Subaru BRZ 2015: Hors normes

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Gabriel Gélinas

Chez Subaru, on offre les rutilantes WRX et STI ainsi que le coupé BRZ, mais il faut bien reconnaître que si ces modèles assurent le rayonnement de la marque, ce sont plutôt les Impreza, Forester, Legacy et Outback les responsables du succès commercial de l’entreprise. Le BRZ est même le deuxième véhicule Subaru qui s’est le moins vendu au Canada en 2013 (le premier étant le Tribeca dont on écoulait les stocks!). Tout ça pour dire que le BRZ est vraiment une voiture hors normes pour le constructeur japonais, d’autant plus qu’il est le résultat d’une coentreprise avec le géant Toyota qui commercialise chez nous la FR-S sous la bannière Scion.

On peut qualifier à parts égales le BRZ d’anachronisme et de vision pure de la conduite sportive remise au goût du jour. Anachronisme dans la mesure où très peu de constructeurs se lancent aujourd’hui à l’assaut d’un créneau du marché aussi pointu que celui qui est ciblé par le BRZ. Vision pure de la conduite sportive remise au goût du jour parce que ce coupé deux places à propulsion émule justement la conduite directe et précise des coupés et roadsters qui appartiennent à une autre époque tout en adoptant une technologie tout à fait actuelle.

Nous avons donc affaire à un authentique coupé sport bien équilibré grâce à une répartition des masses qui est de 53 % sur le train avant et de 47 % sur le train arrière. De plus, le centre de gravité du BRZ est presque aussi bas que celui de la Ferrari 458. En conduite sportive, le coupé BRZ, c’est du pur bonheur parce qu’il répond avec précision à la moindre sollicitation. La direction est acérée, précise et donne un excellent feedback sur l’adhérence qui prévaut. Le châssis est très rigide et les suspensions sont calibrées afin d’autoriser une tenue de route plus qu’inspirante. Le comportement de la voiture est toujours prévisible et le freinage est puissant, ce qui ajoute aux sensations de conduite que l’on éprouve au volant de cette voiture qui s’avère très joueuse.

Un moteur qui aime les hauts régimes
Logé en position très basse sous le capot, le moteur de type boxer livre 200 chevaux et 151 livres-pied de couple pour une voiture de 1 259 kilos. Sous 2 300 tours/minute, il ne se passe pas grand-chose, et ce n’est que lorsque l’on atteint 4 000 tours/minute que le moteur exprime pleinement sa vocation en acceptant volontiers qu’on le pousse vers les 6 000 tours/minute avant de changer de vitesse avec la boîte manuelle dont la course du levier est très courte. En quelques mots, le BRZ aime qu’on le cravache pour en exploiter pleinement le potentiel de performance, ce qui n’est pas nécessairement compatible avec la circulation en milieu urbain où le manque de couple à bas régime devient un handicap. Par contre, sur une piste, c’est le bonheur!

La position de conduite est impeccable, avec un volant réglable sur deux axes et un pédalier remarquablement bien positionné, tout comme la visibilité vers l’avant et les côtés en raison d’un capot avant très bas et de la découpe du vitrage. Le cockpit est sobre et fonctionnel, néanmoins, on regrette un peu la présence de certains plastiques durs dans l’habitacle. Les places arrière ne sont que symboliques, mais le dossier rabattable permet d’obtenir un plancher plat pour maximiser l’espace de chargement.

Aozora, un grand ciel bleu…
À l’instar de la direction américaine de la marque qui propose une édition limitée appelée Series Blue aux États-Unis pour 2015, Subaru Canada lance aussi une nouvelle édition du BRZ qui portera chez nous le nom japonais Aozora (Ciel bleu). Cette édition spéciale, limitée à cent exemplaires bleus et cent blancs, ne comporte aucune modification à la mécanique ou au châssis et se résume essentiellement à des changements esthétiques pour la carrosserie et l’habitacle. Ainsi, les BRZ Aozora sont dotés de déflecteurs STI à l’avant, à l’arrière, sur les côtés et sous la partie arrière de la voiture afin de bonifier le coefficient aérodynamique. Ces voitures arboreront aussi des jantes en alliage STI de 17 pouces en noir et des étriers de frein rouges. Dans l’habitacle, on note la présence d’un bouton STI de démarrage du moteur, d’un rétroviseur sans cadre, ainsi que de sièges recouverts d’alcantara et de cuir bleu. Un coussinet bleu a été ajouté sur le côté de la console centrale pour éviter que le genou droit du conducteur n’entre en contact avec du plastique dur en conduite sportive. C’est bien joli, mais on espérait également des modifications visant à améliorer le couple moteur à bas régime. Un jour peut-être…

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