Lexus IS 2015: La fête est finie. Quelle fête?

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Jacques Duval

La IS est la plus récente offensive de Lexus afin de se faire une place au soleil dans la catégorie des berlines sport de luxe, où les Allemandes règnent depuis toujours. La première génération ne bousculait pas la hiérarchie de l’époque et plusieurs ne se souviennent que de sa superbe instrumentation de style chronographe. Alors que la seconde génération des berlines IS a connu son heure de gloire à sa sortie en 2005, mais que la poussière est vite retombée, qu’en est-il de cette troisième mouture parue l’an dernier?

Si la Lexus IS se distingue de la concurrence, c’est d’abord et avant tout par sa face avant agressive dominée par une calandre en forme de sablier. Ses phares globuleux soulignés par des feux de jour en flèche garnis de diodes électroluminescentes ne manquent pas non plus de faire leur effet. La partie arrière est tout aussi réussie et particulièrement musclée. L’ensemble F Sport substitue la calandre pour une version encore plus racée formée d’un nid d’abeilles, ajoute des angles au pare-chocs et habille le tout de jantes exclusives de 18 po de teinte sombre.

Et le ramage?

Bien beau avoir des lignes sportives, c’est le cœur qui fait l’athlète. Dans le cas de l’IS250, ses maigres 204 chevaux ne parviennent pas à allumer la flamme. Cette motorisation, accompagnée d’une boîte automatique à six rapports, conviendra surtout à ceux qui recherchent le luxe et la sécurité. D’ailleurs, le rouage intégral optionnel fait un travail honnête et les contrôles dynamiques de l’IS250 AWD sont parmi les plus intrusifs du marché. Ainsi, même si on souhaite s’amuser un peu, impossible de mettre l’arrière en glissade dans la neige.

Pour exploiter pleinement le châssis de la IS, mieux vaut se tourner vers la 350 et ses 306 chevaux ou encore mieux, vers l’ensemble F Sport qui donne droit à des ressorts plus fermes. On découvre ainsi une berline qui peut réellement soutenir la comparaison avec les meneuses de la catégorie. Équilibrée, elle s’inscrit facilement en virage et dispose d’une bonne réserve de puissance pour reprendre le galop en sortie. À noter que la direction, un brin légère, est beaucoup plus convaincante en mode sport.

Avec ce moteur vient également une autre transmission, toujours automatique, mais à huit rapports cette fois. Malgré les temps de réponse très enthousiastes qui sont annoncés, elle m’a semblé plutôt lente à réagir. Pour les irréductibles, c'est-à-dire ceux qui ne peuvent envisager une voiture sport sans transmission manuelle, sachez qu’il n’en existe aucune sur la IS.

En toute quiétude
Se porter acquéreur d’un produit Lexus, c’est un peu s’acheter la paix aussi. Sous son habillage de luxe, on retrouve la qualité et la fiabilité des produits Toyota. Parlant de tranquillité d’esprit, avaler les kilomètres au volant d’une IS n’a rien d’éprouvant, au contraire. La position de conduite est excellente et étonnamment, la visibilité aussi. De toute façon, on a droit à un système de détection de véhicules dans l’angle mort et à une caméra de recul. Énumérer la liste des équipements serait futile : tous les accessoires auxquels on s’attend dans une voiture de luxe sont présents et souvent pour un peu moins cher que chez les rivales européennes.

Le dessin de la planche de bord est un heureux mélange d’élégance et de sportivité. Le volant, qui semble tout droit emprunté à la LFA, est agréable à prendre en main. Calé au fond d’un siège d’un grand confort (encore davantage avec l’ensemble F Sport), on se sent tout de suite à l’aise. Cependant, ceux qui comme moi conduisent avec le siège passablement avancé, se heurteront les genoux sur ledit volant au moment de prendre place à bord. Si le dégagement en hauteur n’est pas du tout un problème, on remarque que la console centrale est inutilement large et risque de gêner les plus costauds. Par contre, à l’arrière, on a droit à des places généreuses, bien plus que dans une Série 3, par exemple. À noter que le coffre aussi est de bonne dimension et peut être agrandi en abattant en partie ou entièrement le dossier de la banquette.

On peut affirmer que la Lexus IS, à plus forte raison en livrée 350, est la meilleure berline de la marque à ce jour. Encore reste-t-il à convaincre ceux qui ne jurent que par BMW ou Audi de changer pour un produit japonais et un produit qui ne peut être équipé d’une troisième pédale… Pour les autres, il est facile de tomber sous le charme de l’IS350 AWD F Sport qui allie toutes les qualités recherchées dans une berline sportive moderne.
Serait-ce la fin de la fête pour les Allemandes?

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