BMW Série 3 2015: Sur tous les fronts

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Marc Lachapelle

Les coupés et décapotables logeant désormais sous la Série 4 dans la gamme en expansion de BMW, la Série 3 rassemble maintenant les pragmatiques de la famille : les berlines, les familiales Touring et cette transgenre de Gran Turismo. De la plus modeste à la nouvelle M3, elles ont toutes des moteurs turbos à essence ou diesel, avec le choix du rouage intégral pour certaines. Et le plaisir n’est pas réservé qu'aux plus chères.
Être considérée comme LA référence des berlines sportives depuis plus de trois décennies, c’est bien mais ça ne paye pas les comptes. Or, la Série 3 est au cœur de la gamme BMW. Celle qui génère le plus de ventes et de profits pour le constructeur bavarois aux grandes ambitions. Il faut donc toujours vendre ces compactes de luxe en grand nombre.

C’est pourquoi Munich multiplie les variantes pour accrocher plus d’acheteurs tout en ciblant des créneaux sans cesse plus nombreux. La dernière refonte complète, il y a trois ans, a été faite dans les règles actuelles du genre. Cette sixième génération de la berline de Série 3 est plus longue de 9,3 cm, plus large et plus spacieuse que sa devancière. Elle est malgré tout plus légère de 40 kilos et sa coque plus rigide, grâce à l’utilisation systématique d’acier à haute résistance, d’aluminium et autres matériaux composites légers et résistants. Même recette pour la familiale sport Touring, arrivée un an plus tard.

Drôle de grand tourisme

C’est une autre histoire pour la Série 3 Gran Turismo qui a suivi peu après. Les intentions de ses créateurs ne sont pas très claires, à part leur volonté manifeste de chasser dans tous les créneaux, comme leurs rivaux. La GT est plus longue que la Touring de 20 cm et plus haute de 8,1 cm sur un empattement allongé de 11 cm. Des gains substantiels qui profitent évidemment au volume intérieur. Le coffre est vaste, sous le hayon, avec un dossier arrière qui se replie en trois sections pour jouer à fond la modularité.

Cette GT a le mérite d’être moins massive et trapue que son homonyme de Série 5. Contrairement à cette dernière, elle affiche un bel aplomb, une tenue de cap nette et un roulement bien amorti après vous avoir d’abord donné l’impression d’être perché haut et d’être déconnecté de la route. Sensations forcément étranges dans une Série 3, quels que soient le modèle ou la motorisation.

La version 335i de la GT se fait pardonner doublement par la sonorité et les performances toujours exceptionnelles du six cylindres en ligne turbocompressé de 3,0 litres et 300 chevaux, jumelé à une boîte automatique à 8 rapports vive et précise. Il l’emporte de 0 à 100 km/h en seulement 5,6 secondes. C’est un peu plus que les 5,0 secondes de la berline 335i, qui est plus légère que la GT de quelque 140 kilos. Ces deux modèles étaient équipés pour nos essais du rouage intégral xDrive de BMW, invariablement superbe d’équilibre et d’efficacité.

Trois fois quatre

Il faut souligner qu’à la surprise de plusieurs, cette sixième Série 3 a renoué avec le quatre cylindres, uniquement sous forme turbocompressée, avec une cylindrée de 2,0 litres. Un mariage de raison pour profiter des performances et de la frugalité que permet le couple abondant de ce type de moteur. Le groupe à essence des modèles 328i produit 241 chevaux et un sprint vers 100 km/h fort respectable de 6,4 secondes pour la berline à propulsion. Sa sonorité rugueuse de diesel au ralenti est décevante. Il se rachète à plus haut régime. Bon sang bavarois ne sait mentir.

Le moteur diesel parfaitement moderne des berlines et familiales 328d livre 181 chevaux, tout comme le groupe à essence de la berline 320i. Son couple de 280 lb-pi à 1 750 tr/min est plus généreux que les 200 lb-pi de l’autre, qui sont cependant au poste à 1 250 tr/min. La berline 328d atteint 100 km/h en 7,5 secondes, à peine mieux que les 7,7 secondes de la 320i, les deux avec rouage xDrive. Leurs cotes de consommation ville/route sont de 7,6/5,5 et 10,2/7,0 L/100km. La version diesel est plus chère mais son équipement plus complet. Ce sera le choix des grands rouleurs.

Un mot pour la 320i, la moins onéreuse des Série 3. Une berline fort agréable si l’on a la sagesse d’ajouter le groupe Sport optionnel. Pour un meilleur tonus de la suspension mais aussi pour des sièges nettement meilleurs que les fauteuils de série qui eux sont médiocres.

Quelques mots pour la nouvelle berline M3 qui marque l’apogée de cette série. Elle est propulsée à nouveau par un six cylindres en ligne de 3,0 litres gavé par deux turbos pour une puissance de 425 chevaux à 5 500 tr/min et un couple de 406 lb-pi à 1 850 tr/min. La berline M3 est également plus légère de 80 kg. Avec toutes les options ou presque, dont un quatuor de freins au carbone-céramique pour 8 500 $, le prix actuel de la M3 est de près de 100 000 $. C’est la rançon de la gloire.

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