Audi Q7 2015: Retard de style

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Denis Duquet

La prochaine génération de l’Audi Q7 est l’objet de bien des supputations sur de nombreux sites internet. Les photos-espionnes pullulent, dévoilant un véhicule fortement camouflé que l’on dit être la prochaine version de ce gros multisegment. Peu importe la prochaine mouture, son arrivée sur le marché a été retardée à au moins deux reprises et nul doute qu’elle ne sera pas dans les salles de démonstration des concessionnaires Audi avant plusieurs mois.

Ce retard ne serait pas dû à des problèmes techniques, mais bien à un changement de direction en fait de stylisme. Il semblerait que le nouveau grand patron du design chez Audi n’apprécie pas le travail de son prédécesseur et veut qu’on adoucisse les angles de la carrosserie, entre autres. Mais il y a quand même des certitudes! Par exemple, la prochaine génération sera fortement allégée. Selon les rumeurs, on parle de 300 kg (660 livres) en moins, ce qui n’est pas superflu étant donné que la version actuelle fait osciller la balance à plus de 2 500 kg! Cet allègement est en partie dû à l’utilisation de la seconde génération de la plate-forme MLB (Modularer Längsbaukasten dans le jargon du groupe Volkswagen) qui regroupe tous les véhicules à moteur longitudinal de ce constructeur. Cette plate-forme, plus auto que VUS, sera moins robuste et donc plus légère. Par contre, cela ne devrait pas avoir d’incidence sur le futur Q7 puisque la grande majorité des gens ne l’utilisent jamais en hors route.

En attendant cette prochaine génération, le Q7 tel qu’on le connaît depuis quelques années nous revient sans subir de modifications importantes pour 2015.

Toujours la référence

Cela fait des années que tous les spécialistes dans le domaine s’entendent pour vanter les qualités des habitacles et des planches de bord d’Audi. Le Q7 ne fait pas exception à la règle et tous les éléments sont harmonieux tandis que les commandes sont faciles d’accès et leurs qualités tactiles sont à souligner. Mentionnons au passage qu’Audi a été un pionnier dans la mise au point d’un éclairage d’ambiance et que le Q7 en bénéficie avec bonheur. Le choix et la qualité des matériaux et l’agencement des couleurs est digne de la réputation de la marque aux anneaux.

Cependant, certains détails de présentation commencent à démontrer des origines de plus en plus lointaines. Comme, par exemple, le système de gestion des principales fonctions de la voiture, le MMI, (pour Multi-Media Interface) qui est commandé par un gros bouton placé sur la console. Il est entouré de pavés qui permettent de se rendre plus rapidement dans un champ de commande particulier. Il faut un certain temps pour s’acclimater au MMI et il est important de prendre le temps de bien comprendre son fonctionnement. C’est laborieux au départ, mais c’est quand même plus convivial que chez certains concurrents.

Les sièges avant sont très confortables et les places arrière le sont aussi, mais un peu moins. Quant à la troisième rangée, elle est non seulement difficile d’accès, mais son confort est relatif. Ce sont plutôt des sièges de dépannage qu’autre chose.

Un trio fort intéressant

Suivant la tendance actuelle, on ne retrouve plus de V8 sous le capot de ce modèle depuis belle lurette. L’acheteur a le choix parmi un trio de V6 qui ont tous la même cylindrée de 3,0 litres et qui sont tous couplés à une boîte automatique à huit rapports dont le fonctionnement impeccable contribue à réduire la consommation de carburant. Et avant de l’oublier (et pour faire taire les mauvaises langues), la cote de fiabilité de ce modèle est supérieure à la moyenne.
Le moteur le plus populaire est le 3,0 litres de 280 chevaux dont le rendement et les performances sont dans la bonne moyenne de la catégorie. Pour les conducteurs pressés, Audi propose une version plus puissante de ce même moteur dans le Q7 Sport qui bénéficie d’un surcroît de 53 chevaux. Ce ne sont pas tellement les temps d’accélération qui profitent de ces équidés additionnels, mais les reprises et la vivacité générale du groupe propulseur. Enfin, les diesélistes opteront sans doute pour le V6 3,0 litres TDI dont la puissance est de 240 chevaux et le couple de 407 lb-pi.

Malgré ses dimensions imposantes, ce VUS urbain impressionne par son agilité et son comportement routier fort équilibré. Une succession de virages en lacets ne le déséquilibrent pas du tout. Toutefois, la direction pourrait offrir une meilleure rétroaction. Et il ne faut pas oublier de souligner l’excellence du rouage intégral quattro offert de série sur toutes les variantes du Q7.

Reste à savoir maintenant quand son successeur sera commercialisé. Après tout, l’arrivée du modèle de remplacement est annoncée depuis trois années maintenant.

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