Lincoln MKS 2014: À la recherche de Dale Carnegie

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Denis Duquet

Je ne sais pas si vous connaissez Dale Carnegie, car il a connu ses heures de gloire dans les années 30… Il a aussi fondé un institut qui porte son nom. Puisqu’il n’est ni un ingénieur ni un dirigeant de compagnie automobile, que fait-il dans un livre consacré à l’automobile? C’est bien simple, ce monsieur a écrit un livre – devenu fameux – intitulé : Comment se faire des amis qui s’est vendu à plus de 40 millions d’exemplaires jusqu’à nos jours. Les dirigeants de Lincoln devraient lire ce bouquin afin que la MKS puisse se faire des amis, et des acheteurs bien entendu.

En effet, malgré d’évidentes qualités mécaniques et dynamiques, cette voiture a de la difficulté à se faire justice, surtout face à l’ennemi de toujours, Cadillac, représenté ici par la XTS. L’an dernier, Lincoln a procédé à une révision esthétique afin de moderniser certains éléments de la silhouette de sa grande berline et a adopté une nouvelle planche de bord dotée de commandes par affleurement.

Un centre de design occupé

Depuis que la marque Lincoln est devenue une compagnie à part entière et non plus une division de Ford, on lui a établi un centre de design exclusif. Il est certain que cet établissement sera fort occupé au cours des années à venir, car l’on y uniformisera les silhouettes des voitures arborant l’écusson doté de l’étoile stylisée à quatre pointes. En effet, si l’on se fie à la toute nouvelle MKZ, la première Lincoln qui y a été dessinée, l’avenir est prometteur.

Dessinée avant cette étape majeure dans l’histoire de Lincoln, la MKS manque sérieusement de piquant, notamment la section arrière avec ses feux verticaux encadrant le couvercle du coffre. Je veux bien croire qu’on a agrandi l’ouverture de celui-ci afin de mieux y accéder, mais vous avouerez avec moi qu’on ne s’est pas cassé la tête. Et les préposés à l’aménagement intérieur ne se sont pas forcés non plus puisque le dossier arrière ne peut être rabattu, contrairement à la majorité des véhicules actuellement sur le marché. La calandre est composée de deux orifices dotés de bandes chromées verticales alourdissent la voiture visuellement et qui semblent la faire piquer du nez, un symbole de soumission que la plupart des stylistes ne veulent pas utiliser.

La planche de bord révisée l’an dernier est d’une élégance certaine alors que les designers ont réussi à bien agencer les formes et les couleurs. Par contre, beaucoup de commandes sont tactiles, et il est recommandé de bien potasser le manuel du propriétaire afin de s’y retrouver et de ne pas subir la frustration engendrée par ces commandes qui ne sont pas nécessairement intuitives. Détail intéressant, le système MyFord Touch est devenu MyLincoln Touch sans trop connaitre de modifications. Soulignons que la caméra de recul fait dorénavant partie de l’équipement de série de toutes les MKS. C’est une très bonne nouvelle puisque la visibilité arrière n’est pas le point fort de cette berline. Par ailleurs, les sièges sont confortables, mais l’espace pour les pieds réservé au conducteur est assez limité, ce qui est un peu anachronique pour une voiture de cette dimension. Quant aux places arrière, elles sont suffisamment spacieuses pour même accommoder les personnes de grande taille.

Suspension réglable
L’an dernier, on a décidé de mettre le paquet au chapitre de la technologie en installant de série une suspension adaptative pouvant être réglée de trois manières. C’était une façon comme une autre de démarquer davantage la MKS par rapport à la Ford Taurus dont elle est dérivée. Les trois réglages disponibles sont : Confort, Normal et Sport. Je sais que c’est une question de gout, mais le mode Confort est vraiment trop souple tandis que le mode Sport déplaira à plusieurs en raison de la fermeté des amortisseurs et de la direction. La grande majorité des propriétaires optera sans doute pour le mode Normal. Au moins, on nous offre un choix!

Deux moteurs sont au catalogue. Le premier est un V6 de 3,7 litres produisant 304 chevaux. Ce moteur est puissant, solide, mais il manque de raffinement lorsqu’il monte en régime. Le modèle le plus cossu de la gamme est propulsé par un V6 EcoBoost de 3,5 litres d’une écurie de 365 chevaux. Celui-ci ne nous fait pas regretter un V8. L’un et l’autre sont associés à une transmission automatique à six rapports que l’on peut commander à l’aide de palettes montées sur le volant.

La tenue de route est sans surprise et les virages peuvent être abordés sans trop d’appréhension. Toutefois, si vous avez sélectionné la suspension Confort, le roulis en virage sera nettement plus prononcé que si vous avez choisi le mode Sport. Par contre, peu importe votre choix, il s’agit d’une grosse voiture et le transfert des masses dans les virages nécessite une certaine retenue de votre part. Cependant, si vous appréciez les grosses berlines nord-américaines avec leur silence de roulement, leurs fauteuils moelleux et un comportement sans reproche sur la grande route, cette Lincoln pourrait vous intéresser.

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×