Porsche Cayman 2015: Du sport à l’état pur

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Jacques Duval

Si vous adorez conduire, vous ne sauriez trouver de meilleure alliée pour donner libre cours à votre passion que la version coupé de la populaire Porsche Boxster, le Cayman, proposé en trois versions : normale, S et GTS. Cette dernière est la nouveauté de l’année dans cette gamme hautement désirable.

Le dernière Cayman essayé était un modèle de base, c’est-à-dire moins cher, ce qui s’est avéré finalement une bonne chose puisqu’il nous a permis d’analyser la voiture sans la nuée d’accessoires optionnels qui, souvent, faussent la valeur intrinsèque d’un véhicule. Notre Cayman sans fioritures a donc dû se défendre en faisant valoir ses attributs sportifs au lieu de la magnitude de ses équipements. Et chez Porsche, le mot n’est pas fort, car la moindre bricole est chèrement payée. 

Alors que les incontournables 911 héritent d’un comportement routier tributaire de leur moteur arrière, les Cayman peuvent compter sur l’implantation centrale de leur groupe propulseur, un atout indéniable lorsque le profil de la route devient plus exigeant. Une répartition quasi parfaite du poids assure un meilleur équilibre et systématiquement une tenue de route difficile à prendre en défaut. Je connais peu de voitures aussi engageantes que le Cayman qui est littéralement vissé au bitume tant dans les virages serrés que dans les longues courbes.

Économique par surcroît

L’agrément est décuplé par le mariage parfait du moteur et de la boîte de vitesse manuelle à 6 rapports qui était d’office dans la voiture d’essai assez dépouillée mise à notre disposition. Le maniement du levier de vitesses parfaitement assorti au régime du moteur par un petit coup d’accélérateur est un délice qui est offert en équipement de série. Idem pour le ronronnement du 6 cylindres à plat de 2,7 litres et 275 chevaux qui s’anime dans votre dos.
Même si l’on préfère lire des temps d’accélération au lieu des cotes de consommation dans le compte rendu d’une voiture sportive, laissez-moi vous dire que Porsche ne ménage aucun effort par les temps qui courent pour assainir l’environnement. Ainsi, à une vitesse stabilisée de 112 km/h sur l'autoroute, j’ai réussi, avec l’aide du régulateur de vitesse, à faire chuter la moyenne aux 100 kilomètres à un chiffre comparable à celui d’une Honda Civic, soit 6,8 litres. Attendez-vous à environ 8 litres aux 100 km en temps normal.

Certains reprocheront au moteur de base des performances manquant un peu de profondeur, mais en tenant compte de nos routes et de toutes les contraintes de la circulation, il est tout à fait satisfaisant et émet une sonorité qui chatouille agréablement les tympans. Le seul bémol ici a trait à l’insonorisation qui pourrait être meilleure afin de rendre la voiture moins bruyante sur l'autoroute. Le son un peu fêlé de la radio n’arrange rien non plus. 
De leur côté, le Cayman S repousse les limites avec son 3,4 litres de 325 chevaux tandis que la GTS en offre 15 de plus. Prenez les commentaires de la version de base et multipliez-les par 5 pour la S et par 10 pour la GTS et vous aurez une bonne idée de leur comportement routier!

Quelques discordances

Pour reprendre une expression un peu galvaudée, disons que la direction permet de découper les virages avec une précision chirurgicale. Quant au freinage, il est si impressionnant que l’on se demande si Porsche ne possède pas un brevet spécial lui permettant d’obtenir des décélérations supérieures à la concurrence!

Pour ce qui est de l’aspect plus rationnel du coupé Cayman, soulignons que les sièges sont d’un confort moyen tout en exigeant un réglage manuel en profondeur. Au prix demandé, c’est un peu chiche de la part du constructeur... Dans la cabine, les espaces de rangement font défaut alors que l’abondance de leviers sous le volant prête à confusion. Par contre, les divers boutons sur la console pour désactiver le système de stabilité (PSM) ou placer la voiture en mode Sport sont bien répertoriés.

La bonne visibilité mérite aussi d’être soulignée, mais dans un même temps on ne peut s’empêcher de décocher une flèche au tableau de bord qui se reflète dans le pare-brise par temps ensoleillé. Et dans la voiture d’essai, j’ai noté que le verrou du coffre était défectueux et qu’il était difficile de desserrer le frein d’urgence. Ce sont là des lacunes surprenantes dans une voiture réputée pour la qualité de sa construction et qui figure tout en haut dans les sondages sur la qualité.

Une chose est sûre et c’est que cela n’enlève rien au plaisir que l’on éprouve au volant d’une Porsche Cayman. Si vous n’en avez jamais conduit une, disons que c’est la grâce que je vous souhaite.

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