Toyota Camry 2015: Une voiture NASCAR dans votre cour!

Publié le 10 octobre 2014 dans Premiers contacts par Denis Duquet

La Camry est la berline la plus vendue en Amérique du Nord. Cela ne signifie pas que Toyota se repose sur ses lauriers. En effet, un peu plus de deux ans après le dévoilement d’une nouvelle génération de ce modèle, on procède à une refonte de mi-cycle passablement élaborée. La silhouette est désormais plus dynamique et une multitude d’améliorations techniques ont pour mission de bonifier le comportement routier et surtout de rehausser l’agrément de conduite.

D’ailleurs, pour nous prouver que cette voiture est une meilleure routière, Toyota Canada nous a invités à Charlotte en Caroline du Nord afin de pouvoir rouler sur le légendaire circuit NASCAR de Charlotte.

Jusqu’à présent, la Camry attirait une clientèle essentiellement intéressée par son habitabilité, sa fiabilité, sa valeur de revente et une insonorisation supérieure à la moyenne de la catégorie. Mais, Akio Toyoda, le grand patron de Toyota, a ordonné à ses ingénieurs et designers de concocter des voitures non seulement plus agressives en fait de silhouette, mais également plus agréables à conduire. Reste à savoir si les ordres ont été bien exécutés. Soulignons au passage que les améliorations et changements apportés à cette nouvelle génération de Camry ont été élaborés en Amérique du Nord et non pas au Japon comme le veut la tendance chez ce constructeur.

Plus punché

La nouvelle présentation extérieure n’est pas révolutionnaire, mais une foule de modifications à l’avant, l’utilisation de DEL comme feux de route sur certains modèles, une section arrière légèrement redessinée et surtout des changements de proportions rendent la Camry nettement moins drabe que précédemment. À l’exception du toit, toutes les tôles de la carrosserie ont été remplacées. La berline intermédiaire est plus longue de 45 mm tandis que les voies avant et arrière ont été élargies de 10 mm. Tous ces éléments, bien que parfois mineurs, se conjuguent pour donner une silhouette qui a un peu plus de mordant que la précédente.

Dans l’habitacle, la console verticale abritant l’écran de navigation et d’information a été élargie, tandis que l’horloge qui surplombait la planche de bord est maintenant intégrée à l’écran d’affichage. On fait appel à de nouveaux matériaux, les plastiques sont plus souples et certains modèles ont droit à des surpiqûres sur les sièges, les portières et même à l’avant de la planche de bord. On a également placé entre les deux principaux cadrans indicateurs un écran d’information à affichage multiple. Sur le modèle XLE, un chargeur sans fil permet de déposer votre téléphone cellulaire sur une plaque de recharge. Bien entendu, comme sur toutes les Toyota, la qualité de l’assemblage est impeccable. Il ne faudrait pas oublier de mentionner que les sièges avant sont confortables et offrent un bon support latéral. Ceux d’en arrière sont spacieux.

Plateforme révisée, mécaniques reconduites

Il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’une révision de milieu de cycle. La plateforme initiale et la mécanique ont été retenues. Cependant, afin d’améliorer le comportement routier, les ingénieurs ont révisé la plateforme et fait appel à de points de soudure plus nombreux pour obtenir une meilleure rigidité. Les amortisseurs des jambes de force avant sont également plus fermes tout comme ceux de la suspension arrière indépendante à tiges multiples. En outre, on a utilisé des ressorts de rebond dans les amortisseurs des versions XE et XSE, des modèles plus sophistiqués, dans le but d’offrir une meilleure tenue de route. Enfin, l’assistance à la direction est moins importante. La version hybride bénéficie des mêmes changements.

Certains auraient sans doute espéré que les moteurs soient plus puissants et que la transmission automatique ait un ou deux rapports additionnels, mais les ingénieurs ont jugé que c’était adéquat pour l’instant. De sorte qu’on retrouve sous le capot soit le moteur quatre cylindres de 2,5 litres produisant 178 chevaux ou encore le V6 de 3,5 litres de 268 chevaux. Dans les deux cas, ils sont associés à une boite automatique à six rapports.

C’est aussi le statu quo pour l’hybride. Il s’agit d’un groupe propulseur hybride incluant un 4 cylindres de 2,5 litres d’une puissance de 200 chevaux. Selon les données de Toyota, sa consommation serait inférieure à 6 litres aux 100 km. Lors de notre essai relativement bref sur les routes en banlieue de Charlotte, notre moyenne estimée a été de 6,3 litres aux 100 km. Ce qui est quand même digne de mention étant donné que nous avons roulé pendant plusieurs kilomètres dans des conditions de conduite urbaine. Il nous est arrivé de rouler jusqu’à 40 km/h en mode électrique seulement. Malgré tout, et cela vaut aussi pour le quatre cylindres de base ou le V6, il aurait été bienvenu que Toyota profite de cette révision de mi-cycle pour réduire, ne serait-ce qu'un peu, la consommation d'essence.

Stable à 220 km/h!

Les dirigeants Toyota Canada étaient vraiment déterminés à nous convaincre de la sportivité de la nouvelle Camry, car pour nous prouver leurs affirmations hors de tout doute, ils ont embauché Kenny Wallace, un pilote de NASCAR chevronné, pour piloter une Camry XLE à moteur V6 sur le circuit ovale de Charlotte. La plupart du temps, la voiture a atteint une vitesse de 220 km/h sur les droits tout en affichant une impressionnante stabilité dans les virages alors que la vitesse atteignait au moins 180 km/h. Et ce, avec une voiture de tourisme nullement modifiée à l’exception de pneus haute performance à profil bas.

Sur la route, sans offrir un comportement aussi sportif qu’une Mazda 6 par exemple, cette nouvelle mouture de la Camry s’est avérée plus agréable à conduire qu’avant en raison d’une direction dont l’assistance est mieux dosée et d’une suspension plus ferme qui réduit le roulis en virage. En accélération, l’effet de couple dans le volant est à peine perceptible. tandis que les performances du modèle hybride sont intéressantes. Même s’il faut prendre avec un grain de sel certaines affirmations enthousiastes de Toyota, force est d’admettre que la Camry de la nouvelle génération est non seulement plus raffinée, mais qu’elle est également plus agréable à conduire sans perdre ses qualités originales.

Et afin de rendre l’offre plus alléchante, Toyota a concocté neuf versions différentes dont les prix varient entre 23 850 $ et 34 550 $; de quoi répondre aux gouts et besoins d’un plus grand nombre.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Toyota Camry 2015
Version à l'essai Hybride XLE
Fourchette de prix 26 000 $ – 36 000 $
Prix du modèle à l'essai 34 500 $
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 4,7 / 5,1 / 6,3 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Buick LaCrosse, Chevrolet Malibu, Chrysler 200, Ford Fusion, Hyundai Sonata, Nissan Altima, Subaru Legacy
Points forts
  • Silhouette plus moderne
  • Tenue de route améliorée
  • Fiabilité assurée
  • Bonne habitabilité
  • Tableau de bord davantage au goût du jour
Points faibles
  • Consommation de carburant non améliorée
  • Système de navigation perfectible
  • Certaines options coûteuses
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Aurait pu être améliorée
Valeur subjective 4.5/5 Toujours fiable, plus dynamique
Esthétique 4.0/5 Un pas en avant
Confort 4.0/5 Silence de roulement amélioré
Performances 4.0/5 Dans la moyenne
Appréciation générale 4.0/5 Plus attrayante que précédemment
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