Land Rover Discovery Sport 2015 - Mission: polyvalence

Après une refonte amorcée avec le Range Rover Evoque puis relancée par le Range Rover, Land Rover poursuit sa démarche de renouvellement complet de sa gamme avec le Discovery Sport qui remplace désormais le LR2 au Canada. Pour Land Rover, l’avenir se décline selon trois axes. La famille Range Rover joue à fond la carte du luxe et du prestige, celle du Defender assure la réputation de la marque en ce qui a trait aux aptitudes en conduite hors route, et celle du Discovery a comme mission d’incarner la polyvalence pour le constructeur britannique. Récit d’un premier contact réalisé en Islande. 

Côté style, le nouveau Discovery Sport se situe à la croisée des chemins entre l’Evoque et le Range Rover avec une allure qui est résolument sobre, mais qui évoque, sans mauvais jeu de mots, la modernité du Range Rover Evoque et les éléments de facture plus classique que l’on retrouve sur le Range Rover. Ce métissage est particulièrement réussi, ce qui devrait permettre au Discovery Sport de bien traverser l’épreuve du temps. Pour ce qui est des dimensions, le dernier-né de la marque est plus long que le Range Rover Evoque ainsi que le LR2 qu’il remplace. Par rapport à l’Evoque, le porte-à-faux arrière a été augmenté, l’empattement a progressé et la suspension arrière a été modifiée afin de permettre au Discovery Sport d’offrir en option, au coût de 1 900 dollars, une troisième banquette composée de deux strapontins. De cette façon, Land Rover peut qualifier sa configuration, non pas de 7 passagers, mais bien de « cinq plus deux passagers », polyvalence oblige. Il convient cependant de préciser que l’espace est sérieusement limité à ces deux places supplémentaires qui ne serviront probablement qu’occasionnellement pour transporter des enfants. Aussi, la deuxième banquette, qui est coulissante, assure un dégagement plus qu’adéquat pour les jambes des passagers y prenant place lorsque les strapontins de la troisième rangée sont repliés. 

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Qualité de finition en progrès

En s’installant à l’intérieur, on remarque immédiatement la qualité de finition de la planche de bord, qui est supérieure à celle du LR2, ainsi qu’un classicisme de bon aloi  concernant le design et de la disposition des principales commandes. À l’instar des Jaguar, le sélecteur de vitesse rotatif s’élève dès la mise en marche du moteur. La connectivité est assurée par le système multimédia qui intègre toutes les fonctionnalités classiques et auquel on pourra éventuellement ajouter, en option et à un prix qui n’a pas encore été déterminé, le système InControl Apps qui permet d’intégrer certaines applications de votre téléphone intelligent Apple ou Android comme la musique en streaming. Dommage toutefois que l’écran central tactile en couleurs demeure relativement petit, ce qui est contraire à la tendance actuelle, mais le Discovery Sport trouve tout de même le moyen de se démarquer, côté connectivité, en offrant sept ports USB, soit un par passager!

Sur le terrain de jeu islandais

Il est facile de trouver rapidement une position de conduite idéale et, comme le capot plonge légèrement vers l’avant, la visibilité est excellente, ce qui est très apprécié pour la conduite hors route où l’on roule souvent lentement en devant manœuvrer délicatement entre les rochers. Au cours d’un essai de plus de 300 kilomètres sur les routes enneigées et glacées, ainsi que sur les sentiers rocailleux, le Discovery Sport n’a jamais été pris en défaut, même au moment de traverser un gué d’une profondeur de 75 centimètres. Avec le système Terrain Response qui permet de paramétrer la conduite en fonction des conditions d’adhérence en temps réel et le système Hill Descent Control qui règle la vitesse du véhicule lors des descentes abruptes, le Discovery Sport s’est montré d’attaque et nous avons franchi des obstacles que la très grande majorité des acheteurs ne tenteront jamais de surmonter. Pas de doute, le Discovery Sport est très à l’aise en conduite hors route, c’est un vrai Land Rover. Il faut préciser que tous les véhicules d’essai étaient équipés de pneus Pirelli Ice Zero munis de crampons et qu’il faudra attendre de pouvoir conduire le Discovery Sport avec la monte pneumatique prévue pour notre marché avant de pouvoir porter un jugement complet sur ses qualités dynamiques et son confort. Je dois cependant avouer que j’ai été agréablement surpris par la tenue de route et même par le silence de roulement, malgré les pneus à crampons de notre véhicule d’essai.

Côté motorisation, le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres — développant 240 chevaux et un couple de 250 livres-pied et que l’on retrouve sous le capot du Range Rover Evoque — reprend du service ici et s’avère bien adapté au Discovery Sport qui accélère avec aplomb malgré son poids de 1 744 kilos (1 841 kilos avec la configuration 5+2). La boîte automatique ZF à neuf rapports est fort efficace et le Discovery Sport passe très rapidement du premier au second rapport puisque le premier est relativement court pour faciliter la conduite hors route.

Bientôt offert ici

Le Land Rover Discovery Sport fera son entrée en concession au Canada en avril 2015. Le prix du modèle de base est fixé à 41 490 $, le modèle HSE se vendra 46 990 $ alors que le modèle HSE Luxury commandera la somme de 49 990 $, soit un prix égal à celui du Range Rover Evoque. Ça signifie clairement que les intentions de la marque britannique sont de rivaliser directement non seulement avec les modèles « premium » comme l’Audi Q5, le BMW X3 et le Mercedes-Benz GLK, mais également avec des marques et des véhicules qui n’appartiennent pas à cette catégorie comme les versions plus équipées des Honda CR-V et Kia Sorento ou encore de certains véhicules produits par Subaru ou Jeep. Land Rover fait donc preuve de beaucoup d’audace et le Discovery Sport ne manque pas d’arguments pour convaincre.