BMW Série 4 2015: Les princesses du milieu
Au-delà des mécaniques et des composantes qu'ils partagent avec leurs cousines de la Série 3, les coupés, cabriolets et versions Gran Coupé de la nouvelle Série 4 ont un parti pris avoué pour le style, la performance et le plaisir sous toutes ses formes. Des vertus qu’on retrouve forcément en concentré dans les nouvelles M4, héritières racées d’une longue tradition de performance.
BMW a poursuivi sa stratégie de regrouper les machines vouées d’abord au plaisir dans des séries à nombre pair en créant la Série 4, le pendant hédoniste de la vénérable Série 3. On y retrouve actuellement des versions 428i et 435i du coupé, de la décapotable à toit rigide rétractable et du nouveau Gran Coupé à quatre portières avec sa ligne de toit fuyante.
Les 428i sont dotées d'un quatre cylindres de 2,0 litres et 241 chevaux tandis que les 435i jouissent de la sonorité, de la puissance et du couple du merveilleux six cylindres en ligne à double turbo de 3,0 litres et 300 chevaux. Les coupés et cabriolets peuvent recevoir le rouage intégral xDrive de BMW qui excelle sur la neige et la glace, mais ce dernier est par contre réservé pour l’instant à la version 428i du Gran Coupé.
Plaisirs multiples
Les cadrans principaux sont toujours magnifiquement clairs et les affichages superbement nets et lumineux sur le grand écran central de dix pouces. On devient vite accro aux aperçus de trafic en temps réel du système de navigation qui font passer les routes du vert au rouge en passant par le jaune, question de vous aider à éviter les bouchons et les zones de travaux.
Il y a un plaisir certain à toucher le cuir du volant, sentir la texture satinée des commandes ou manier le court levier de la boîte de vitesses manuelle. Celle de BMW est toujours exemplaire, jumelée à des embrayages superbement progressifs. Le débattement du levier n’est pas le plus court, mais le guidage est précis, le mouvement fluide et les composantes très robustes, surtout les bagues de synchronisation. Des boîtes manuelles créées par et pour de vrais passionnés de conduite. Ce qui n’a rien d’étonnant chez BMW.
Le sens de l’ouïe trouve également son compte dans les voitures de la Série 4, que ce soit avec le son des mécaniques ou celui des chaînes audio. C’est aussi une joie de disposer de commandes vocales claires et impeccablement efficaces qui composent un numéro du premier coup pour votre cellulaire en mode mains libres sans vous imposer un chapelet de commandes ou de répétitions. BMW offre sans doute la meilleure reconnaissance vocale du moment. Tout pour maintenir votre attention sur la conduite. Parfaitement logique à Munich. Ajoutons le plaisir de humer le cuir Dakota bien épais dont les sièges de tous ces modèles sont enveloppés pour compléter ce portrait.
On ne trouve pas de diesels ni d’hybrides en Série 4, du moins pas chez nous. Ce qui n’empêche aucunement ses groupes propulseurs d’offrir un bon rendement en profitant entre autres des technologies de récupération d’énergie Efficient Dynamics et de la coupure automatique du moteur à l’arrêt.
Pas manchot non plus puisqu’un coupé 428i xDrive boucle le 0-100 km/h en 5,9 secondes, ce qui nous permet de souligner du même coup l’efficacité de la boîte automatique à huit rapports. En comparaison, le coupé 435i xDrive a réalisé le même sprint en 6,5 secondes avec la boîte manuelle, malgré ses 300 chevaux.
Passez les épices
Malgré tout, le caractère traditionnellement bien trempé des coupés BMW de ce gabarit semble dilué dans cette série avec des silhouettes trop douces qui manquent de caractère, ainsi qu'une direction et un comportement quelconques pour un tel pedigree. C’est mieux avec les groupes M et Sport optionnels, surtout le coupé 428i qui est plus léger d’une cinquantaine de kilos. Un avantage qui se traduit par un aplomb et une agilité meilleurs qu’au volant du coupé 435i, grâce à un moteur plus léger auquel on pardonne mieux la sonorité creuse à bas régime. Le comportement des cabriolets à toit rigide rétractable de cette famille a toujours été moins affûté que celui de leurs frères, les coupés.
Ce sera évidemment différent avec les nouvelles M4, déclinées en versions coupé et cabriolet. D’abord parce qu’elles sont revenues au six cylindres en ligne à double arbre à cames en tête de 3,0 litres. Il s'agit d'un nouveau moteur auquel on a greffé une paire de turbos qui lui permettent de livrer 425 chevaux à 5 500 tr/min et 406 lb-pi de couple à seulement 1 850 tr/min. En plus de la boîte manuelle à six rapports, on peut l’équiper d’une boîte à double embrayage automatisé de sept rapports. L’honneur sera vraisemblablement sauf au sommet de la gamme.
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