Lexus IS250, ça frise la perfection

Publié le 9 décembre 2008 dans Essais par Guy Desjardins

La Lexus IS de dernière génération affiche maintenant une allure beaucoup plus mature et résolument plus noble qu'à ses débuts où elle était plutôt associée à ces voitures que l’on appelle « tunées ». La ligne est restée tout de même assez sportive et agressive mais les parties avant et arrière sont dorénavant plus classiques et cadrent mieux face à ses rivales que sont les Mercedes de classe C, la BMW de Série 3 et la A4 d'Audi pour ne nommer que celles-là. La présentation est exquise et la finition s'avère d'une irréprochable perfection. Même la peinture de la voiture d'essai aura suscitée l'intérêt de presque tous les observateurs. Une peinture métallisée qui semble avoir été appliquée de façon quasi parfaite et ce, dans les moindres recoins. On distingue très bien le souci du détail qui a été apporté à la voiture et l'efficacité des procédés de qualité en place chez Lexus et qui permettent d’obtenir un résultat qui frise la perfection.

Habitacle invitant

À l'intérieur, l'excellence se poursuit avec une présentation des plus réussie et un choix de matériaux merveilleusement bien agencés. La planche de bord épurée reflète la noblesse et la richesse tout en étant simple à utiliser. Les commandes sont toutes disposées à portée de main et on sent qu'un superbe travail d'ergonomie a été effectué lors de la conception de l'habitacle. Les sièges avant sont enveloppants, confortables et soutiennent bien, disposant de nombreux ajustements en plus de présenter un cuir d'excellente qualité dégageant une riche senteur. Le volant affiche un diamètre plus petit que la normale, inspirant du coup une sportivité qui ne fait aucun doute. Les commandes de la console sont toutes faciles à opérer et le système audio offre une sonorité haut de gamme époustouflante. Cependant, malgré l'excellence du produit, certains détails irritent. À commencer par les porte-gobelets avant qui sont mal situés et qui exigent une habile dextérité au moment de maneouvrer les verres de café. On remarque également un dégagement plus que limité au niveau de la tête à l'avant, alors qu'à l'arrière, c'est l'espace en général qui fait défaut pour les occupants. Quant au coffre, de bonnes dimensions, il présente toutefois une ouverture très étroite qui empêche le passage d'une glacière de moyennes dimensions.

Malgré ses minimes défauts, la Lexus IS250 étonne par son comportement routier qui frise encore la perfection. Offerte en versions 250 à propulsion (RWD), 250 à traction intégrale (AWD), 350 et F, les trois motorisations disponibles offrent des prestations intéressantes (lire diaboliques pour la version F), tout dépendra du prix que vous êtes prêt à mettre pour posséder cette Lexus. La IS250 AWD de notre essai hérite d'un V6 de 2,5 litres développant plus de 200 chevaux alors que la IS350 propose un V6 de 3,5 litres produisant plus de 300 chevaux. Bien que la 350 soit la plus puissante, elle n'est pas une bombe de performance et l'écart avec la 250 n'est pas à ce point marquant. Quant à la IS-F, sont moteur V8 de 5,0 litres développe plus de 400 chevaux, ce qui est amplement suffisant pour propulser la voiture à des niveaux de performances ahurissantes pour une berline de cette catégorie.

Performances décoiffantes

La version mise à l'essai, la IS250 AWD s'est avérée très agréable en conduite sportive et plutôt confortable en conduite urbaine et sur l'autoroute. La suspension rigide est propice aux prouesses sportives mais s'avère sèche et inconfortable sur nos « belles » routes, surtout lorsque la voiture est chaussée de pneus de 17 pouces à profil bas. La direction est bien dosée et transmet une bonne sensation de la route et ce à toutes les vitesses. Elle est précise et incisive, à l'exemple de ses concurrentes allemandes. Le châssis solide et l'excellente insonorisation ajoute au sentiment de qualité éprouvé à bord de la voiture. Les bruits de caisse sont inexistants et seuls quelques bruits de vent se font entendre à haute vitesse. Le centre de gravité bas permet également d'obtenir une tenue de route spectaculaire alors que la voiture colle littéralement à la route. Tellement que la IS en devient sous-vireuse en virage serré. Les accélérations de la IS250 sont très satisfaisantes mais la motorisation manque de couple, surtout lorsque vient le temps d'effectuer des dépassements. La transmission 6 rapports automatique travaille en souplesse et effectue les changements de vitesses de façon chirurgicale. Toutefois, l'utilisation des palettes au volant en mode semi-automatique s'avère une véritable déception car les passages des vitesses sont beaucoup trop lents pour une voiture à vocation sportive de la trempe de cette Lexus. Quant à la transmission manuelle, elle n'est malheureusement pas offerte en mode AWD mais s'avère sans reproche lorsqu’elle équipe les autres versions.

Malgré une présentation agressive, une qualité de finition exemplaire et une tenue de route époustouflante, la IS de Lexus ne présente pas l'agrément de conduite de ses rivales allemandes avec lesquelles elle partage la catégorie, mis à part la version IS-F. Outre la prestance que dégage les BMW, Audi et Mercedes, ces voitures offre en plus une meilleure expérience de conduite en général car ils engendrent plus de sourires et de frissons que la IS peut le faire (sauf encore une fois la IS-F !). Probablement à cause des nombreuses aides à la conduite de la japonaise, la joie est quelque peu éteinte lorsque l'on conduit la voiture. Néanmoins, la Lexus IS s'avère une excellente affaire en grande partie à cause de sa qualité de finition et sa fiabilité légendaire et sans reproche.

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