Hyundai Genesis 2015 - La traction intégrale maintenant de série

Publié le 24 février 2015 dans Premiers contacts par Gabriel Gélinas

Charlevoix. C’est l’une des plus belles régions du Québec et un endroit tout désigné pour faire l’essai des plus récents modèles Hyundai Santa FE XL et Genesis 2015 équipés de la traction intégrale. Même Dame Nature s’est prise au jeu en déversant une épaisse couche de neige poudreuse lors de la première partie de notre prise en mains qui comprenait des épreuves d’accélération, de freinage, et de slalom en circuit fermé ainsi qu’un parcours sur les routes montagneuses de cette magnifique région.

Pour rouler en hiver au Québec, la supériorité de la traction intégrale ne fait plus de doute et c’est la raison pour laquelle Hyundai a décidé de rattraper le temps perdu par rapport à la concurrence et de transformer sa Genesis d’une simple propulsion à une intégrale en lui greffant le rouage HTRAC (H pour Hyundai et TRAC pour traction) qui est maintenant offert de série sur toutes les déclinaisons de cette berline de luxe. La traction intégrale étant presque aujourd’hui devenue une condition sine qua non pour prétendre à un certain succès de ventes dans le créneau des berlines de luxe, cette décision de Hyundai ne surprend personne…

Le HTRAC de série pour la Genesis 2015

On se retrouve donc au volant d’une grande berline (ses dimensions extérieures sont les plus généreuses de la catégorie) qui se comporte maintenant avec une assurance nettement décuplée, pour la conduite sur neige et glace, par rapport au modèle de la génération précédente qui n’était qu’une simple propulsion. Il a d’ailleurs suffi de faire un « tour » de notre « circuit fermé » avec l’ancien modèle pour confirmer la supériorité évidente de la Genesis 2015. Le rouage HTRAC, développé conjointement par Hyundai et l’équipementier Magna pour les berlines de type propulsion de la marque (Equus, Genesis), gère électroniquement la répartition du couple entre les essieux avant et arrière et est en partie contrôlé par le système de mode de conduite de la Genesis. Ainsi, en mode Normal, le couple est réparti à 60 % sur le train arrière et 40 % sur le train avant. Le système est également en mesure d'acheminer pas moins de 90 % du couple moteur à l’essieu avant sur surface glissante ou 100 % du couple aux roues arrière à vitesse élevée. Contrairement aux rouages Quattro de Audi ou 4Matic de Mercedes-Benz qui sont équipés d’un différentiel central et donc à prise constante, le HTRAC de Hyundai est de conception plus simple et entre en action après un délai de 30 millièmes de seconde. En conduite normale, l’action du rouage est presque imperceptible et la Genesis conserve ce comportement typique d’une propulsion lorsque le mode sport est sélectionné.

La conjonction du V6 de 3,8 litres, développant 311 chevaux et 293 livres-pied de couple, et de la boîte automatique à huit rapports autorise des performances toniques en accélération ainsi qu’une moyenne observée qui a largement dépassé les 12 litres aux 100 kilomètres lors de cet essai réalisé en pleine tempête de neige. Concernant le comportement routier, on peut relever que la direction est précise mais un peu vague au centre et que la voiture fait preuve d’une tendance marquée pour le sous-virage, ce qui est souvent typique d’une berline de grande taille équipée de la traction intégrale. Aussi, la pédale de frein s’est avérée spongieuse à plus d’une occasion, ce qui n’inspire pas nécessairement confiance. Cependant, il est important de préciser que ces éléments ne deviendront évidents que lorsque la voiture est poussée en conduite dynamique et que son comportement demeure tout à fait prévisible et sans histoire à un rythme plus usuel. Le dégivrage s’est avéré efficace, tout comme les sièges chauffants d’ailleurs. On apprécie également le nouvel aspect de l’habitacle; j’ai eu un petit faible pour les appliques en bois, ainsi que la dotation de série très complète du modèle, ce qui lui permet de concurrencer les berlines de luxe de taille intermédiaire même si elle est offerte au prix d’une berline de luxe de taille compacte.

Avec l’ajout du rouage intégral, la Genesis se donne un atout de plus pour convaincre les acheteurs de berlines de luxe. Néanmoins, il ne faut  pas perdre de vue que ces mêmes acheteurs sont souvent séduits par des arguments qui n’ont rien de rationnel, comme l’image de la marque, et que de ce côté Hyundai a encore une grosse côte à monter, traction intégrale ou pas…

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Hyundai Genesis 2015
Version à l'essai 3.8 Luxe
Fourchette de prix 43 000 $ – 62 000 $
Prix du modèle à l'essai 48 000 $
Garantie de base 5 ans/100 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 12,4 / 8,1 / 12,0 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Audi A6, BMW Série 5, Cadillac CTS, Mercedes-Benz Classe E
Points forts
  • Rouage intégral de série
  • Excellent rapport équipement/prix
  • Nouveau look épuré de la planche de bord
  • Habitacle confortable
Points faibles
  • Tendance marquée au sous-virage
  • Pas aussi sportive que les rivales allemandes
  • Pédale de freins spongieuse
  • Pas le même cachet que les marques européennes
Fiche d'appréciation
Consommation 3.0/5 Moyenne observée supérieure à 12 litres aux 100 kilomètres en plein hiver
Confort 4.0/5 Les dimensions de l'habitacle, le look de la planche de bord et l'insonorisation sont tous des éléments positifs
Performances 3.5/5 Tout à fait convenables.
Système multimédia 4.0/5 Un grand écran couleur et des commandes facilement repérables.
Agrément de conduite 3.0/5 Une tendance un peu trop marquée pour le sous-virage
Appréciation générale 4.0/5 Un très bon rapport équipement/prix et l'ajout du rouage intégral permet à la Genesis 2015 de hausser son score.
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