Nouvelle loi cubaine sur la vente d'autos : les résultats
Au début de l’année, le gouvernement cubain avait modifié sa politique concernant la vente de voitures : désormais, plus besoin d’attendre une autorisation du ministère pour s’acheter un véhicule. Il suffit d’aller dans un concessionnaire (quand même opéré par le gouvernement, on s’entend) pour se payer un modèle neuf ou usagé, comme dans les pays capitalistes! On avait prédit la mort des vieilles bagnoles qui tapissent le paysage de Cuba, donnant au pays un genre si unique : de vieux mastodontes américains, de petites berlines russes et d'antiques européennes…
Six mois après la nouvelle règlementation, force est de constater que le paysage automobile de La Havane n’est pas en péril : depuis le début de l’année, les 11 concessions du pays n’ont vendu que 50 voitures et 4 motos! La raison de ce fiasco est simple : les prix sont extrêmement gonflés, ce qui fait que bien peu de gens peuvent se payer une nouvelle voiture. Le prix moyen des transactions se chiffre à 23 759 $, confirmant qu’il s’agit majoritairement de voitures usagées. Par exemple, un concessionnaire Peugeot de La Havane vendait une Peugeot 206 2013 pour 91 000 $ (une voiture qui vaut à peu près 10 000 euros, ou 14 500 $ canadiens)!
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Les Cubains qui désirent se payer une voiture doivent donc encore l'acheter des mains d’un particulier. Depuis 2011, cette pratique est maintenant légale, peu importe l’année-modèle. Par le passé, seulement les véhicules qui étaient dans le pays au moment de la Révolution cubaine de 1959 pouvaient être achetés et vendus.