Lexus CT 2015: Pour rouler écolo plus chic et plutôt mollo
On voit de plus en plus cette élégante compacte qu’est la CT 200h sur nos routes. Elle promène sa silhouette profilée avec la douceur et le silence habituels des modèles hybrides du groupe Lexus/Toyota. Elle le fait simplement avec plus de style et de prestance que Sainte Prius, icône écolo par excellence, qui lui prête ses organes mécaniques sans modification ou presque. Amateurs de performance s’abstenir. Si vous cherchez une jolie voiture qui soit également ultrafiable, frugale et plutôt amusante, par contre...
C’est la Prius qui a réussi la première percée sur le marché avec le groupe propulseur hybride du géant nippon. Pas étonnant que Lexus ait voulu en profiter sur son terrain de chasse. La marque de prestige a d’abord tenté sa chance avec la HS 250h, construite sur la même architecture que la Prius. Elle n’a fait que ses trois petits tours avant de disparaître, malgré son habitacle cossu et ses performances plus relevées. Elle n’a pas plu, tout simplement.
La CT 200h est apparue au moment où la HS 250h tirait sa révérence. Plus élancée, plus légère et plus agile, elle était aussi nettement moins chère. Et elle a vite touché la cible, malgré les performances plus modestes d’un groupe propulseur virtuellement identique à celui de la Prius, d’une puissance totale de seulement 134 chevaux.
Toujours la carte du style
Autant la Prius a un air sérieux et fonctionnel, autant la CT 200h paraît dégourdie. Comme si la fourmi rencontrait la cigale de la fable de La Fontaine! C’est d’abord une question d’apparence et cette première raison d’être de la CT 200h est sans contredit un facteur important de sa réussite chez nous. Mais ce n’est certainement pas sa seule qualité.
L'an dernier, Lexus a néanmoins soigné le style de cette hatchback écolo de luxe en lui taillant d’abord une de ces calandres en sablier qui donnent enfin une face reconnaissable et un peu de caractère aux Lexus. On a aussi redessiné son pare-chocs arrière pour souligner sa posture basse et large. Le truc : des réflecteurs nichés dans une paire de découpes en forme de « L » aux deux extrémités et un semblant d’extracteur aérodynamique au milieu. Dernière touche : une antenne en aileron de requin sur le toit, inclinée vers l’arrière.
L’effet d’ensemble est plutôt réussi, surtout avec les nouvelles jantes d’alliage de 17 pouces qui remplacent celles d’origine de 16 pouces. Et c’est encore plus vrai avec les jantes au fini plus foncé de la version F Sport qui se reconnait aussi par une calandre entièrement noire avec une grille en alvéoles comme celle des IS et GS, avec un aileron en plus au sommet du hayon à l’arrière.
Dans l’habitacle, le boudin gainé de cuir du nouveau volant est plus petit et la prise impeccable. Ses rayons horizontaux portent des commandes simples et précises pour la chaîne audio, l’affichage, le téléphone mains libres et les commandes vocales. Des systèmes dont l’intégration et le fonctionnement se sont bonifiés, comme annoncé. Tout comme un écran central plus mince et la deuxième génération du pointeur style souris qui restera sans doute toujours une exclusivité Lexus, malgré sa manipulation plus facile et précise, sur la console centrale.
La rançon du luxe
À l’intérieur, le groupe F Sport ajoute des sièges en cuir perforé, un volant plus typé et de l’aluminium pour les pédales, le repose-pied, les seuils et quelques moulures. Ces ajouts s’accompagnent d’une suspension modifiée, une approche qui réussit pleinement aux IS et GS. Or, la CT 200h propose déjà une tenue de route, une qualité de roulement et un aplomb très corrects grâce aux retouches apportées l’an dernier à la suspension standard pour l’harmoniser à la carrosserie plus rigide.
La CT200h est une routière beaucoup plus douée que la Prius. La tenue de cap et la stabilité sont nettement meilleures, tout comme le confort des sièges. Douceur et silence de roulement sont également louables pour une compacte avec hayon, mais il faut apprendre à voyager léger parce que le coffre n’est ni long, ni profond. On apprécie d’autant plus les bacs de rangement additionnels sous le plancher et les dossiers arrière qui se replient, au besoin.
Ce n’est qu’en performance que la CT 200h n’a pas vraiment le ramage de son plumage, comme l’a écrit La Fontaine dans une autre fable... Avec un rouage identique, elle boucle le 0-100 km/h en 11,4 secondes alors que la Prius s’exécute en 10,8 secondes. Et ses cotes de consommation ne sont pas aussi exceptionnelles non plus. La faute aux 40 kg en plus que lui vaut un équipement plus complet ainsi qu’à un coefficient aérodynamique moins favorable (0,29 contre 0,25). Tant pis, puisqu’elle est plus chic et amusante que la cousine Prius et qu’elle a au moins des airs de sportive. De quoi satisfaire les deux hémisphères du cerveau. Et ça, bon nombre d’acheteurs québécois l’ont déjà compris.
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