Toyota Venza 2009, une randonnée. de 1000 km

Publié le 29 novembre 2008 dans Essais par Denis Duquet

Les dirigeants de la compagnie Toyota fondent beaucoup d'espoirs sur leur tout dernier modèle, la Venza. Nous avons déjà publié sur ce site un premier contact avec ce véhicule sous la plume de Sylvain Raymond. Pour ma part, j'ai eu l'opportunité de soumettre ce multisegment à une randonnée d'un peu plus de 1000 km lors d'un trajet aller-retour entre Montréal et Rivière-du-Loup. Je sais que ce n'est pas la distance exacte entre ces deux points, mais plusieurs bifurcations lors de ce périple ont ajouté les kilomètres nécessaires pour atteindre ce total. Il s'agit donc d'impressions de conduite et de prise en main suite à une journée complète d'essai qui a débuté tôt le matin et qui s'est terminée en soirée.

Belle allure

Force est d'admettre que les stylistes de Toyota ont été bien inspirés lors de la réalisation de ce modèle, surtout la partie de la calandre avant qui est à la fois moderne et dynamique. Il ne faut pas oublier que ce véhicule est sensiblement une fourgonnette avec des portes arrière latérale à battants. Le résultat est pourtant positif et fort bien équilibré. Notre véhicule d'essai était une version assez bien équipée propulsée par un moteur V6 de 3,5 litres de 286 chevaux couplé à une boîte automatique à six rapports et à un rouage intégral. Une fois à bord, on retrouve des sièges avant confortables et des places arrière fort généreuses. Toutefois, le tissu des sièges, s'il est de bonne qualité, est d'une texture assez particulière qui risque de ne pas plaire à tous. Par contre, comme on s'y attend avec les produits de cette marque, la qualité des matériaux et de la finition est excellente. Soulignons toutefois une légère exception à la règle et qui a été sous mes yeux pendant tout le trajet : une pièce en plastique de la planche de bord était mal agencée et laissait un petit écart indésirable de quelques millimètres. Il s'agit d’un infime détail, mais quand on fait affaire à la compagnie qui se vante de la perfection, il faut être exigeant.

Sur la route

La position de conduite est bonne, imitant celle d'une fourgonnette, avec une assise relativement haute et une bonne vision de la route. Malheureusement, le repose-pied est mal placé et difficile à trouver. Autre détail agaçant, le pilier "A" est excessivement large et, malgré une petite lunette en forme de lettre « A »  incorporé à la base de ce pilier, la visibilité est relativement difficile aux intersections lorsqu'on veut vérifier si un véhicule s’en vient sur la voie transversale. Heureusement, les rétroviseurs extérieurs sont très grands. Le conducteur fait face à des cadrans indicateurs de très grandes dimensions et très faciles à consulter. Il faut également souligner la présence d’un centre d'information placé en plein centre de la partie supérieure de la planche de bord. Avec son affichage de couleur blanche sur fond noir, même les rayons de soleil ne peuvent oblitérer sa consultation. Ce petit écran transmet également les images fournies par la caméra de recul. Cet accessoire est moyennement utile car la piètre résolution de l'affichage nous empêche d'y voir clairement, surtout lorsque le ciel est ennuagé ou la nuit.

À première vue, la disposition des commandes du tableau de bord et le positionnement du levier de vitesses intégré à la console verticale semblent être une combinaison fort idéale. Si cela s'est avéré véridique pour le levier de vitesses qui tombe facilement sous la main, permettant de contrôler facilement la transmission qui possède un mode manuel des passages des rapports, la disposition des multiples touches et boutons de commande peut semer la confusion, surtout lorsqu'on roule de nuit. Dans plusieurs véhicules, s'est instinctivement qu'on rejoint le bouton voulu soit pour régler la climatisation ou changer un des réglages du système audio. Dans la Venza, c'est toute autre chose. Sur une note plus positive, il faut louer le caractère pratique de la console horizontale placée entre les deux sièges avant et qui permet de ranger de multiples objets. Il est même possible d’ouvrir le couvercle à glissière sans pour autant enlever le breuvage placé dans le porte gobelets avant.

Terminons ce tour du propriétaire en soulignant que mon véhicule d'essai était doté d'un hayon arrière motorisé, ce qui est loin d'être un gadget lorsqu'on doit placer plusieurs objets dans le coffre à bagages et qu'on a les mains pleines.

À date je ne vous ai pas parlé de la tenue de route, de la direction et de l'agrément de conduite. Sur un véhicule Toyota se sont des éléments qui ne sont pas tellement enthousiasmants. Le moteur V6 est d'une grande souplesse, il est également silencieux et les passages des rapports de la boîte automatique sont à peine perceptibles. Quant à la direction, elle est précise mais vous devez oublier le feed-back de la route qui est pratiquement inexistant. Par contre, le diamètre de braquage peut être qualifié de correct, ce qui est intéressant sur un véhicule de ce gabarit à rouage intégral. Quant aux freins, ils ne m'ont pas semblés particulièrement puissants, mais ils sont bien modulés et permettent un freinage progressif et sans histoire.

Sur la route, rien à signaler. Ce véhicule roule sagement et docilement, sa suspension confortable avalant les trous et les bosses sans problème. Les 1000 km et plus de ce trajet ont paru relativement courts compte tenu du confort général de cette Toyota. Il est vrai que les sensations de conduite, et le plaisir de rouler au volant d'un véhicule communicatif sont pratiquement oblitérés, mais on gagne en confort et en tranquillité d'esprit. Tant et si bien que nous sommes arrivés à bon port frais et dispos malgré un trajet de plus de dix heures dans la même journée. Quant à la consommation de carburant enregistrée, elle a été de 11,1 litres au 100 km. Ce qui inclus quasiment une heure de circulation dans les rues de Rivière-du-Loup. Bref, cet essai a une fois de plus démontré les qualités intrinsèques de la plupart des produits Toyota.

Et si vous vous demandez le pourquoi de ce trajet, ce n’était pas pour rencontrer le chef de l'ADQ, Mario Dumont, dan son fief, mais pour aller chercher le nouveau chien de la famille, un Griffon Korthal de l'Élevage du Feu Follet de Serge Dumont, une légende dans le monde des griffonniers, mais qui n’a aucune parenté avec Mario. Donc, dorénavant, le Guide de l'auto aura une mascotte qui a débuté sa carrière par quelques heures de route avant d'arriver à son nouveau domicile.

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