Subaru BRZ 2014: Quand Subaru s’éclate!

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Sylvain Raymond

Le constructeur Subaru ne cesse de nous surprendre en proposant une gamme de modèles situés bien souvent aux antipodes l’un de l’autre. Voilà qu’il en a rajouté l’an passé en introduisant le BRZ, une voiture qui diffère totalement de son credo, lui qui mise depuis longtemps sur le rouage intégral. Cette fois, Subaru présente un modèle à propulsion, un coupé deux portes 2+2 par surcroit. Un modèle qui contribuera à varier la clientèle de Subaru.

Emballante la BRZ? Tellement qu’elle et sa jumelle, la Scion FR-S, ont remporté le prestigieux titre de Voiture de l’année dans le Guide de l’auto 2013. La BRZ fait la démonstration qu’une voiture peut-être à la fois très sportive, racée et surtout, abordable.

Mécanique Subaru, habillage Toyota
La Subaru BRZ et la Scion FR-S sont le fruit d’une association entre Subaru et Toyota. Pourquoi? Simplement parce que Toyota possède des intérêts financiers dans Subaru (16 %) et que ces deux manufacturiers ont décidé de s’unir afin de développer un modèle à moindres frais. Contre toute attente, l’opération est réussie. Les deux véhicules correspondent parfaitement à l’objectif initial, soit de livrer un coupé sport abordable, dont le principal attrait demeure le plaisir de conduire.

La BRZ hérite d’une mécanique provenant de chez Subaru. On a utilisé le moteur de l’Impreza, soit un Boxer quatre cylindres à plat de 2,0 litres qui développe dans ce cas-ci 200 chevaux et un couple de 151 lb-pi. Voilà tout de même un beau tour de force que d’extirper 100 chevaux par litre, un exploit que Honda avait réussi avec sa S2000.

On pourrait croire que c’est une puissance assez juste pour une voiture sport moderne, mais le poids réduit de la BRZ, 1 255 kilos, vient à sa rescousse et rend cette mécanique forte bien adaptée au boulot. On clame un sprint de 0-100 km/h en 7,6 secondes, pas si mal pour une voiture de ce prix. Le moteur est jumelé à une excellente boite manuelle à six rapports qui surprend par sa souplesse alors que le déplacement court entre les rapports ajoute au plaisir. Une boite automatique à six rapports est aussi livrable, mais elle n’est certainement pas la plus appropriée étant donné la vocation de la voiture.

Attention aux détails
Si la mécanique est l’affaire de Subaru, l’habillage de la BRZ est issu de chez Toyota. Il faut avouer que la BRZ a du mordant. Son principal attrait? Ses lignes racées et exotiques, similaires à celles de voitures beaucoup plus dispendieuses. On pourrait y apposer un logo prestigieux et la vendre à un prix beaucoup plus élevé sans aucune gêne. La voiture est simplement sublime, avec son habitacle reculé et son capot qui s’étire. Ce sont tous les petits détails qui rendent l’opération encore plus réussie; du lot, jantes stylisées, prises d’air dans les ailes et échappement double à l’arrière, bien visible. Rares sont les voitures de ce prix qui font le même effet. Cette année, on a regarni un peu la palette de couleurs en ajoutant un gris métallique et un rouge « Lightning » au bleu, gris, noir et au blanc déjà offerts. Voilà que la BRZ se décoince un peu côté couleur et c’est tant mieux, mais il reste du travail.

Dans l’habitacle, oubliez le flafla, c’est sobre, peut-être un peu trop. Le tableau de bord est composé de nombreux plastiques durs. On apprécie toutefois les quelques touches qui dynamisent l’habitacle, notamment le volant sport, le pédalier métallisé, les garnitures en chrome et les surpiqûres rouges des sièges. L’instrumentation sport est bien visible alors que les deux sièges avant imitent le style de ceux des voitures de course. Certes, il faut être agile pour se glisser à bord, mais les sièges sont confortables en tout temps. La grande nouveauté cette année : un nouveau système de navigation jumelée à un écran de 6,1 pouces.

Quasiment une voiture de course
Toyota et Subaru ont voulu créer une voiture sport compacte, agile et maniable. C’est exactement ce que l’on obtient avec la BRZ. Dès les premiers kilomètres, on la sent légère et nerveuse. Au démarrage, on reconnait la sonorité particulière du moteur BOXER. Ce 2,0 litres aime grimper dans les régimes avant de livrer toute sa puissance. Il est bien appuyé par la boite manuelle qui se révèle un pur plaisir. Les rapports sont courts et la boite se comporte presque comme celle d’une voiture de course. Du beau boulot à ce chapitre.

La BRZ colle littéralement à la route, ce comportement étant largement favorisé par son centre de gravité très bas, un avantage dynamique obtenu principalement en raison de la configuration du moteur qui, avec ses cylindres à plat, peut être positionné très bas. Il en résulte une voiture qui se conduit pratiquement comme un kart. Il est aussi possible de modifier le réglage du système de contrôle de la traction, ce qui permet d’exploiter davantage les aptitudes de la voiture et de la faire valser un peu plus.

Authentique sportive de choix, la BRZ s’avère un véritable tour de force qui ne ménage rien pour remplir sa mission. Oubliez toutefois ses vertus familiales, elle n’en a pas. Pour ça, il y a la WRX!

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