Lincoln MKZ 2015: Défricher de nouveaux sentiers

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Sylvain Raymond

On le mentionne depuis longtemps, le défi de Lincoln n’est pas simplement de proposer de nouveaux véhicules plus inspirés, c’est aussi de redorer son imageet surtout, de redonner aux gens la fierté de posséder un modèle arborant l’emblème Lincoln. C’est exactement ce que Cadillac a réussi faire il y a plusieurs années.. Entièrement remanié il y a deux ans, la MKZ essaie de se forger une nouvelle identité.

Vrai qu’il y a quelques années, Ford était occupé à se sortir du marasme et à développer ses principaux produits, laissant par le fait même Lincoln sur la ligne de touche. On a aussi enchaîné une série de décisions étranges concernant la marque, par exemple, l’appellation Zephyr qui est devenue MKZ après seulement un an. Toute cette confusion n’a certainement pas aidé les consommateurs à y voir clair.

On aurait voulu frapper fort

Alors que Ford vit maintenant sous un ciel beaucoup moins nuageux, on a entrepris un ambitieux plan de relance de la Lincoln Motor Company, apportant une MKZ de nouvelle génération en 2013. Après deux ans de commercialisation, force est d’admettre que ce modèle n’a pas eu l’impact souhaité sur le marché.

À la base, la voiture n’est pas mauvaise. Elle partage plusieurs de ses composantes, dont sa plate-forme, avec la Ford Fusion. La MKZ se distingue tout de même avec ses lignes beaucoup plus élégantes et sophistiquées, à l'image de son prestige. Chez Lincoln, on a baptisé ce design « simplicité élégante ». On reconnait rapidement à l’avant la grille à bâtonnets – typique à la marque – qui dans ce cas-ci est un peu plus discrète, une bonne chose. L’arrière est tout aussi réussi grâce notamment à la bande de feux à DEL qui traverse le coffre.

Une pléiade d’équipements
Afin de se distinguer de la concurrence, Lincoln n’a pas décidé de jouer la carte du plus abordable. À plus de 40 000 $ pour le modèle de base, on est en ligne avec le montant à débourser pour un modèle rival. Là où la MKZ sort un as de sa manche, c’est au chapitre des équipements. Alors que la concurrence nous assomme avec des groupes d’options offerts à gros prix, la MKZ arrive entièrement équipée. Les derniers gadgets sont à bord, incluant le dispositif MyLincoln Touch qui, avec son écran tactile et son système à commande vocale, contrôle à peu près tous les paramètres de la voiture.

La planche de bord n’est pas en reste côté modernité. L’instrumentation se compose d’un écran LCD de 10,1 pouces qui affiche en format numérique toutes les informations vitales à la conduite. On retrouve également des commandes tactiles à glissière qui, tel un iPod, permettent de contrôler notamment le volume en glissant le doigt de gauche à droite. En outre, la voiture ne dispose pas d’un levier de vitesses traditionnel. On a plutôt placé six boutons à portée de la main droite du conducteur, lesquels permettent de démarrer le moteur et de sélectionner le mode d’embrayage. C’est peu commun, mais ça a au moins le mérite de libérer de l'espace entre le siège du conducteur et celui du passager. Bref, on se sent dans un environnement ultramoderne avec en prime un habitacle vaste et confortable.

Une hybride pour le même prix
Le moteur d’entrée de gamme est un quatre cylindres EcoBoost de 2,0 litres de  240 chevaux pour un couple de 270 lb-pi. Il est marié à une transmission automatique à six rapports qui dirige la puissance uniquement aux roues avant. Si pour vous « berline de luxe » et « quatre cylindres » ne riment pas, il y a le six cylindres de 3,7 litres qui déploie 300 chevaux et 277 lb-pi, un chiffre légèrement supérieur au 2,0 litres EcoBoost. Quant à la consommation, elle est similaire et vous pourriez même perdre le léger avantage du quatre cylindres si vous conduisez trop dynamiquement.

On trouve rarement intéressantes les livrées à motorisation hybride notamment en raison de leur prix un peu trop majoré, mais ce n’est pas le cas de la MKZ hybride, puisqu’elle est vendue au même prix que la version de base. Voilà donc une alternative intéressante pour profiter d’une consommation réduite pour le même prix, sans faire trop de compromis.

Sur la route, on apprécie le confort de roulement et le silence. Le quatre cylindres turbocompressé brille par sa puissance disponible à bas régime et son couple généreux. Il se tire bien d’affaire si l’on tient compte du gabarit de la voiture. Son seul défaut : il ne peut être jumelé au rouage intégral, contrairement au six cylindres. Nos voisins du Sud ont pourtant droit à cette combinaison!

La MKZ ne prétend pas se frotter aux berlines sport, ce n’est pas sa vocation, mais les ingénieurs nous donnent tout de même la chance de modifier selon nos goûts le caractère de la voiture grâce au système Lincoln Drive Control. Ce dernier – qui comprend trois modes, Sport, Normal et Confort – optimise la conduite en orchestrant automatiquement les ajustements de la suspension, de la direction, du moteur et de la transmission.

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