Chevrolet Impala 2015: Berline Inc.

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Jacques Duval

La Chevrolet Impala, c’est cette voiture que l’on voit partout, sans toutefois connaître quelqu’un qui en possède une. Mais, il n’en a pas toujours été ainsi. À ses débuts, elle était très prisée des familles américaines de la classe moyenne pour qui la berline intermédiaire représentait la seule option ou presque. Au fil du temps, les voitures se sont débarrassées de leur embonpoint en devenant plus petites, avant qu’apparaissent les fameuses fourgonnettes, suivies par les véhicules utilitaires et les multisegments. Aujourd’hui, la majorité des Impala que l’on aperçoit sur les routes appartient à des parcs automobiles. À moins que ce ne soit à des firmes de location.

Pour les représentants sur la route (autrefois appelés « voyageurs de commerce »), les propriétaires d’agences de location de voitures ou de flottes de taxis, la Chevrolet Impala est incontournable et, disons-le, plus désirable qu’elle ne l’a jamais été. Qu’on l’aime ou non, il n’en demeure pas moins qu’il s’en est écoulé 14 millions d’exemplaires depuis ses débuts sur le marché. Mine de rien, cela en fait une des 10 voitures les plus vendues dans le monde.

Réduire la Chevrolet Impala à un outil de travail serait injuste. Surtout que cette 10e génération a beaucoup à offrir. Ce qui surprend d’entrée de jeu, c’est le style, un élément qu’on semblait avoir négligé ces dernières années. Les lignes sont modernes et certains détails, comme les sorties d’échappement angulaires et massives, tendent à donner une touche sportive à l’ensemble. Aussi, le diamètre des jantes qui est passé de 17 à 18 pouces ne manque pas de faire son effet. Il faut toutefois savoir que le sport s’arrête là, la berline au nœud papillon étant d’un tempérament plutôt sage.

La progression stylistique ne s’est heureusement pas arrêtée à l’extérieur et l’habitacle jouit également de ce vent de fraîcheur. Selon les versions et les options, il est possible d’obtenir un intérieur assez chic avec de beaux contrastes de cuirs, de boiseries et de chrome. La finition est par ailleurs soignée et l’ergonomie bien étudiée. Les sièges sont confortables et invitent à parcourir de longues distances.

Tractée dites-vous?

Chevrolet entend bien faire un succès de la 10e génération de l’Impala et n’a ménagé aucun effort pour la rendre plus attrayante vis-à-vis ses concurrentes que sont les Ford Taurus, Dodge Charger, Toyota Avalon et Nissan Maxima. Au programme, on a le choix entre deux moteurs, chacun arrimé à une boite automatique à 6 rapports. On peut donc opter pour le 4 cylindres Ecotec de 2,5 litres et 196 chevaux ou pour le V6 de 3,6 litres, fort de 306 chevaux. D’ailleurs, ce dernier représente le meilleur choix considérant que l’Impala fait osciller la balance à 1 750 kilos. De toute façon, la consommation moyenne enregistrée de 9,9 litres aux 100 km est tout à fait convenable.

Si les accélérations et reprises du V6 sont énergiques, elles ne sont heureusement pas dangereuses pour autant. C'est que l’Impala V6 fait partie des rares voitures à roues avant motrices de plus de 300 chevaux à ne pas être affublées d’un dangereux effet de couple dans le volant. En fait, même si après une semaine d'usage, on m’avait dit qu’il s’agissait d’une propulsion, je l’aurais presque cru. On peut déplorer par ailleurs l’impossibilité d’obtenir un rouage intégral à l’opposé des modèles de même catégorie proposés par Ford et Chrysler.

Au fil des kilomètres
Chez GM, on a pris un soin particulier à rendre la nouvelle Impala agréable à vivre. À grande vitesse, on découvre que l’acoustique a eu droit à une attention spéciale, ce qui contribue au confort de cette grande berline. L’espace est généreux et les rangements abondent. Les passagers peuvent prendre leur aise tandis que tous les bagages sont engloutis sans difficulté par un immense coffre. Le contraire serait surprenant compte tenu de la taille de la bête.
Sur la route, la Chevrolet Impala affronte les virages avec aplomb et ses réactions sont très neutres. En virage, son centre de gravité plutôt élevé et sa masse importante se traduisent par un roulis notable, mais l’adhérence n’est que rarement compromise. J’ajouterais même que le comportement de la voiture est très prévisible. Bref, il faudrait presque faire exprès pour que l’on subisse ce que l’on appelle communément une « perte de contrôle ». Surtout que les anges électroniques sont toujours prêts à réagir.

Chevrolet propose la meilleure Impala à ce jour; elle est beaucoup plus attrayante que par le passé, mais ne renie pas la clientèle conservatrice à qui elle doit son succès. Pour ce qui est du prix demandé, il est tout à fait convenable, du moins pour la version de base à moins de 30 000 $. Cependant, si vous êtes friand d'options, la facture peut s’élever à plus de 40 000 $ et pour une telle somme, les voitures intéressantes commencent à être nombreuses. Pour autant que l’on s’en tienne à l’essentiel, l’Impala représente un bon choix.

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