Mercedes-Benz S550 Plug In Hybrid 2015- Aperçu du futur

Le début d’une nouvelle ère

Au dernier Salon de l’auto de Detroit, comme d’habitude, le stand Mercedes-Benz débordait d’innovations. Parmi les éléments ayant soulevé le plus d’attention, il faut mentionner la voiture-concept F015 totalement autonome et qui représente ce que le constructeur allemand fait de mieux en la matière. Sur une note plus concrète, on a profité de l’occasion pour dévoiler la C450 AMG ainsi que le coupé GLE, un VUS coupé cinq portes similaire au BMW X6. Il y avait également deux modèles de type « hybride branchable » ou Plug-in Hybrid : la nouvelle C350 et la berline Classe S 550. Ce sont les deux premiers modèles d’une dizaine d’autres faisant appel à la même technologie qui seront commercialisés au cours des mois à venir.

Dans le cadre de conversations avec les représentants de Mercedes-Benz Canada, on apprenait par la même occasion que la S550 Plug-in Hybrid serait la première des deux à arriver sur notre marché, mais qu’il faudrait attendre l’arrivée de la version 4Matic pour que ce modèle soit commercialisé. Toutefois, la situation a rapidement changé puisque quelques jours plus tard, lors du lancement de la S600 Maybach, on nous annonçait que le constructeur avait révisé ses positions et que la S550 Plug-in Hybrid allait finalement être commercialisée au Canada sans devoir attendre l’arrivée d’une version à transmission intégrale.

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Par un heureux hasard, ce modèle faisait partie de la présentation sur route de la Maybach, et nous avons eu l’occasion d’en prendre le volant. Et si Mercedes-Benz a tardé à recourir à cette technologie, le constructeur a la ferme intention de rattraper le temps perdu en proposant une pléthore de tels modèles au cours des mois à venir.

La discrétion même

Bien souvent, surtout dans le cas des voitures vendues à prix plus populaire, les stylistes dessinent une carrosserie dont la silhouette annonce une technologie plus poussée ou encore un moteur plus puissant. Dans la catégorie des voitures de grand luxe, on prône plutôt la discrétion, et ce, peu importe la mécanique. Dans la classe S, qu’il s’agisse de la version « de base » qu’est la S400 en passant par les S550, S600 et S63 AMG, cette berline conserve la même silhouette et la même présentation générale. Il y a une exception, et c’est la S600 Maybach dont la section arrière est légèrement modifiée, noblesse oblige.

Donc, bien que la motorisation soit hybride, on retrouve la même silhouette relativement discrète qui a été modifiée il y a un peu plus d’une année lors de la refonte de la Classe S. Et cette fois, une bonne partie de cette carrosserie doit se plier aux règles de l’aérodynamique puisque son coefficient de pénétration dans l’air est de 0,24, ce qui est extraordinaire compte tenu des dimensions du véhicule. Parmi les caractéristiques spéciales, on remarque une large prise d’air à chaque extrémité du pare-chocs et une autre prise d’entrée d’air sous la calandre propre à cette marque. Les parois latérales arborent des lignes de caractère immédiatement sous les poignées et à la partie inférieure de la caisse pour donner un effet d’élan et de dynamisme. La section arrière se distingue pour sa part par de larges feux débordant sur les ailes et contenant des DEL qui aident à identifier facilement la voiture la nuit venue. Une barre de chrome traverse le couvercle du coffre afin d’équilibrer l’impact visuel. Il faut également souligner que le pare-chocs est le prolongement naturel de la carrosserie. Ce modèle à vocation technique spéciale se démarque entre autres par une trappe sur le côté droit du pare-chocs qui permet d’accéder à la prise de branchement de la batterie.

Dans l’habitacle s’étalent tout le luxe, tout le confort et la sophistication des autres modèles de la Classe S. L’écran d’affichage central aux dimensions impressionnantes surplombe quatre buses de ventilation circulaires au milieu desquelles figure une pendule analogique comme le veut la tradition chez les voitures de luxe. Selon les options, il est possible de commander des sièges avant offrant un support latéral sélectif qui intervient dans les virages. En plus, cette voiture possède une sécurité intelligente qui la maintient entre les lignes de la chaussée, l’immobilise si un obstacle surgit devant et qui possède également une suspension s’ajustant automatiquement en fonction de l’état de la route. Bref, ce modèle hybride est loin de pénaliser son acheteur, bien au contraire, puisqu’il enregistre une consommation de carburant inférieure à 9,0 l/100 km.

Un moteur V6 de 436 chevaux

La S550 Plug-in Hybrid est le second modèle de la Classe S à être propulsé par un moteur V6. En effet, la S400 abrite un V6 3,0 litres sous son capot. Avec l’apport de ses deux turbocompresseurs, il produit 329 chevaux et 354 lb-pi de couple, ce qui est adéquat dans la plupart des circonstances. Selon le constructeur, la consommation moyenne est de 10,8 l/100 km. Pas mal pour une voiture de cette dimension!

Le second V6 de la Classe S est celui de la S550 Plug-in Hybrid et est le même que celui de la S400. Mais il est associé à un moteur électrique de 114 chevaux placé dans la transmission automatique à sept rapports. La puissance totale est alors de 436 chevaux et le couple de 479 lb-pi. Ce moteur est alimenté en électricité par une pile ion-lithium de 8,7 kWh.

30 kilomètres en mode électrique

Comme toute voiture de cette catégorie qui se respecte, la S550 PIH démarre en mode électrique. Et si la batterie est complètement rechargée, vous pourrez rouler pendant environ 30 kilomètres avant que le moteur thermique n’intervienne. Par la suite, le moteur électrique logé dans la transmission interviendra lors des accélérations et des reprises. Détail à souligner, on peut atteindre une vitesse maximale de 140 km/h en mode électrique. Ce groupe propulseur effectue le 0-100 km/h en 5,4 secondes, ce qui est fort bien étant donné que l’auto pèse plus de 2 400 kg. D’ailleurs, le module hybride ajoute à peu près 300 kg au poids de la voiture si mes informations sont bonnes.

Ce surplus de poids ne se fait pas sentir en conduite normale. Mais si l’on se concentre davantage, on réalise que le feedback de la conduite est un peu plus flou qu’une version « normale » tandis que, même si les chiffres d’accélération sont probants, le moteur V6 semble peiner en accélération franche. Enfin, la pédale de frein n’est pas toujours progressive alors que les freins régénèrent l’énergie au freinage. Aussi, dans les virages serrés, la lourdeur de la voiture se fait sentir.

Malgré ces quelques bémols, la S550 Plug-in Hybrid est fabuleuse en fait de confort, de raffinement et de sécurité tout en adoptant un comportement routier sécurisant. S’il y a des Mercedes-Benz plus agréables à conduire, il n’en demeure pas moins que cette hybride est dans une classe à part. Pour l’instant, sa distribution au Canada sera confidentielle.