Subaru Forester 2015: Le choix de la raison, pas de la passion

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Gabriel Gélinas

Pour Subaru, le Forester est une valeur sûre. Son rouage intégral permanent de série, son volume d’espace intérieur, son niveau de confort et sa polyvalence en font un choix tout à fait rationnel pour l’automobiliste qui apprécie les considérations pratiques. Il est juste dommage que l’agrément de conduite soit presque complètement absent et que l’amateur de conduite doive se tourner vers la concurrence pour y trouver son compte.

Avec la refonte de l’an dernier, le Forester a conservé plusieurs éléments de style propres à la marque alors que sa partie avant a adopté un style plus baroudeur, histoire de rappeler sa vocation de véhicule utilitaire. Avec sa ligne de toit surélevée, sa fenestration généreuse et ses piliers de toit amincis, le Forester assure une très bonne habitabilité ainsi qu’une bonne visibilité aux occupants. Les places arrière sont accueillantes et offrent un dégagement tout à fait convenable alors que l’angle d’ouverture des portières facilite l’accès à bord. Aussi, on apprécie au plus haut point le recouvrement en plastique lavable sur le plancher du coffre.

Ça se gâte un peu concernant la présentation de la planche de bord, laquelle manque singulièrement de personnalité. De plus, certains plastiques durs utilisés dans l’habitacle n’impressionnent pas par leur qualité... Ici, tout est fonctionnel et cadre avec la philosophie de la marque, mais le Forester accuse un certain retard par rapport à la concurrence pour ce qui est de la qualité des matériaux et pour le design de l’intérieur. Dommage, car cet aspect prend aujourd’hui plus d’importance pour la clientèle qui passe beaucoup de temps à bord. Pour l’année 2015, Subaru offre maintenant en dotation de série un écran multifonction en couleur, afin d’égayer un peu la présentation intérieure, ainsi qu’une caméra de recul sur tous les modèles du Forester.

Des performances peu inspirées
Au volant du Forester, on aime le très bon niveau de confort, mais pas les performances qui sont décevantes. Avec la boîte à variation continue adoptée l’an dernier, en remplacement de la désuète boîte automatique qui ne comptait que quatre rapports, le comportement du Forester est devenu un peu déroutant en accélération franche, alors que l’on entend le moteur atteindre les hauts régimes et que l’on attend patiemment que le véhicule accélère. Au sujet des sensations de conduite, on repassera, mais la boîte à variation continue possède au moins le mérite de bonifier la consommation par rapport au modèle antérieur. On pense pouvoir améliorer son sort en choisissant un modèle offert avec la boîte manuelle? Erreur, car celle qui équipe le Forester est dotée d’un levier de vitesses qui fait preuve d’un cruel manque de précision!

Priorité confort
À propos du comportement routier, on note que la souplesse des suspensions, qui est responsable du bon niveau de confort, fait également en sorte que le Forester présente un certain roulis en virage et que la direction est surassistée au point de ne pas livrer beaucoup de feed-back au conducteur. On ajoute à cela que les sièges avant ne fournissent guère de soutien latéral et ça complète le portrait pour le Forester dont la conduite est compétente mais vraiment pas inspirante. Si l’agrément de conduite fait partie de vos priorités, le CX-5 de Mazda est la référence de la catégorie, et même le Rav4 de Toyota se défend mieux à ce chapitre. Par contre, le Forester marque des points pour son rouage intégral à prise constante qui autorise une conduite sûre et prévisible en toutes circonstances, surtout au plus fort de l’hiver où ce type de rouage s’avère nettement plus efficace que les systèmes de rouage intégral à viscocoupleur de la concurrence.
Subaru propose également le modèle XT – animé par un moteur turbocompressé qui développe 250 chevaux – qui permet au Forester de relever ses performances d’un cran, avec un chrono de 7,4 secondes pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure, et ses sensations avec l’ajout de paliers de changement de vitesse au volant et de l’étagement des rapports « virtuels » que l’on retrouve sur la boîte à variation continue du modèle.

Avec le Forester, Subaru a adopté la même recette qui a été utilisée précédemment lors de la refonte de l’Impreza, soit celle de miser sur l’amélioration de la consommation de carburant et la bonification du confort afin d’élargir le bassin d’acheteurs potentiels. Ici, la raison prime la passion et c’est très bien ainsi pour ceux qui adoptent une approche rationnelle pour le choix d’un véhicule.

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