Toyota Yaris 2015: Du Japon à la France

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Sylvain Raymond

La Toyota Yaris rivalise dans un créneau des plus importants au pays, celui des voitures sous-compactes. Avec le prix du carburant qui ne cesse de nous faire souffrir avec ses hausses marquées, il est facile de s’imaginer que cette catégorie de véhicule ne baissera pas en popularité de sitôt. La concurrence est plus féroce que jamais avec l’arrivée de variantes plus abordables, plus sportives ou tout aussi équipées que des modèles de grand luxe.

La Toyota Yaris est commercialisée chez nous en modèle de 3e génération depuis 2011. Après trois ans, le moment est déjà venu d’opérer une refonte de milieu de cycle car dans un segment aussi compétitif, il serait suicidaire de prendre du retard sur ses rivaux. On a donc droit à une Yaris revue et corrigée, principalement sur le plan esthétique.

Changement de nationalité
Afin de s’assurer que le modèle corresponde aux goûts et aux besoins de ses principaux marchés, Toyota a décidé de confier le design et la conception de sa sous-compacte à sa filiale européenne, qui en assurait déjà la production pour l’Amérique du Nord depuis 2013. On répète en fait la stratégie adoptée dans le cas de la Camry et du Tundra, deux modèles conçus en Amérique du Nord pour le marché nord-américain. La Yaris 2015 n’est donc plus japonaise mais européenne, une bonne chose pour nous qui apprécions les subtilités propres aux modèles provenant du Vieux Continent.

Le style de la Yaris est désormais beaucoup plus audacieux, tant mieux car on a souvent accusé Toyota de manquer d’inspiration. L’avant hérite d’une imposante grille qui semble abaisser l’avant du véhicule, ce qui lui donne un air plus dynamique. L’arrière profite aussi de quelques retouches avec, entre autres, un nouveau pare-chocs. Les feux et phares aux DEL ajoutent une belle touche et deviennent la signature visuelle de la Yaris. Bref, Toyota semble enfin avoir compris que le style vend, tout autant que la fiabilité.
 
L’habitacle a également subi quelques retouches. On a surtout voulu accroître l'impression de qualité avec, notamment, l’adoption de matériaux souples à certains endroits critiques. La planche de bord a été redessinée, elle est beaucoup moins en hauteur et plus allongée. La vision est ainsi plus dégagée et la sensation d’espace est accentuée. La nouveauté techno est l’apparition d’un écran d’information de 6,1 pouces pour toutes les livrées, ce dernier améliorant la présentation des informations du système multimédia.

Rien de nouveau sous le capot
Côté mécanique, c’est du pareil au même. On conserve pour toutes les livrées le quatre cylindres de 1,5 litre. Avec 106 chevaux et 103 lb-pi de couple, il n’est pas le plus puissant du segment, mais il convient toujours à tâche tout en demeurant économique. Ce moteur est marié de série à une transmission manuelle à cinq rapports et à une automatique à quatre rapports en option. Quatre rapports? Eh oui, voilà sans doute l’élément où Toyota a manqué le bateau dans sa refonte car chez la concurrence, on dispose de boîtes automatiques à cinq et même six rapports. On a décidé de repousser les changements mécaniques à la refonte complète du modèle.

Sur la route, le comportement de la voiture a tout de même été amélioré. La rigidité structurelle est en hausse avec l’utilisation de matériaux de collage à certains endroits névralgiques. Les ingénieurs ont aussi redessiné la suspension arrière en incorporant une nouvelle poutre de torsion plus rigide, et ils ont rendu la direction électrique plus communicative que par le passé. On a ainsi réussi à maintenir le confort tout en rehaussant l'impression de contrôle.

Et la Prius C?
La Prius C, la plus économique – et la plus petite – des voitures hybrides de Toyota est une brillante démonstration de ce qu’un constructeur peut faire de bien à partir d’éléments provenant d’une autre voiture. En fait, la Prius C est une Yaris à moteur hybride, les deux modèles partageant la même plate-forme. La différence entre les deux est tout au moins suffisante pour être à l’avantage du modèle hybride même si la tenue de route de la Prius C est moyenne et que sa suspension est toujours assez sèche.

L’élément le plus important est la consommation de carburant qui, en conduite urbaine, peut être inférieure à 4,0 l/100 km en certaines occasions pourvu que le conducteur adopte une conduite écologique. Cette frugalité se paie alors que les performances sont bien malingres. Aussi, toute accélération vive est accompagnée d’un grognement désagréable provenant du moteur. Raison supplémentaire pour conduire en douceur.

En résumé, la Prius C est une voiture plus homogène et davantage poussée techniquement que la Yaris et sa consommation de carburant est très faible. Sans oublier qu’elle produit moins de CO2 que la Yaris à moteur conventionnel.

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