Ferrari FF 2015: Un multisegment sportif ?

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Denis Duquet

Une Ferrari multisegment? Même si cette sportive possède un hayon, quatre places et un rouage intégral, il faut quand même se garder une petite gêne. Mais le constructeur de Maranello aurait dévoilé un véhicule de cette catégorie que les gens n’auraient pas été surpris davantage que lorsque la FF a été présentée la première fois! En effet, déjà que plusieurs snobaient la 612 Scaglietti parce qu’il s’agissait d’un modèle quatre places, cette intégrale a dérangé, d’autant plus que sa silhouette était pour le moins controversée… et le demeure toujours.

Si la section avant avec son capot allongé est apparentée aux autres Ferrari du passé, l’arrière tronqué semble avoir été dessiné par un designer de machinerie agricole! Ce n’est pas pour rien qu’une version coupé devrait être lancé au début de 2015. Par contre, le hatchback d’origine sera conservé et les deux modèles seront commercialisés. Mais peu importe la silhouette, personne ne peut démentir l’ingéniosité et le raffinement de la mécanique.

Un V12 bien entendu

Par tradition, les modèles quatre places de Ferrari ne sont pas uniquement les plus gros, les plus lourds et les plus onéreux de la gamme, ils sont aussi propulsés par un V12 monté à l’avant et actionnant les roues arrière. C’est logique car un moteur central rendrait difficile le positionnement des places arrière. Par ailleurs, puisque celui de la FF est un V12 de 6,3 litres produisant 652 chevaux, il fallait également trouver un moyen efficace de transmettre une partie de cette puissance aux roues avant sans toutefois éliminer l’impression spéciale de conduite que constitue une propulsion.

Les ingénieurs italiens ont développé une solution unique en faisant appel à une transmission avant placée devant le moteur et reliée aux roues avant. Elle comprend deux rapports avant et une marche arrière    , ainsi que deux embrayages avec bain d’huile. Bien entendu, cette unité – appelée PTU (Power Transfer Unit) – est contrôlée par des gestionnaires électroniques et réglée par le manettino ou manette de contrôle montée sur le volant. Cinq modes sont offerts : Glace, Pluie, Confort, Sport et Off. Vous aurez deviné que le mode Off n’est pas recommandé pour la conduite sur une route glacée ou enneigée. Le manettino permet de régler d’ailleurs toutes les aides électroniques à la conduite. Évidemment, malgré le rouage intégral et le hayon, cette italienne ne se destine pas non plus à des excursions hors route.

Luxe et performance

Si jamais vous avez l’intention d’inviter des passagers arrière dans votre FF, ceux-ci s’attendent à bénéficier d’un grand luxe et de beaucoup de confort. D’ailleurs le temps des Ferrari aux habitacles spartiates et à la finition élémentaire est révolu depuis fort longtemps. Cette voiture possède un intérieur garni de cuir fin, d’un tableau de bord très élaboré et les options ne font pas défaut. Parmi celles qui sont les plus appropriées à la FF, on peut souligner un toit panoramique, un système de commande vocale et des iPad mini pour les occupants des places arrière. Quant à celles-ci, elles sont fortement rembourrées, leur dossier est galbé tandis qu’un imposant accoudoir central permet de vous maintenir en place si jamais le conducteur décide de vous démontrer le potentiel de sa voiture. On y accède par de portières très larges qui facilitent l’embarquement. Une fois assis, c’est confortable mais il ne faut pas être claustrophobe car les vitres latérales arrière sont relativement petites et les dossiers avant élevés. Le plus compliqué, c’est de s'extirper des places en question, car le dossier est incliné vers l’arrière et l’assise profonde.  Mentionnons au passage que le dossier est de type 60/40, ce qui favorise le transport d’objets plus longs.

Avec ses multiples aides à la conduite et réglages gérés par le conducteur, cette voiture est capable d’affronter toutes les situations et toutes les conditions routières. Mais le plus important à souligner est la griserie que procure sa conduite. Son V12 de 652 chevaux émet une sonorité envoutante lorsqu'il monte en régime. Il est également fort agréable de solliciter cette cavalerie à l’aide des palettes fixées sur le volant.

Et malgré son rouage hors norme pour une Ferrari et son poids qui l’est tout autant, la FF se comporte comme une voiture provenant de Maranello devrait le faire, alors que la puissance est transmise aux roues arrière la majorité du temps. S’il pleut ou s’il neige, le rouage intégral compense.
Si vous cherchez une excuse pour vous acheter un billet de loterie, cette Ferrari en est une!

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