Kia Sorento 2016 - Homogénéité et maturité

Publié le 26 février 2015 dans Premiers contacts par Denis Duquet

À ses débuts sur le marché canadien, le constructeur coréen Kia n’en menait pas large au chapitre de sa gamme de modèles. En fait, il y en avait deux, une berline, la Sephia, et un petit utilitaire sport, le Sportage. Les deux étaient misérables à tous les points de vue. Heureusement, les nouveaux modèles sont arrivés en renfort assez rapidement et ont permis aux concessionnaires de la marque d’avoir quelque chose de plus substantiel à proposer. C’est sans doute l’arrivée de la première génération du Sorento en 2003 qui a permis à Kia de se bâtir une certaine crédibilité. C’était un véhicule robuste, manquant manifestement de raffinement, mais qui se débrouillait fort bien en fait de tenue de route tout en offrant un habitacle spacieux, et ce, à un prix très compétitif.

On est rendu à la troisième génération de ce modèle. Cette fois, ce n’est nul autre que Pierce Brosnan, ex-James Bond, qui en a vanté les mérites dans le cadre d’une publicité du Super Bowl. Ça donne une idée de l’évolution de Kia en tant que constructeur.

Le célèbre acteur n’était pas des nôtres lors de notre essai du Sorento dans la région du mont Tremblant, mais nous avons été en mesure d’en faire un essai passablement complet. 

Une révision progressive

Au premier coup d’œil, ce nouveau Kia ressemble quand même au modèle qu’il remplace. Mieux encore, les stylistes ont conservé le pilier « C » de forme trapézoïdale qui était l’une des signatures visuelles du modèle. Toutefois, cette nouvelle génération est plus large de 5 mm et plus longue, 75 mm, que précédemment. Il s’agit de quelques millimètres, mais ils permettent de bénéficier d’une voie plus large, et de plus d’espace à l’intérieur tandis que le profil légèrement plus bas confère une allure plus sportive. Si la plate-forme est demeurée sensiblement la même, l’utilisation d’acier de meilleure qualité a amélioré la rigidité en torsion de 14 %, tandis que la rigidité en flexion a progressé de 13 %, ce qui a nécessairement une incidence sur le confort et la tenue de route. La plupart des composantes des suspensions avant et arrière ont été révisées.

Sur le plan esthétique, ce nouveau venu se démarque par un renflement des bas de caisse qui donne l’impression que les parois latérales sont cintrées. Détail à préciser, les boucliers inférieurs avant et arrière sont en acier inoxydable sur le modèle SX, le plus luxueux, et sont de couleur argentée sur les modèles LX et FX.

La calandre typique à ce constructeur a été conservée, toutefois, l’écusson Kia a été repositionné et il est pratiquement au centre de cette grille. Il faut également souligner que la qualité de l’assemblage est très bonne et il en est de même pour la qualité de la peinture. Ce modèle est assemblé États-Unis dans une usine située à West Point en Géorgie.

Trois moulins sont proposés. Le modèle de base abrite un quatre cylindres de 2,4 litres d’une puissance de 185 chevaux, pouvant ainsi tracter 2 000 livres. Un autre moteur quatre cylindres est offert et c’est une nouveauté sur ce modèle. Il s’agit du 2,0 litres Turbo qui bénéficie de l’injection directe. Ce raffinement technologique porte la puissance à 240 chevaux  et la capacité de remorquage à 3 500 livres. Finalement, le V6 de 3,3 litres est de retour et produit 290 chevaux et 252 livres-pied de couple. Sa capacité de remorquage est portée à 5 000 livres alors qu’elle était de 3 500 livres sur le modèle précédent. Chez Kia, on explique cette hausse en raison d’une plus grande rigidité de la plate-forme. Il faut préciser que le V6 n’est livré qu’en version à traction intégrale. Quant aux deux autres moteurs, ils peuvent être associés à la traction avant ou à la transmission intégrale optionnelle.

Cette traction intégrale Dynamax a été développée en collaboration avec la compagnie canadienne Magna de réputation internationale. Avec ce système, la puissance est automatiquement transférée des roues avant vers les roues arrière si l’adhérence diminue. En mode normal, sur une route sèche, cette répartition est de l’ordre de 95 % avant et 5 % arrière. Lorsque l’adhérence diminue sérieusement, la répartition maximale est de 50/50. Il est également possible de verrouiller la distribution de la puissance en mode 50/50 à l’aide d’un bouton de commande. Toutefois, celle-ci est désactivée dès que l’on atteint la vitesse de 35 km/h.

Selon les versions, le Sorento peut être équipé d’un système de caméras périphériques et, entre autres, d’un hayon arrière motorisé à ouverture automatique dès que l’on s’approche à moins de 1 mètre du véhicule. Si vous commandez un régulateur de croisière adaptatif, vous pourrez fixer la distance entre votre véhicule et celui qui précède. En outre, le pilote peut opter entre trois modes de fonctionnement : Eco, Normal ou Sport. Somme toute, Kia s’est assuré que son utilitaire sport de catégorie intermédiaire soit à la hauteur de la concurrence. Il faut aussi noter que la qualité des matériaux dans l’habitacle est plus relevée, et bien entendu la planche de bord a été révisée. Au centre, on retrouve le module rectangulaire qui abrite l’écran d’affichage ou de navigation et cet écran est bordé par des pavés, lesquels gèrent les différentes fonctions. C’est sobre et élégant. Par contre, sur les versions plus modestes, l’écran est vraiment petit.

Il faut ajouter que les versions cinq places sont dotées d’un pratique système de rangement sous le plancher du coffre à bagages. 

Sur la route

La première chose que l’on remarque lorsqu’on prend le volant du Sorento est son insonorisation. On ressent aussi une impression de solidité alors que les suspensions sont bien isolées et le feedback mieux acheminé par une direction à assistance électrique bien dosée. Cela pourrait être encore mieux à ce chapitre, mais ça s’est beaucoup amélioré par rapport à la version précédente.

Compte tenu de la rigidité de la plate-forme et les révisions aux suspensions indépendantes, la tenue de route est sans histoire. Ceci dit, une conduite un peu plus pointue aurait été appréciée, mais c’est chercher des « bibittes »! En l’absence du moulin de 2,4 litres, nous avons essayé différentes versions propulsées par le moteur 2,0 T ou le V6. La transmission automatique à six rapports, la seule offerte, accomplit honnêtement sa tâche avec des passages de rapport en douceur. Mais pour être vraiment à la page, pourquoi pas huit rapports? Le moteur Turbo est un peu plus incisif et son poids moindre est apprécié dans les virages. Par contre, la douceur du V6 saura en convaincre plusieurs. C’est de toute façon le seul pour les versions SX et SX+, les plus luxueuses des Sorento.

Somme doute, cette nouvelle mouture est une évolution intelligente d’un modèle qui en offrait déjà pas mal. Cette fois, c’est encore mieux à défaut d’être spectaculaire. Par ailleurs, les nombreuses variantes permettent de trouver la version qui nous convient.

 

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Kia Sorento 2016
Version à l'essai SX V6 TI (7 places)
Fourchette de prix 27 495 $ – 46 695 $
Prix du modèle à l'essai 46 995 $
Garantie de base 5 ans/100 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 13,4 / 9,4 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Hyundai Santa Fe, Toyota Highlander, Ford Edge, Nissan Murano
Points forts
  • Silhouette épurée
  • Choix de moteurs
  • Rouage intégral transparent
  • Tenue de route honnête
  • Moteur turbo disponible
Points faibles
  • Écran d'affichage petit (version de base)
  • Visibilité arrière moyenne
  • Troisième rangée difficile d'accès
  • Variantes dans les commandes selon les versions
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5 Adéquate sans plus avec le V6
Confort 4.5/5 L'un des points forts
Performances 4.0/5 Dans la moyenne
Système multimédia 4.0/5 Système de navigation simple et efficace
Agrément de conduite 4.0/5 Pourrait avoir un peu plus de feedback, mais bon dans l'ensemble
Appréciation générale 4.0/5 Voilà un modèle fort compétitif et offrant de nombreuses variantes.
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