Volkswagen Touareg 2014: Il ne manque que les anneaux
C’est un peu tardivement, en 2004 en fait, que Volkswagen a pris le lucratif sentier déjà balisé par plusieurs constructeurs automobiles, celui du VUS. Comme premier coup, c’était réussi! Au fil des années, Volkswagen a donné à son Touareg un V10, un V8, quelques V6 et un diésel. Dix ans plus tard, le Touareg fait encore partie du paysage automobile et il est plus en forme que jamais.
Côté style, il n’a pas tellement changé, ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas évolué, bien au contraire! Modernisé en 2008 puis en 2011, il a toujours conservé son air de jeunesse et encore aujourd’hui, il est parfaitement dans le coup. Jamais criard, constamment sobre, parlez-moi d’un design équilibré! C’est sans doute le tableau de bord qui a connu les plus grands changements. Encore là, rien de majeur mais de belles améliorations ici et là qui, à la fin, donnent un résultat des plus intéressants. Les matériaux sont triés sur le volet et leur assemblage ne peut être pris en défaut. Certaines commandes, comme celles de la climatisation pourraient être plus faciles à rejoindre mais, dans l’ensemble, l’environnement est très « vivable ».
Bonne note pour les sièges au confort relevé même après plusieurs heures de route. La position de conduite est juste assez haute pour être confortable et procurer une impression de sécurité. Notez bien le mot « impression ». On n’est pas plus en sécurité parce qu’on est assis haut ni parce qu’on est au volant d’un VUS intermédiaire. C’est juste une impression, peu importe la marque de véhicule. Même les places arrière sont très potables, d’autant plus qu’il est possible d’incliner le dossier. Heureusement, Volkswagen a résisté à l’envie de foutre une troisième banquette qui n’aurait été rien d’autre qu’un quart de banc de parc. Les versions les plus huppées (lire les plus dispendieuses) ont droit à un immense toit ouvrant qui illumine l’habitacle. Le coffre est très logeable même lorsque les dossiers de la banquette sont relevés. Lorsqu’ils sont baissés (à noter que la partie centrale s’abaisse séparément), l’espace parait grand à première vue mais certains concurrents font passablement mieux à ce chapitre. Heureusement, le seuil de chargement est bas, donc facilement accessible.
Pas comme Ferrari mais…
Sous le capot, c’est du joli. Pas du joli à la Ferrari où les tubulures sont plus près de l’orfèvrerie que de la mécanique, mais du joli dans le sens où c’est réussi, où les deux moteurs offerts sont parfaitement adaptés au véhicule. Commençons par le V6 de 3,6 litres, associé à une transmission automatique à huit rapports. Cette dernière est d’une grande douceur et elle permet d’extirper du moteur tout son potentiel. Il y a quelques années, ce dernier avait été révisé et ses cotes de consommation avaient appréciablement diminué. Il n’aura jamais la sobriété d’une smart mais puisqu’il doit déplacer plus de 2 000 kilos et qu’il le fait avec une certaine célérité, ce n’est pas dramatique. Malheureusement, il ne s’abreuve que d’essence super...
Le moteur le plus apprécié chez nous est toutefois le TDI. Ce V6 diésel de 3,0 litres turbocompressé n’affiche pas une puissance extraordinaire, mais il se reprend amplement par son couple très élevé de 406 livres-pied dès les 2 000 tr/min. Lui aussi a droit à une automatique à huit rapports. C’est le moteur à privilégier si vous faites beaucoup de route ou si vous comptez aller souvent faire du hors route. Quant à la version hybride annoncée il y a quelques années, elle ne s’est jamais concrétisée. Et, selon nos dernières communications avec Volkswagen Canada, elle n’est pas prête de l’être.
Belles manières
Peu importe le moteur, le rouage est intégral, 4Motion, et même s’il est moins sophistiqué que ce qu’on retrouve sur le Touareg européen, il demeure cent fois plus capable que les besoins de la majorité. Parlant de capacités, les deux moteurs peuvent remorquer jusqu’à 7 700 livres (3 500 kilos) lorsque équipés en conséquence. Rendu à cette limite, nul doute que le TDI s’avère beaucoup plus économique.
Le portrait idyllique se poursuit sur la route, alors que notre Touareg présente de fort belles manières. La direction est vive et ne donne jamais l’impression qu’on roule dans un véhicule aussi imposant. Les suspensions procurent un confort toujours apprécié et réduisent le roulis en virage à des proportions très acceptables pour un VUS intermédiaire.
Là où l’on peut toutefois tiquer un peu, c’est au niveau du prix. Une version Comfortline (de base) revient à plus de 50 000 $. À l’autre bout du spectre, on parle de plus de 60 000 $. Sans les nombreuses et toujours tentantes options, généralement facturées au prix fort. En fait, ce n’est pas qu’il soit plus cher que les autres véhicules de la catégorie, mais comme il ne fait pas partie d’une famille très noble (Aucura, Audi, BMW, Porsche, etc.), plusieurs personnes préfèrent, pour un prix similaire, afficher des anneaux, une grille avant en forme de haricot ou de gros étriers de freins rouges…