Lexus GX 2015: Traditionnelle et sophistiquée

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Denis Duquet

Le Lexus GX… Voilà un modèle qui a la vie dure. En effet, année après année, les journalistes n’ont de cesse d’annoncer sa disparition imminente en raison d’un manque de popularité et de sa configuration mécanique dépassée. Pour plusieurs, un VUS à châssis autonome est aussi démodé qu’un « Ford à pédales ». Pourtant, chez Lexus on continue de produire ce mastodonte, mieux encore, en cours d’année on a modifié sa carrosserie en adoptant surtout cette grille de calandre en forme de sablier qui fait des merveilles pour requinquer un véhicule.

Donc avec ce nouveau nez, le GX n’a plus l’allure d’un véhicule des années 70, mais bien de son époque. Et pour faire bonne mesure, on a donné des angles aigus aux extrémités des pare-chocs avant, ce qui ajoute à l’impression de sportivité. À l’arrière, les feux ont été modifiés tout comme le pare-chocs qui est doté en sa partie inférieure d’un bouclier de protection qui me semble plus symbolique qu’autre chose. Comme il ne s’agit que d’un remodelage, les parois latérales sont demeurées inchangées.

Passez au salon

De l’extérieur, le GX ressemble tout simplement à une version Lexus de la 4Runner avec qui il partage son châssis. Mais lorsqu’on prend place à bord, peu importe les affinités mécaniques avec le Toyota, on est dans un véhicule 100 % Lexus par la qualité des matériaux, de la finition et de la présentation qui fait BCBG. Il n’est pas faux d’affirmer que le design de la planche de bord est pratiquement rétro avec ses éléments en aluminium brossé d’un design un peu ringard. Mais il ne faut pas s’arrêter à ce détail. L’impression d’ensemble est positive surtout avec les versions dotées d’appliques en bois foncé qui contrastent avec le reste. Et ces appliques ne sont pas trop grosses ni trop nombreuses, mais juste assez pour faire la différence. Il est difficile de mettre le doigt sur la cause de cette impression d’ensemble, mais c’est réussi.

Comme dans toute Lexus qui se respecte, les cadrans indicateurs sont électroluminescents et les deux cadrans principaux sont séparés par un mini-centre d’information très pratique. Sur la version Premium, le système ambiophonique Mark Levinson devrait satisfaire les plus exigeants et le centre de commande escamotable situé derrière le levier de vitesses fait « high-tech ». Aussi, la console centrale avec ses multiples touches de commande du rouage intégral est une réussite sur le plan ergonomique.

Même si les sièges avant offrent un support latéral moyen, leur confort est à souligner et, bien entendu, ils sont climatisés. De plus, la sellerie de cuir semble provenir de bovins qui ont été dorlotés tout au long de leur vie tant le cuir est souple et de qualité. Curieusement, les places arrière ne sont pas des sièges capitaine, mais une banquette pleine longueur dont le dossier est de type 40-20-40; voilà un compromis assez pratique. Quant à la troisième rangée, je serai poli et me contenterai de souligner sa présence, sans plus.

Le GX cache bien son jeu
De prime abord, le GX semble être un véhicule d’une autre époque avec son châssis de type échelle, son moteur V8 et ses dimensions encombrantes. À ce sujet, le GX n’est pas le plus gros véhicule chez Lexus, c’est le LX. Mais en examinant le GX de plus près, on est confronté à un véhicule assez poussé sur le plan technologique. Par exemple, sa suspension pneumatique donne le choix entre trois hauteurs : normale pour la conduite de tous les jours, basse pour faciliter le chargement et le déchargement, haute pour accroître la garde au sol. Et ce dernier élément est à souligner, car ce Lexus de luxe est équipé pour rouler hors-piste avec son rouage intégral avec verrouillage central. De plus, des plaques d’acier sous le véhicule protègent le réservoir de carburant et la boîte de transfert.

Le V8 de 4,6 litres produit 301 chevaux et ce n’est pas de trop pour déplacer cette masse de deux tonnes et demie. Il est associé à une transmission manumatique à six rapports qui est d’une telle douceur que les passages de rapports sont imperceptibles. De plus, un système de démarrage en pente et de contrôle de descente est de la partie.

Voilà pour les bonnes nouvelles. En conduite cependant, la voiture penche dans les virages, sa direction ne propose aucune rétroaction de la route tandis que son gabarit imposant rend la conduite hors route parfois délicate. Et ce poids lourd à moteur V8 est assoiffé, car sa moyenne de consommation est d’environ 15 l/100 km si vous ne remorquez rien et traitez l’accélérateur avec délicatesse.

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