Les automobilistes, une cible de choix?
Québec, le 3 décembre 2014 – Selon CAA-Québec, en confirmant son intention d’aller de l’avant avec la deuxième phase du marché du carbone, le gouvernement fait preuve d’indifférence relativement à la conséquence financière directe d’intégrer les distributeurs de carburants et de combustibles afin qu’ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre : une hausse du prix de l’essence.
L’industrie pétrolière ayant déjà annoncé son intention de refiler la facture aux automobilistes, le gouvernement ne semble pas se formaliser de piger une fois de plus dans les poches des automobilistes. CAA-Québec déplore que ceux-ci soient visés, alors qu’ils ont payé 36 % en moyenne en taxes sur le litre de carburant en 2013.
- À lire aussi: Nouvelles taxes sur les fortes cylindrées : passons donc au turbo
- À lire aussi: Prix de l’essence et péages : On se fait toujours four….
CAA-Québec souhaite rappeler que les automobilistes québécois composent avec le litre d’essence le plus taxé en Amérique du Nord. Ils verseront au total 3,6 milliards de dollars pour l’entretien des infrastructures routières et pour le développement du transport collectif en 2014. À même cette somme, c’est 1,3 milliard de dollars qui sont affectés au transport collectif, ce qui représente 22 % de son financement global.
« Alors que l’on peine à utiliser 60 % des budgets alloués au transport collectif, comment justifier de venir piger une fois de plus dans la poche des automobilistes? », demande Sophie Gagnon, vice-présidente communications et affaires publiques.
En effet, l’augmentation à la pompe anticipée de 2 cents le litre générerait plus de 200 millions de dollars par année pour lesquels CAA-Québec souhaite connaître les avantages directs pour les automobilistes. À l’heure où la transparence dans la gestion est incontournable, le gouvernement du Québec doit démontrer l’utilisation prévue et les résultats escomptés au bénéfice des payeurs, soit les automobilistes.
Enfin, l’organisme se demande pourquoi le gouvernement du Québec ne fait pas comme celui de l’Ontario, par exemple, qui a décidé d’attendre que plusieurs partenaires se joignent à l’initiative avant de mettre en place la deuxième phase du marché du carbone.