Honda CR-Z 2015: Écolo ou sportive ?

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Denis Duquet

Depuis son lancement en 2010, le CR-Z n’a jamais connu la popularité anticipée par les dirigeants de Honda. En passant, CR-Z est l’abréviation de « Compact Renaissance Zero », ce qui ne signifie absolument rien. Pour en revenir à notre coupé hybride, il est certain que la première impression face à ce véhicule est positive. En effet, la silhouette est unique en son genre et on  peut l’associer à  la mythique CRX des années quatre-vingt. Mais si cette dernière a connu une popularité hors norme, son équivalent moderne est loin d’intéresser les acheteurs. Pourtant…

Coupé futuriste

Les stylistes de Honda ont de la suite dans leurs idées, du moins en fait de design. En effet, si on met la défunte Insight Hybride à côté de la CR-Z, on ne peut s‘empêcher de trouver des similitudes bien que la silhouette du CR-Z soit plus agressive, surtout avec sa partie arrière plus relevée. Et ce look ravageur explique en bonne partie les déboires commerciaux de ce modèle. En effet, avec cette silhouette on s’attend à se retrouver au volant d’une version hybride de la Civic Si et ses 201 chevaux.

Malheureusement, sous le capot, on retrouve un malingre moteur quatre cylindres de 1,5 litre produisant 122 chevaux. Il travaille de concert avec un moteur  électrique de 13 chevaux pour porter la puissance totale à 130 chevaux. Comme sur les autres modèles hybrides Honda du passé, le moteur électrique d’appoint est situé entre le moteur thermique et la transmission et intervient lorsque le moteur est en charge. Détail à souligner, le CR-Z est la seule voiture hybride offerte avec une boîte manuelle à six rapports. L’automatique de type CVT est optionnelle.

Continuons ce tour du propriétaire en prenant place à l’intérieur. Soulignons que sur d’autres marchés, ce coupé est doté de mini sièges arrière qui sont nettement plus symboliques qu’autre chose. Au Canada, on a eu la bonne idée d’utiliser cet espace comme espace de rangement, le seul  choix logique. D’autre part, félicitations aux stylistes qui ont concocté la planche de bord. La disposition des commandes et des cadrans indicateurs est originale, mais sans affecter l’ergonomie. Incidemment, à chaque extrémité du module des instruments, on retrouve un gros bouton  multifonctionnel qui permet de gérer  la climatisation, l’intensité de l’éclairage, d’ajuster les rétroviseurs extérieurs et de choisir les trois modes de fonctionnement. Ceux-ci sont : Normal, Sport et Econ.

HPD à la rescousse

La direction de Honda est bien consciente que le plumage de cette voiture ne correspond pas à son ramage. Sous une allure de coupé sport quasiment extrême, on se retrouve au volant d’une placide voiture hybride de 130 chevaux. Pour remédier à la situation et pour intéresser les conducteurs écologiques et sportifs, on a concocté une version revue et corrigée par « Honda Performance Development ». Mais revenons à notre version de base.

Dès le premier contact avec le CR-Z, on est confronté avec une voiture dont les performances sont très moyennes, tout au plus. En mode Sport, le moteur électrique entre en action plus rapidement et son assistance se fait plus insistante. Mais c’est quand même modeste comme amélioration. Si on veut trouver quelque chose de positif, l’assistance à la direction est réduite ce qui nous permet d’avoir un meilleur feedback de la route. Par contre, optez pour le mode Econ, les performances soit moindres et la climatisation est atténuée. Pire encore, la « clim » est désactivée lorsque le système « stop-start » coupe le moteur.

Compte tenu de l’empattement court de la voiture, la voiture sautille sur mauvaise route. En plus, le comportement n’est pas trop sportif. Et le déprimant, c’est que malgré la motorisation hybride, la consommation de carburant est quasiment similaire à celle d’une Civic.

Pour les personnes désireuses de concilier le look de la CR-Z avec des performances  dignes de ce nom, ce modèle pourra être commandé en version  HPD. Celle-ci comprend un compresseur qui porte la puissance à environ 200 chevaux, un embrayage plus sportif, un différentiel à glissement limité, une suspension sport, des jantes de 18 pouces, des déflecteurs avant et arrière et bien entendu des décalcomanies identifiant ce modèle.
Les sportifs seront ravis et les écolos désabusés.

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