Chevrolet Spark 2015: Limonade à la lime ou salsa au jalapeño?
La petite Spark (une Daewoo Matiz redessinée) est avec nous depuis 2012. Résolument différente de tout ce que propose General Motors en Amérique et dotée d’une bouille franchement sympathique, elle partage la catégorie des citadines avec les Fiat 500, Scion iQ, smart, Mitsubishi Mirage et Nissan Micra. La Spark est offerte en une variété de couleurs allant de raisin glacé à jalapeño en passant par denim et limonade! En outre, une fois assis dans la voiture, il est impossible d’oublier la couleur extérieure car elle est reprise sur les portières, le tableau de bord et les sièges. Même un journaliste automobile de 53 ans trouve ça beau… pour les autres.
Dans un match comparatif organisé dans le cadre du Guide de l’auto 2014 mettant en vedette les diminutives voitures mentionnées ci-haut, sauf la Micra et la Mirage qui n’étaient pas encore parmi nous à ce moment, la Spark était arrivée deuxième, derrière la Fiat 500. Le style du tableau de bord de la Chevrolet, le niveau d’équipement, l’ergonomie, la visibilité et, surtout la polyvalence apportée par ses portes arrière lui avaient donné plusieurs points. Un de nos essayeurs, heureux papa, s’était amusé (?) à essayer le siège de bébé dans les quatre voitures et, pour lui, les portes arrière de la Spark représentaient la quintessence du bonheur cette journée-là.
Un camion de 84 chevaux et de 1 000 kilos
Dans la Spark, la position de conduite est haute – très haute même –, et, combinée à l’excellente visibilité, donne l’impression de conduire un gros camion. Le tableau de bord est fort joli et toutes les commandes tombent sous la main ce qui ne m’a pas empêché de profondément détester la radio. Les radios qui ne possèdent pas de boutons rotatifs pour modifier le volume et pour changer de chaine ne devraient simplement pas exister. Cependant, à mon grand étonnement, j’ai réussi à brancher mon iPhone du premier coup. Les deux places arrière sont étonnamment logeables contrairement au coffre, tout petit si les dossiers sont relevés.
Sous le capot de la Spark se terre un quatre cylindres Ecotec de 1,2 litre développant 84 chevaux à 6 400 tr/min pour un couple de 83 livres-pied à 4 200 tr/min. C’est une petite écurie mais elle convient au caractère urbain de la voiture. Malgré tout, une dizaine de chevaux de plus ne feraient pas de tort.
L’an dernier, Chevrolet a abandonné la désuète boite automatique à quatre rapports qui avait été mise au point par le grand-père de Mathusalem au profit d’une transmission à rapports continuellement variables (CVT). Celle-ci, fabriquée par Jatco, ne fait rien pour diminuer le niveau sonore dans l’habitacle lors de la moindre accélération mais, au moins, elle permet de retrancher une grosse seconde entre 0 et 100 km/h et deux entre 80 et 120 km/h. Il y a aussi une manuelle à cinq rapports, bien peu intéressante à utiliser.
Lors de notre plus récente semaine d’essai, notre consommation moyenne s’est établie à 7,1 l/100 km, ce qui est pratiquement la même qu’avec une Spark automatique l’an dernier. Cette consommation est élevée pour une si petite voiture. Une Toyota Corolla Eco fait aussi bien… Il faut également mentionner qu’avec un réservoir de 35 litres, les pleins ne sont pas dispendieux mais ils sont nombreux.
Pas vraiment faite pour la drift
Il n’est pas besoin d’avoir un doctorat en mécanique quantique pour comprendre que la conduite d’une Spark n’a rien pour détourner un riche de sa Porsche 911 Turbo. Les suspensions archi conventionnelles procurent un bon niveau de confort tout en faisant ressortir un roulis considérable. La direction n’est ni très vive ni très bavarde sur le travail des roues mais, au moins, elle est responsable d’un rayon de braquage très court.
Chevrolet commercialise aussi une Spark EV. Avec sa puissance équivalente à 130 chevaux et un couple de 400 livres-pied (oui, oui!), elle offre des performances qui n’ont rien à voir avec la Spark ordinaire. Sauf que… elle n’est réservée qu’aux parcs automobiles.
Une Spark de base coute environ 12 000 $, ce qui est une véritable aubaine. Je serais toutefois surpris qu’un consommateur quitte une concession Chevrolet avec un contrat de vente affichant un total aussi peu élevé… En se garrochant dans les options comme un journaliste automobile sur un buffet gratuit, on peut aisément faire grimper le prix à plus de 20 000 $. Et ça, c’est franchement trop cher et il y a, à ce moment, beaucoup d’autres options, que ce soit chez Chevrolet ou ailleurs.