Hyundai Veloster 2015: Hyundai nous refait le coup de la Scoupe…

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Denis Duquet

Les coupés sport sont le casse-tête des constructeurs automobiles. Ces modèles ciblent une clientèle jeune qui apprécie la tenue de route et les performances. Mais pour atteindre ces objectifs, il en résulte une auto généralement plus onéreuse que les berlines de même catégorie et honnies par les assureurs qui pénalisent fortement leurs propriétaires.

Pour rendre la chose accessible aux jeunes conducteurs, les constructeurs doivent se rabattre sur un modèle compact, sous-compact même, et le modifier afin d’en faire un véhicule un tantinet sportif. Pour plusieurs marques, cette opération consiste en une décalcomanie distinctive, un échappement sport, un pédalier en aluminium et une suspension légèrement modifiée. Et s'il reste du budget, on va trafiquer le moteur pour en tirer quelques chevaux de plus.

Chez Hyundai, on a adopté une politique qui avait déjà été essayée au début des années 1990. À l’époque, les bonzes du constructeur coréen avaient pris la sous-compacte Excel et en avaient tiré une version « sportive », la Scoupe. Cette fois, ils ont décidé de se servir de la fort économique Accent, de lui dessiner une silhouette à faire craquer les jeunes et de l’équiper un tant soit peu. La Veloster était née! Il y a bien eu quelques grains de sable dans l’engrenage, mais la réception fut très enthousiaste.

La J.Lo des autos

Vous connaissez tous l’actrice-chanteuse américaine Jennifer Lopez dont ont dit que le principal attribut physique est... son popotin. Eh bien, même si cette association d’idées est loufoque, je l’avoue, le point fort de la Veloster est sa partie arrière. En effet, la section avant se démarque de celle de l’Accent par une calandre à six points de contact et dont les bâtonnets horizontaux sont suffisamment espacés pour laisse entrevoir le radiateur, mais rien de trop audacieux. À l’arrière par contre, c’est une autre histoire! La Veloster se distingue davantage avec sa lunette très étroite, son pare-chocs mis en évidence par un simili déflecteur, tandis que les feux sont de grandes dimensions afin d’accentuer cette impression de lourdeur. Sans oublier la ligne du toit qui s’incline vers l’arrière.

Pour poursuivre sur une note originale, les stylistes ont placé une portière arrière droite qui fait de ce coupé un trois portes sans tenir compte du hayon. Les mauvaises langues expliquent la présence de ce panneau d’accès en raison des places arrière tellement exiguës qu’il aurait été impossible de s’y assoir en tentant d’y accéder par les portières régulières.

Le tableau de bord est moins controversé, bien qu’original avec sa console verticale en relief en forme de V, et qui regroupe toutes les commandes. Le pédalier en aluminium ajoute à la personnalité sportive. En plus, de bonnes notes pour les sièges avant dont les généreux rebords nous maintiennent en place. Par contre, ces mêmes rebords sont un obstacle pour accéder au siège ou s’en extirper.

Fausse représentation?
À ses débuts sur le marché, la Veloster a enthousiasmé les acheteurs amateurs de coupés sport. Mais quelle fut leur déconvenue quand ils ont réalisé que cette bombe en puissance était propulsée par le malingre quatre cylindres 1,6 litre de 138 chevaux de l’Accent! Il est fiable et consomme peu, mais lorsqu’une voiture prétendument sportive met presque 10 secondes pour boucler le 0-100 km/h, vous êtes en droit d’être déçu... D’autant plus que l’embrayage de la boîte manuelle ne voulait pas toujours collaborer.

Dès le lancement de la Veloster en 2012, les dirigeants de Hyundai nous avaient promis l’arrivée imminente de plus de muscles sous le capot. Un turbo a été greffé à ce quatre cylindres et la Veloster est devenue non pas une voiture de sport, mais un coupé un peu plus déluré qui met environ deux secondes de moins pour effectuer le 0-100 km/h.

De plus, ce moteur permet de tirer profit de la plate-forme qui est d’une rigidité respectable pour une voiture qui, à l’origine, est à vocation économique. Par contre, si elle fait bonne figure dans les longs virages, les choses se gâtent lorsque les courbes se resserrent. Un impressionnant sous-virage se manifeste tandis que les roues avant perdent soudainement de leur adhérence. Et ce comportement routier est similaire sur la version atmosphérique avec le moteur de 138 chevaux, mais comme les choses se passent moins rapidement, le pilote a davantage le temps de réagir.

La Veloster n’est pas pour tous les goûts, mais force est d’admettre que l’exécution est réussie dans l’ensemble.

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