Audi A4 2014: Un peu de maquillage pour cacher les rides

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Guy Desjardins

Depuis que Peter Schreyer a quitté son poste de designer en chef en 2006, le style des voitures Audi n’a pas connu de révolution. Bénéficiant toutefois de bonnes bases, on leur apporte, année après année, des modifications esthétiques et des améliorations mécaniques. Dans le cas de l’A4, malgré une allure qui s’est évidemment raffinée avec le temps, la carrosserie commence à montrer des signes de vieillesse qui sont habilement camouflés par des retouches esthétiques effectuées aux bons endroits.

À l’aube d’une refonte complète l’an prochain, l’A4 ne subit que quelques changements mineurs cette année. Le plus important concerne la motorisation turbo de 2,0 litres qui atteint maintenant 220 chevaux, tout de même 20 de moins que la puissance du moteur similaire de BMW. Les autres améliorations touchent principalement les options qui subissent un léger remaniement dans les différents ensembles offerts sur les A4, S4 et Allroad.

La présentation intérieure des trois versions de la gamme A4 est d’une finition exemplaire. Et bien que rien ne soit désuet à son bord, un peu de nouveautés ne ferait pas de tort car la présentation commence elle aussi à montrer de l’âge. Chaque année, les mêmes constats reviennent : la position de conduite ne pose aucun problème d’ajustement, toutes les fonctionnalités s’opèrent facilement du bout des doigts et l’ergonomie frise la perfection. Autrement, le système MMI nécessite un certain apprentissage mais s’avère très intuitif par la suite. L’ambiance dans l’habitacle ne peut pas être qualifiée de douillette puisque les sièges en cuir offrent une assise plutôt ferme et la plupart des matériaux créent une atmosphère moderne et épurée de toute fioriture.

La berline A4 compense ce léger accro avec un comportement routier honnête. L’ensemble de la fiche technique montre des éléments mécaniques exemplaires qui s’accordent pour livrer des performances intéressantes sans être exceptionnelles. Les suspensions sont évidemment fermes mais heureusement très communicatives de la route. La direction à assistance électrique, malgré une efficacité optimale, n’est cependant pas d’une précision incisive. Ce défaut est néanmoins brillamment corrigé lorsque la voiture est équipée de l’option Audi Drive Select qui accentue le dynamisme en raffermissant les suspensions et en alourdissant la direction par une simple sélection au moyen d’un bouton rotatif disposé entre les sièges avant. Calibré de la sorte, l’A4 devient une bête de la route. Elle s’agrippe au bitume et se manie comme un kart de course. Pour quiconque désire un agrément de conduite typiquement allemand et se faire réellement plaisir au volant, il ne fait aucun doute que c’est l’option à choisir.

Prendre la clé des champs

Voilà maintenant deux ans, Audi décidait de remettre sur le marché une variante Allroad. Remplaçante de l’A4 Avant, le modèle reprend l’architecture familiale de l’Avant en la bonifiant d’une suspension à débattement supérieur, d’une meilleure garde au sol et de plusieurs artifices esthétiques dont des arches d’ailes proéminentes plastifiées en noir. L’A4 Allroad reprend la motorisation turbocompressée de 2,0 litres qui suffit amplement à délacer tout le poids de cette familiale malgré les ajouts qu’engendre cette architecture. De retour également, la traditionnelle et très efficace traction intégrale quattro qui permet d’honorer le nom du véhicule que l’on pourrait littéralement traduire par « tout terrain ». Il serait toutefois surprenant de croiser une Allroad sur le sentier du Rubicon puisqu’elle n’offre pas tout à fait les caractéristiques pour affronter ce type de terrain. La tenue de route des produits Audi inspire par sa solidité et son dynamisme. L’A4 Allroad n’y échappe pas, même si la suspension propose une calibration plus douillette que celle de la berline. Sur l’autoroute, la douceur de roulement impressionne de même que l’insonorisation de haut niveau. Les accélérations sont vives et grâce à la turbocompression, la puissance est disponible à bas régime.

La vitaminée de la gamme
La version S4 propose une différente approche. Basée sur l’A4, elle hérite d’une motorisation V6 surcompressée de 333 chevaux. Autrefois équipée d’un V8 turbocompressé, cette transition vers un moteur plus efficient s’est faite en conservant pratiquement la même puissance. La consommation de carburant s’est toutefois améliorée et les performances globales sont nettement mieux équilibrées lorsque l’on pousse la voiture sur un circuit. De pair avec le système Audi Drive Select, maintenant offert de série, la mécanique de la S4 permet de livrer de réelles sensations fortes au pilote. Nous souhaitons vivement revoir la démentielle RS4 rouler à nouveau sur nos routes un jour.

La gamme A4 propose d’excellents produits. Les deux motorisations livrent de solides performances en plus d’être particulièrement douces alors que le choix de transmission sied très bien aux vocations des modèles. Le châssis rigide permet de livrer un comportement dynamique et tout à fait européen. Dommage que la variante S soit si dispendieuse puisqu’elle flirte avec la perfection!

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