La reconnaissance faciale, l’antivol du futur?
Alors que de nouvelles technologies apparaissent quotidiennement et que les « pirates » trouvent de nouvelles façons de les déjouer, combien de temps reste-t-il avant que les systèmes sans clé de nos automobiles perdent leur avantage sécuritaire? Probablement beaucoup moins que l’on croit mais il existe une solution que nous avons, littéralement, en pleine face.
À son tout récent séminaire sur la sécurité, à Detroit, Toyota démontrait un système utilisant une forme de reconnaissance faciale avec une caméra installée derrière le volant. La caméra traque les mouvements de la tête et des yeux pour déceler les signes de distraction ou de somnolence en se basant sur un algorithme de reconnaissance faciale. Ce système – près d’être commercialisé, on parle d’à peine quelques années –, pourrait-il utiliser la fonction d’authentification de la reconnaissance faciale pour servir d’antivol? C’est possible. Mais, est-ce efficace?
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Les études démontrent que les éléments distinctifs du faciès humain tels que : le nez, les lèvres, le contour des sourcils et les distances entre ces éléments ne changent que très peu au cours de notre vie. D’ailleurs, l’Académie des sciences chinoises (Chinese Academy of Science) dévoilera l’an prochain une application utilisant cette méthode pour autoriser les paiements électroniques. Actuellement, quelques postes frontaliers l’ont déjà utilisée ainsi que certaines compagnies pour déverrouiller leurs téléphones. À mesure que ces caméras seront déployées dans nos automobiles, l’ajout d’un niveau de sécurité comme la reconnaissance faciale apparait faisable.
Au cours du séminaire, lors d’une brève discussion sur le sujet, les idées les plus farfelues furent abordées. Cependant, l’étaient-elles vraiment? Imaginez ceci : à la livraison de votre prochaine voiture, le concessionnaire effectue une numérisation faciale et inscrit votre profil dans l’ordinateur de bord du véhicule. Un procédé qui ne prend que quelques minutes. Le propriétaire devient alors « administrateur » et a le droit d’utiliser toutes les fonctions du véhicule. Les autres personnes autorisées à conduire le véhicule font de même en inscrivant leurs préférences ou restrictions dans leur profil. On ne parle pas ici uniquement des préférences d’ajustements des sièges, du volant ou des rétroviseurs mais aussi du volume audio, la vitesse et la distance maximale autorisées, bref, les limites sont quasi infinies. N’est-ce pas plus intéressant qu’une simple clé « valet » ou encore les clés dites à performance restreinte pour l’ado de la famille?
Bien sûr, il y a des problèmes de taille à surmonter tels que la sécurité de l’information, afin d’éviter le piratage durant une visite au garage, et l’utilisation temporaire dans un stationnement d’hôtel ou de club par exemple. C’est clair qu’il reste des détails importants à peaufiner cependant, au rythme ou avance la technologie aujourd’hui, on ne parle ici que de légers nids-de-poule sur l’autoroute infinie de la voiture-ordinateur.
Finalement, l’exercice s’est avéré plutôt amusant. Par ailleurs, tout le monde était d’accord pour dire que cette technologie est à nos portes. Voilà encore une fois un exemple où cette dernière rendra la voiture de demain plus sécuritaire et intéressante.
Vous l’aurez vu ici en premier!