Honda Odyssey 2015: La raison du plus vaste est toujours la meilleure
Trente ans après l’apparition des premières fourgonnettes, on n’a toujours pas inventé meilleur moyen de transporter un maximum de personnes et d’objets de manière pratique, sûre et confortable. Et c’est encore Honda qui offre l’interprétation la plus aboutie et réussie de ce thème désormais classique avec son Odyssey. Une série dont les sept modèles permettent de passer d’un véhicule purement pragmatique à un authentique vaisseau de luxe, doté d’une panoplie impressionnante d’accessoires et de systèmes de toute nature.
La logique et la raison ne sont certainement pas toujours les premiers facteurs qui déterminent le choix d’un véhicule. Sinon, les acheteurs québécois n’auraient pas délaissé en masse les fourgonnettes pour des utilitaires et des multisegments moins agiles, moins spacieux, moins pratiques et généralement plus assoiffés ces dernières années... Heureusement que les meilleures sont restées et qu’elles continuent de progresser.
C’est ce que fait l’Odyssey depuis l’apparition de la toute première, il y a vingt ans. Plus compacte, plus agile et plus frugale que les ténors de la catégorie à l’époque, elle s’était pointée avec une innovation brillante pour ce type de véhicule : une troisième banquette qu’on pouvait faire disparaître complètement sous le plancher du coffre. Une idée que tous ont imitée par la suite. Cette première Odyssey s’est également révélée exceptionnellement fiable, mais elle n’était pas assez costaude pour un marché alors friand de fourgonnettes qui n’avaient déjà plus rien de « mini ».
Deux tailles au-dessus, minimum
L'Odyssey a donc grandi d’un coup sec en 1999 avec le lancement d’une deuxième génération dont la carrosserie s’était allongée de 35,5 cm et avait gagné 12,7 cm en hauteur et en largeur. L’empattement avait également bondi de 17 cm et n’a plus bougé d’un millimètre pour les trois générations suivantes qui furent présentées en 2005, 2008 et 2011.
Les changements les plus importants et visibles ont été faits au plus récent de ces remodelages. L’Odyssey actuelle est plus courte de 2 cm et plus basse de 4 cm que la précédente, mais elle s’est élargie de 5,3 cm et les voies des roues ont gagné presque autant en largeur. On lui a surtout dessiné une silhouette plus fluide et ajouté des courbes et des encoches vers l’arrière pour qu’elle s’éloigne le plus possible de la forme de boîte désormais honnie de la fourgonnette classique. Le résultat est plus ou moins convaincant en termes d’esthétique, mais ce profil plus bas rend l’accès encore plus facile et profite au comportement routier, ce qui ne se refuse jamais. La coque de l’Odyssey a progressé à nouveau l’an dernier grâce à des modifications à la structure qui ont amélioré la sécurité passive en fonction des normes récentes les plus strictes et rigoureuses.
Or, qui dit fourgonnette dit forcément équipement et accessoires. Honda n’a pas lésiné dans ce domaine non plus et ajouté bon nombre d’éléments à l’équipement de série de chacune des versions. Entre autres la surveillance des angles morts, une alerte de collision avant imminente, un moniteur de sortie de voie, une fonction pour les textos, l’interface HondaLink compatible avec la radio Aha, l’interface Pandora et la connectivité sans-fil Bluetooth la plus récente.
Des vertus à partager
On a fait grand cas, l’an dernier, de l’aspirateur conçu avec le spécialiste Shop-Vac et intégré à la paroi du coffre arrière. Un système exclusif et inédit, installé uniquement dans la Touring, en sommet de gamme. Une bonne idée, bien exécutée, un appareil qui fonctionne bien. Rien d’étonnant chez Honda. Cet accessoire serait par contre plus utile aux jeunes familles qui se tourneront souvent plutôt vers les modèles plus abordables. Parions que c’est ce qui arrivera bientôt, comme ce fut le cas pour le V6 à cylindrée variable et la boîte automatique à 6 rapports qui furent offerts en premier sur la Touring et dont profitent maintenant toutes les Odyssey. Avec les gains attendus en performance et en frugalité.
Parlant du modèle Touring, on ne peut s’empêcher d’être à la fois étonné et déçu de constater que la finition de son habitacle paraisse banale et austère en comparaison avec certaines créations plus récentes et moins chères chez la concurrence. Surtout avec un prix qui dépasse les 50 000 $. Dire que la grande fourgonnette de Honda a longtemps été une référence pour ses habitacles cossus. Presque trop.
Cela dit, il s’agit de la seule réserve sérieuse que l’on peut exprimer à l’endroit de celle qui demeure le mètre-étalon de cette catégorie, pour l’ensemble de son œuvre. L’Odyssey est toujours un des véhicules les plus complets, raffinés, sûrs et polyvalents qu’on puisse trouver aujourd’hui. Avec une fiabilité et une valeur de revente à l’avenant.