Ford Fusion Hybrid, on remonte la pente... à l'électricité!

Publié le 2 janvier 2009 dans Premiers contacts par Alain Morin

Par les temps qui courent, la moindre bonne nouvelle provenant d’un manufacturier automobile devrait faire la une de tous les journaux!  Ford, par exemple, voit l’avenir avec sérénité… du moins c’est ce que les journalistes présents à un récent événement organisé par la marque à l’ovale bleu ont ressenti.  Comme chaque année avant Noël, Ford présentait, sous le couvert d’un embargo, plusieurs modèles qui seront présentés à Détroit en janvier.
Il y avait là, la superbe Mustang GT500, la Taurus, la Lincoln MKT et la Fusion régulière et la version hybride et son pendant américain, la Mercury Milan.  De tous ces véhicules, seule la Fusion hybride peut être médiatisée sans subir les foudres de Ford.  Nous avons même pu l’essayer!

Importantes retouches esthétiques

Tout d’abord, mentionnons que les retouches qu’on lui a apportées vont plus loin que l’esthétisme.  Certes, toute la partie avant est modifiée ainsi que les feux arrière.  En général, les commentaires entendus lors de la présentation étaient positifs mais, sans trop savoir pourquoi, je trouve qu’il y a quelque chose qui cloche.  Est-ce le capot fortement bombé, les phares, les trois bandes chromées devenues la signature de Ford?  Remarquez qu’au début j’ai profondément détesté les rainures sur le capot des Chrysler Sebring alors qu’aujourd’hui, je les trouve très belles.  On a le droit de changer d’idée, non?

Là où les changements sont les plus notables, c’est dans l’habitacle.  Les designers n’ont pas réinventé la roue, ni même le tableau de bord de la Fusion précédente, mais les améliorations apportées ici et là sont des plus appréciées.  La qualité des matériaux est bien meilleure qu’avant et on n’a plus l’impression de se retrouver dans une voiture bas de gamme.  Enfin, le passager n’a plus, dans la face, une grosse plaque lui rappelant qu’il fait face à un coussin gonflable!  Les voitures munies du système de navigation auront même droit à un écran de 8 pouces, le plus grand dans cette catégorie selon Ford.  L’instrumentation Smart Gauges est réservée à l’Hybrid, nous y reviendrons.

L’hybride en vedette

La grande nouveauté de 2010 se situe au niveau de l’hybride, une technologie que Ford entend promouvoir au courant des prochaines années.  Et on ne veut pas être à la traîne.  Les hybrides de Ford seront parmi les meilleures, sinon les meilleures de l’industrie.  Belles paroles d’ingénieurs jovialistes?  Tant qu’un essai sur route ne vient pas confirmer ces dires, oui.  Mais l’essai de la Fusion Hybrid nous a fortement impressionnés!
Au moteur quatre cylindres Atkinson de 2,5 litres, on a ajouté un moteur électrique développant l’équivalent de 106 chevaux pour un maximum de 275 Volt. La puissance totale est de 156 chevaux.  Les différentes composantes de ce système hybride de deuxième génération sont plus petites et plus performantes que celles qu’elles remplacent.  Par exemple, la batterie prend 30% moins d’espace qu’auparavant.

Un mode électrique qui n’est pas de la frime

Tout d’abord, mentionnons qu’il est très facile de rouler en mode électrique seulement.  Ford proclame qu’on peut même monter jusqu’à 75 km/h, ce qui me semble un tantinet optimiste.  Lors de notre essai, il nous est par contre arrivé souvent d’accélérer normalement jusqu’à 30-35 mph (48 – 55 km/h) avant que le moteur thermique n’intervienne.  On ressent alors une très petite vibration que nous avons oubliée après quelques départs.  Comme dans toute voiture à motorisation hybride, la Fusion fait appel à un système de récupération de l’énergie des freins.  Dans bien des cas, la sensation sur la pédale est bizarre mais dans la Fusion, on jurerait qu’il n’y a aucun système de récupération.  Même une simulation d’arrêt d’urgence n’a pu les prendre en défaut.  La transmission de type continuellement variable (CVT) nous donne même le goût d’aimer ce type de boîte tant elle s’est avérée efficace.  Ford promet une consommation moyenne de 41 mpg (5,7 l/100 km).  Même si les prévisions des manufacturiers sont souvent fantaisistes, il est permis de croire que la consommation annoncée par Ford peut être facilement réalisée.  Lors d’un court parcours mi-ville, mi-autoroute, nous avons fait, selon l’ordinateur de bord, 39,2 mpg (6,0 l/100 km) sans trop se forcer et par temps plutôt froid (environ -5 degrés Celcius).  Un essai plus long et nos propres mesures de consommation nous en diront plus long, sans doute le printemps ou l’été prochain mais, pour l’instant, nous sommes épatés!

Une instrumentation particulière

Nous avons aussi été séduits par l’instrumentation Smart Gauges.  Il s’agit d’écrans vidéos de type LCD qu’on retrouve de chaque côté du bloc d’instruments et qu’il est possible de modifier à volonté… mais pas en conduisant si on se fie à nos infructueux essais.  Remarquez qu’il est toujours plus sécuritaire de jouer avec ce type de bébelles lorsqu’on est arrêté.  Il y a quatre niveaux d’information, tous plus intéressants les uns que les autres mais il faut s’habituer à y lire les informations, quelquefois un peu confuses.  Parmi les astuces qui font sourire, notons que l’écran à droite présente de jolies feuilles vertes qui s’accumulent si vous conduisez de façon écologique ou diminuent si votre pied droit a le dessus sur la raison. Les différences extérieures entre une Fusion et une Fusion Hybrid ne sont pas nombreuses.  Il y a bien quelques badges ici et là mais c’est surtout l’impossibilité de baisser les dossiers du siège arrière et le coffre un peu plus petit à cause de la batterie qui différencie les deux modèles.

Au rythme des batteries

La nouvelle Fusion Hybrid sera mise en marché dès le printemps prochain et devrait connaître un grand succès si le prix est réaliste.  Techniquement, la voiture semble parfaitement au point mais il faut espérer qu’elle ne sera pas victime de son succès.  Selon le site hybridownersofamerica, le fournisseur de batteries ne fournirait déjà pas à la demande…  Il serait tellement dommage qu’une voiture pourtant bien née ne connaisse pas le succès à cause d’une banale raison d’approvisionnement.

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×