RAM 1500 2014: Sous le signe du diésel
Le RAM 1500 (on ne dit plus le Dodge Ram puisque RAM est devenu une marque séparée), livre depuis plusieurs années une féroce concurrence aux autres ténors du créneau des camionnettes pleine grandeur. Si le F-150 domine toujours au chapitre des ventes canadiennes, le RAM récolte cette année un peu plus de 30 % des parts de marché, un niveau historique pour ce modèle. Ceci n’est pas le fruit du hasard, Chrysler n’a pas cessé d’investir dans sa camionnette et le résultat est payant.
Tellement que cette année, le RAM 1500 est passé très proche d’occuper le premier rang de notre classement des grandes camionnettes, détrônant presque le F-150. Pourquoi? Parce qu’on a su corriger ses principales lacunes tout en prenant les devants en offrant pour la première fois une motorisation diésel à bord d’un modèle de catégorie une demie tonne.
Esthétiquement, le RAM 1500 revêt des lignes sportives à souhait. Pour plusieurs, il est le plus beau des trois protagonistes. Son devant agressif avec sa calandre inclinée vers l’avant est au cœur de son design, bien appuyé par une ceinture de caisse élevée et des jantes de 20 pouces dans certaines livrées. On ne peut passer sous silence son échappement double – un de chaque côté – qui ajoute au style sport du RAM. Ce dernier est un outil de travail, mais il a aussi le style d’un véritable véhicule sportif.
Comme c’est le cas chez la concurrence, RAM propose une panoplie de configurations. En fait, il n’y a pas moins de 68 déclinaisons différentes si l’on tient compte des quinze versions, du choix des trois cabines (Simple, Quad, Équipe) et des trois longueurs de plateau (5,7 pi – 6,4 pi – 8 pi)! C’est à y perdre son latin, mais vos besoins, et surtout votre budget, dicteront rapidement le choix à faire.
Un V6 économique
Le RAM 1500 accueille depuis l’an passé le V6 Pentastar de 3,6 litres qui développe 305 chevaux. Ce moteur s’acquitte bien de sa tâche avec une puissance et une économie de carburant supérieures aux V6 de la concurrence, surtout l’EcoBoost de Ford. Bien entendu, le Pentastar du RAM convient mieux aux travaux légers en raison de ses capacités de remorquage moindres, 6 500 lb au maximum et moins de 6 000 lb pour ce qui est des configurations populaires (4X4, cabine d’équipe).
Le V8 HEMI de 5,7 litres délivre une puissance de 395 chevaux pour un couple de 407 lb-pi. Ce moteur équipe le RAM depuis déjà plusieurs années, et notre principal reproche touchait sa colossale consommation de carburant, surtout « au travail ». Afin d’améliorer son rendement, on propose cette année une transmission automatique à huit rapports optionnelle (de série sur le V6), qui réduit la consommation du véhicule d’un litre aux 100 km de moins. Bon point pour les volets à ouverture variable du radiateur qui, lorsque fermés, améliorent l’aérodynamique, contribuant à l’économie.
Jusqu’à tout récemment, le RAM 1500 pouvait être doté d’un V8 de 4,7 litres plus ou moins populaire car ses capacités n’étaient pas suffisamment supérieures pour justifier son achat. Il se retrouvait entre deux choix beaucoup plus intéressants. Cette année, il est remplacé par un moteur diésel. Il s’agit d’un V6 de 3,0 litres de 240 chevaux et 420 livres-pied de couple atteints dès les 2 000 tours/minute. Ce moteur provenant de chez Fiat est en fait le même qu’on utilise à bord du Grand Cherokee. Il est jumelé à une transmission automatique à huit rapports. Si le prix demandé pour une camionnette mue par ce moteur n’est pas prohibitif, il y a fort à parier que plusieurs se laisseront séduire! Car pour remorquer, on le sait, rien de mieux qu’un diésel, d’autant plus que ce type de moteur n’est plus aussi bruyant et malodorant qu’autrefois
Habitacle réussi
Si l’on apprécie l’amélioration de l’offre mécanique, on ne peut passer sous silence l’amélioration de l’habitacle. La refonte de 2013 a apporté un intérieur riche dont la qualité et le souci du détail sont de loin supérieurs, notamment grâce à l’utilisation de cuir souple sur les accoudoirs et le tableau de bord, le tout orné de surpiqures. Le RAM 1500 profite aussi d’un système d’écran tactile baptisé uConnect, ce dernier permettant de contrôler plusieurs systèmes à bord. C’est simple et intuitif.
Sur la route, le RAM se comporte admirablement et on aime sa conduite dynamique. Sa direction est précise et procure un bon sentiment de contrôle. La suspension à ressorts hélicoïdaux – plutôt qu’à lames – améliore la tenue de route limitant les sautillements, mais elle a tendance à s’affaisser lorsque fortement chargée. Pour pallier cette problématique, on propose depuis 2013 une suspension pneumatique qui corrige l’assiette tout en surveillant le poids total embarqué. Un autre irritant de corrigé.
Malgré les améliorations apportées au V8 de 5,7 litres, le RAM 1500 demeure une camionnette plus sportive et on ne peut faire de miracle avec sa consommation. Heureusement, il y a maintenant deux V6…
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