Bentley Continental 2014: Le haut de gamme du haut de gamme

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Jim Kenzie

Avec le lancement de la nouvelle génération de la berline Flying Spur au début de l’année 2013, Bentley complétait la mise à jour de la famille Continental, commencée deux ans plus tôt. Dans certains pays, en Chine par exemple, le marché des voitures de luxe est dominé par les modèles à quatre portières. Pour plaire à cette lucrative partie du monde, la berline Flying Spur a donc eu droit à des changements plus marqués.

Son empattement a été allongé de 320 mm par rapport à celui des modèles deux portes (GT et GTC), ce qui a permis d’augmenter considérablement l’espace pour les jambes aux places arrière. La ligne du toit et les parois latérales ont été retravaillées de façon à ressembler un peu plus à la Mulsanne, ce qui lui confère un style « plus athlétique » selon les mots de Bentley.

Pour différencier encore plus nettement sa berline à quatre portières, Bentley a abandonné l’appellation Continental (mais mécaniquement, elle demeure très semblable aux autres membres de la famille). Au moment d’écrire ces lignes, un seul moteur était disponible pour la Flying Spur : le W12 en version Speed avec ses 616 chevaux. On peut cependant s’attendre à ce qu’un modèle avec V8 soit bientôt offert.

On perçoit évidemment une différence de performances entre la Flying Spur et une GT Speed, plus légère, dotée du même moteur. Mais ce qui domine, c’est le sentiment d’avoir une immense réserve de couple disponible sous le pied droit. La Flying Spur est très lourde mais dès que les turbos se mettent au boulot, elle s’envole comme une fusée.

La direction est plutôt légère. Par contre, une fois qu’on s’est habitué aux généreuses dimensions extérieures, on peut conduire cette voiture à un rythme étonnamment élevé, même sur des routes sinueuses. La traction intégrale contribue à la tenue de route et, bien sûr, elle s’avère précieuse quand les conditions météo se détériorent. Les freins comptent parmi les plus gros de toute l’industrie et ils font un excellent travail. Le roulement est souple et feutré, comme on peut s’y attendre. On peut choisir entre trois niveaux de fermeté pour l’amortissement : Confort, Normal et Sport. Ces trois réglages sont un peu plus fermes dans le cas des modèles Speed, et un peu plus souples pour la Flying Spur.

En faire plus que ce que le client en demande
Trois choix de moteurs sont offerts pour la GT, un coupé 2+2 et le cabriolet GTC. Le plus « petit » est un V8 de 4,0 litres alimenté par deux turbocompresseurs, bon pour 500 chevaux. Ce moteur provient de la société mère, Volkswagen, et il équipe aussi la Audi S8. Il a beau être « petit », il est quand même très en forme! Les versions GT 6.0 comptent sur un W12 biturbo de 6,0 litres qui livre 567 chevaux. Les versions Speed utilisent ce même W12, mais un nouveau système de gestion électronique permet d’extraire une cinquantaine de chevaux de plus, pour un total de 616.

Tous les modèles sont munis d’une transmission automatique ZF à huit rapports, que l’on peut aussi utiliser manuellement avec les palettes au volant. La puissance est acheminée aux quatre roues, avec une répartition de base de 40 % à l’avant, 60 % à l’arrière. Selon les conditions de conduite, jusqu’à 85 % du couple peut être dirigé à l’arrière, et jusqu’à 65 % à l’avant.

Bentley a demandé à ses clients actuellement propriétaires d’une GT ce qu’ils aimeraient changer sur leur voiture. En résumé, leur réponse a été : rien! Bentley a tout de même incorporé différentes modifications, notamment une calandre plus verticale, des phares plus gros et des lignes un peu plus aiguisées.

Le grand air!
Sur la GTC, la contrepartie décapotable de la GT, le toit multicouche bien isolé monte et descend dans un élégant ballet qui dure une vingtaine de secondes. On peut l’actionner en roulant, jusqu’à une vitesse de 20 km/h, mais on perd alors la visibilité vers l’arrière pendant pratiquement toute la durée de la manœuvre. Mieux vaut s’arrêter au bord de la route. Avec son toit en place, la GTC demeure presque aussi élégante. Mais quand on achète un cabriolet, c’est pour rouler au grand vent le plus souvent possible.

Auquel cas, vous découvrirez que la turbulence n’est pas excessive dans l’habitacle. On peut aussi installer un déflecteur grillagé derrière le dossier des sièges avant pour créer un environnement encore plus calme. Son système de fixation rend cependant les places arrière complètement inutilisables. Faut dire qu’avec leur petit format, ces places sont plutôt serrées de toute façon. Ce qui est le cas dans le coupé également. Remarquez que si c’est de l’espace pour des passagers arrière, optez pour la Flying Spur.

Bentley a obtenu un succès remarquable avec ses modèles Continental. En plus du côté pratique de la traction intégrale, ils dégagent un style, une ambiance qui les distingue clairement des modèles haut de gamme de fabricants plus communs, comme BMW ou Mercedes-Benz. Fait à noter, plusieurs propriétaires de Bentley possèdent plus d’un modèle de cette marque.

On peut personnaliser les Bentley d’une multitude de façons. Selon le budget et le temps dont dispose le client, il peut choisir pratiquement toutes les garnitures et toutes les couleurs imaginables.

Allez, on commence à économiser dès maintenant!

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