avant fournissent un excellent support, tandis que les places arrière assurent un dégagement pour la tête et les jambes à nul autre pareil pour la catégorie. Les plastiques sont de bonne qualité et la finition sans problème. Par contre, cette Passat américaine est plus dépouillée que les anciennes versions germaniques. Quand on veut payer 3 000 $ à 4 000 $ de moins, il faut bien couper quelque part.

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