Le cockpit virtuel d'Audi: Nouvelle approche
L'Audi TT de troisième génération, qui fera son entrée au Canada en aout 2015 en tant que modèle 2016, sera la première voiture dotée du nouveau cockpit virtuel développé par la marque allemande. Ce tableau de bord avait été présenté en primeur lors du Consumer Electronics Show de Las Vegas en janvier 2014. Au cours du lancement international de la TT à Marbella en Espagne, nous avons rencontré Niko Spachtholz, responsable du développement des systèmes télématiques et des services en ligne pour Audi.
Le traditionnel bloc d'instruments est remplacé par le nouvel écran haute résolution qui mesure 12,3 pouces en diagonale avec 1440 par 540 pixels. Le processeur utilisé est un Tegra 30 de la série Tegra 3 produit par Nvidia et Audi est le premier constructeur automobile qui recourt à ce processeur à très haute vitesse, lequel est jumelé à un logiciel graphique 3D spécial et qui est capable de traiter plus de huit milliards d’opérations par seconde. « Pour vous placer dans le contexte, Neil Armstrong, le commandant de la mission Apollo 11 qui a piloté le LEM Eagle jusqu’à la surface lunaire en juillet 1969, travaillait avec un ordinateur capable de traiter quarante mille opérations à la seconde », dit Spachtholz.
- À lire aussi: Audi TT 2016 : Rencontre du troisième type
- À lire aussi: Montréal 2010 : les Québécoises
Cette puissance informatique et l’une des raisons pour lesquelles les graphiques produits par l’écran sont aussi clairs et bien définis. Par exemple, le mouvement de l’aiguille du tachymètre virtuel est reproduit à 60 trames par seconde, ce qui imite parfaitement l’arc décrit par le mouvement de l’aiguille d’un tachymètre conventionnel. Les couleurs sont vives et les lettres et les chiffres apparaissant à l’écran sont remarquablement faciles à lire, même en plein soleil.
Clair et sécuritaire
Au volant de la TT, j’ai été en mesure de choisir entre deux modes de représentation au moyen de la touche View localisée sur la branche gauche du volant multifonction. Avec le mode Infodivertissement, l’indicateur de vitesse et le tachymètre virtuels sont surimposés sur les côtés gauche et droit de la carte du système de navigation. Cette surface centrale très large peut également servir à faire défiler les listes de votre téléphone intelligent comme vos contacts et vos plages musicales. Il est très facile de suivre la route indiquée sur l’écran et c’est aussi beaucoup plus sécuritaire puisqu’il est plus rapide de baisser légèrement votre regard de la route que de regarder en bas et sur la droite, comme on doit le faire avec un écran conventionnel localisé sur la console centrale.
En sélectionnant le mode Classique, la fenêtre centrale rétrécit et les cadrans virtuels s’agrandissent automatiquement. Bien que cet écran soit conçu en fonction du conducteur, et qu’il soit placé directement devant ce dernier, il est aussi facile de l’utiliser en tant que passager et je n’ai eu aucune difficulté à naviguer entre les divers menus même si une petite portion de l’écran n’est pas visible par le passager avant.
« Avec ce nouveau cockpit virtuel, nous sommes capables d’accorder une plus grande liberté à nos designers d’intérieur, car ils n’ont plus à composer avec un grand écran devant être placé en plein milieu de la console centrale. Bien sûr, dans le cas de la TT qui est une voiture sport, notre écran est directement devant le conducteur, mais on pourrait éventuellement adopter une autre configuration sur d’autres types de véhicules », dit Spachtholz. Audi innove avec son nouveau cockpit virtuel et il y a fort à parier que d’autres constructeurs y porteront une grande attention au cours des prochains mois.