La Mini Cooper Countryman 2015 montre sa mécanique
En ce doux printemps qui nous libère des températures froides et de la neige, nous avons cru bon profiter de notre véhicule d’essai pour faire une agréable balade en campagne et rendre visite à nos mécaniciens du garage Nicolas Demers du secteur Saint-Étienne-de-Lauzon à Lévis.
La Mini Countryman a donc pris place dans la baie numéro 3 afin de subir un examen général complet. Plusieurs éléments nous intriguaient sous cette carrosserie : l’affiliation avec BMW pour les pièces, la prise de volume par rapport à la Cooper originale et la présence de la traction intégrale sur une si petite voiture. Nous avons été surpris par de nombreux éléments originaux et peu communs qui différencient la voiture des autres actuellement sur le marché.
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Comme à l’habitude, la première phase de l’inspection se déroule sous le capot. Un constat tombe immédiatement : le turbo est placé bien haut devant le moteur et en avant plan. Il est donc très facile d’y mettre la main lorsque l’on s’appuie afin de jeter un coup d’œil aux éléments plus éloignés à l’arrière. Et si la Countryman a roulé quelques heures avant l’inspection, on se brûle assurément. Heureusement, une icône nous avertit de ne pas y mettre la main! On constate également que la proximité de certains éléments voisins du turbo fait douter de l’efficacité et de la rapidité de son refroidissement. Mis à part ce léger détail, l’ouverture extrêmement généreuse du capot permet de travailler aisément dans le moteur. Évidemment, l’espace restreint a sûrement forcé les ingénieurs à coincer les organes mécaniques les uns sur les autres et à placer certaines pièces dans des endroits plus difficiles d’accès, comme c’est le cas pour la batterie et le réservoir du liquide des freins, qui sont tous les deux planqués sous des couvercles en plastique, juste au bas du pare-brise.
Autrement, on remarque quelques éléments inusités comme le système de lave-phares dissimulé dans chacun des blocs optiques, la tige de vérification pour l’huile très petite et les entrées d’air sous le pare-chocs avant qui permettent de refroidir les freins.
Sous la voiture, on constate immédiatement le travail soigné qui a été fait dans la conception et l’assemblage. Les pièces semblent de très bonne qualité, robustes et bien fixées les unes aux autres. Les matériaux utilisés laissent une impression de solidité et dans certains cas, ils ont même l’air trop massifs! Néanmoins, on reconnaît là l’efficacité allemande et le souci du travail bien fait. À plusieurs endroits sous la carrosserie, on voit la mousse insonorisante servant à stopper la propagation des bruits dans l’habitacle. De nombreuses barres en métal solidifient le châssis déjà très rigide de la Cooper.
Bien que la version Countryman ait une garde au sol plus élevée que la Cooper de base, cela n’a pas empêché les concepteurs de créer un fond pratiquement plat. À l’avant, rien ne dépasse alors que vers l’arrière, les plaques en plastique logées juste devant les roues accentuent l’effet de fond plat. L’absence de roue de secours, le différentiel arrière de petite dimension, de même que le réservoir de carburant de 47 litres permettent de garder toute la mécanique au-dessus des essieux. Le silencieux adopte une position transversale, une marque de commerce des voitures allemandes.
La Countryman propose des suspensions indépendantes à jambe de force à l’avant et multibras à l’arrière, tout ce qu’il y a de plus conventionnel. Les dimensions de la voiture limitent toutefois le débattement, et la tenue de route qui en résulte a plutôt tendance à être qualifiée de ferme se rapprochant du très ferme. Malgré ce constat, les suspensions sauront bien vieillir puisque les matériaux et l’assemblage sont d’excellente qualité.
La Countryman a le mérite de profiter des meilleurs éléments mécaniques allemands développés par BMW. La voiture est d’une conception originale, autant sur le plan esthétique que mécanique. La galerie de photos, accompagnées de descriptions, permet de vivre l’inspection tout comme si vous y étiez.