Mazda MX-5 2014: On l'aime... malgré ses défauts!

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Guy Desjardins

Lancé en 1989, le petit roadster de Mazda s’est d’abord fait connaitre sous le nom de Miata en Amérique du Nord. Encore aujourd’hui, les plus vieux en parlent sous son nom d’origine alors que depuis 2009, la voiture a été rebaptisée MX-5 afin de suivre la nomenclature alphanumérique de la marque nippone.

Toutefois, dès son lancement au Japon, la petite Mazda portait déjà le nom de MX-5, signifiant Mazda eXperiment, project number 5. On l’avait conçue en suivant le design « Jinba ittai », voulant dire « l’homme et le cheval ne font qu’un ». On devait alors rencontrer des besoins bien spécifiques, notamment, créer la voiture la plus légère et compacte possible répondant aux normes de sécurité, permettre à deux grands adultes d’être confortablement assis et respecter l’architecture « moteur avant et roues motrices arrière » afin de viser une répartition des masses parfaite.

Les bonheurs d’une propulsion
Chacune des générations de la MX-5 s’est rigoureusement pliée à ces critères. Et c’est surtout grâce à la répartition des masses idéale (50 % du poids sur le train avant et 50 % sur le train arrière) que le petit roadster de Mazda s’est taillé une aussi bonne réputation. En effet, bien que modestement motorisée, la MX-5 laisse s’échapper un caractère vif et précis. Cette propulsion est d’ailleurs capable de rivaliser avec des véhicules beaucoup plus puissants sur un parcours sinueux. Évidemment, le poids et le gabarit de la voiture jouent un rôle crucial dans son comportement quasi parfait, mais la très faible garde au sol, la position de conduite bien enfoncée et la suspension indépendante aux quatre roues permettent de la conduire comme s’il s’agissait d’un kart de course. La direction est extrêmement précise et le freinage puissant. Difficile également de prendre en défaut la MX-5 en virage puisque le roulis est pratiquement absent. Chaussée de pneumatiques bien adaptés, la MX-5 ne souffre d’aucun sous-virage et colle admirablement bien à la route.

Sous le capot de la MX-5, on trouve une motorisation que plusieurs qualifieraient d’anémique. Elle ne développe que 167 chevaux sous sa meilleure configuration. On est loin des 211 chevaux de la Mini Roadster ou des 200 étalons de la Scion FR-S. Néanmoins, la MX-5 équipée de la transmission manuelle à 6 rapports réussit à livrer des accélérations surprenantes, et l’architecture à propulsion contribue à donner l’impression d’une plus grande puissance. La sensation de conduite est enivrante surtout lorsque l’on passe les vitesses en pleine accélération au moyen du petit levier à course courte. Les changements sont instantanés et la boite de vitesse manuelle répond au quart de tour. Bizarrement, la MX-5 équipée de la boite automatique perd quelques chevaux, mais gagne des palettes à l’arrière du volant qui permettent de se glisser dans la peau de Sebastian Vettel pour quelques kilomètres.

La passion avant tout
On ne choisit pas la MX-5 pour son côté pratique. Au contraire, on la veut plutôt parce qu’on aime son style, qu’on adore les roadsters et qu’on rêve de la piloter. Aussitôt assis derrière le volant, on éprouve une sensation de claustrophobie. La portière gauche frôle à la fois notre coude et notre genou. À droite, ce n’est guère mieux, notre avant-bras et celui du voisin se font des câlins. Et au plafond, ça passe tout juste si vous mesurez plus de 6 pieds ou si vous arborez la coiffure de Redfoo du groupe LMFAO. Néanmoins, la position de conduite se trouve aisément et, bien campé au fond du siège, on rejoint facilement les commandes de la console centrale qui ne sont pas très loin et plutôt sommaires.
Il ne faut également pas s’attendre à pouvoir déménager toute sa garde-robe avec une MX-5. Malgré un coffre offrant un volume surprenant considérant le gabarit de la voiture, il faut s’habituer à voyager léger. Heureusement, entre les deux sièges, on trouve un compartiment de rangement très utile (j’y ai découvert la commande pour la trappe à essence!) qui vient compléter le minuscule coffre à gants.

Les deux premières générations de la MX-5 ont été en production pendant plus de 8 ans. Chaque fois, le modèle était renouvelé pour revigorer des ventes en baisse. Si l’on se fie à ces données et aux chiffres de ventes, une nouvelle génération du roadster devrait voir le jour en 2015. D’ailleurs, l’an dernier, le groupe Fiat Automobiles et Mazda avaient annoncé leur coopération dans ce qui devrait devenir la prochaine génération du roadster. Le véhicule annoncé serait basé sur un nouveau concept de Mazda et serait commercialisé à la fois par Mazda et Alfa Romeo. L’architecture conserverait la motorisation à l’avant et la propulsion. D’après nos sources, le véhicule sera légèrement plus petit et surtout plus léger que le modèle actuel. Les moteurs seront différents selon la marque mais vraisemblablement, Mazda misera sur des 4 cylindres turbocompressés. Il ne serait pas surprenant que les motorisations SkyActive y trouvent leur place.

La MX-5 n’offre que deux places, n’est pas la plus puissante et n’adore pas les conditions hivernales. Ces défauts n’en font absolument pas un mauvais véhicule. Le châssis solide, la tenue de route inspirante et la consommation réduite compensent largement les désagréments. C’est l’une des plus intéressantes voitures à conduire actuellement sur le marché.

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