Mazda MX-5 2015: En attendant le quatrième tome
La Mazda MX-5 a fêté ses 25 ans en 2014, elle qui est commercialisée depuis 1989 et qui s’est vendue à près de 950 000 unités dans le monde. C’est un âge plus que vénérable dans le domaine de l’automobile, mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que la Miata, devenue MX-5, a connu uniquement trois générations du modèle depuis tout ce temps. Malgré un léger remaniement en 2008, le moment tant attendu par les amateurs de ce roadster classique approche enfin.
La MX-5 est devenue au fil des années une véritable voiture culte. Elle fait un dernier tour de piste telle qu’on la connaît puisque Mazda dévoilera la quatrième génération cet automne, soit une voiture conçue en collaboration avec Alfa Romeo et qui sera commercialisée en modèle 2016. Les amateurs de partout dans le monde scruteront certainement le tout à la loupe.
Mazda nous avait mis l’eau à la bouche au dernier Salon de l’auto de New York en exposant la nouvelle plate-forme du modèle . Cela nous a permis de découvrir que la future MX-5 conservera son moteur avant central et son architecture à propulsion. Profitant de la technologie SkyActiv maintenant offerte dans plusieurs autres modèles Mazda, elle sera beaucoup plus légère que la génération actuelle, ce qui lui permettra de retrouver sa taille d’antan, perdue au fil des années avec l’ajout d’équipements supplémentaires et de moteurs de plus grosses cylindrées. Sa consommation de carburant en profitera également.
Une édition exclusive pour 2015
Mais tous ces changements ne seront que pour l’an prochain puisque cette année, la MX-5 nous est proposée telle qu’on la connaît et comme on l’imagine, sans véritable changement majeur par rapport à 2014. Les trois versions (GX, GS et GT) se partagent l’unique mécanique, un quatre cylindres de 2,0 litres qui produit 167 chevaux à 6 700 tr/min et un couple de 140 lb-pi à 5 000 tr/min. On a un peu plus de choix au chapitre des transmissions. La manuelle cinq rapports équipe la livrée de base (GX) alors que les deux autres MX-5 (GS et GT) profitent d’un rapport de plus.
Si vous n’aimez pas jouer de l’embrayage et que vous ne vous formalisez pas de perdre quelques chevaux, une boîte automatique à six rapports avec mode sport est aussi disponible et livrable avec des sélecteurs de rapports situés derrière le volant. Elle n’est pas inintéressante, mais elle ne rend pas véritablement justice à la voiture.
La seule véritable nouveauté pour 2015, c’est l’arrivée de l’édition 25e anniversaire qui propose une carrosserie peinte en rouge « Soul Red » et dispose d’une panoplie d’équipements et d’ajouts esthétiques à l’origine de son exclusivité. Toutefois, avec uniquement 100 unités offertes au Canada, ces modèles numérotés ont tous rapidement trouvé preneur lors de l’ouverture des précommandes plus tôt cette année. Trop tard!
Le plaisir démocratisé
L’attrait de la MX-5, c’est qu’elle représente le roadster sport démocratisé. Difficile de ne pas être attiré par le plaisir de conduire un petit roadster sport par une belle journée d’été, le toit rétracté. C’est ce qu’offrent plusieurs modèles de luxe, mais leur prix beaucoup plus élevé les rend moins accessibles. Tous ne veulent pas débourser un tel montant pour un troisième véhicule ou pour un jouet d’été, ce que la MX-5 permet de faire plus facilement.
Bien entendu, la voiture n’a pas le niveau d’exotisme d’une Jaguar F-Type ni d’une Porsche Boxster, mais on apprécie ses lignes classiques typiques des modèles du genre, notamment avec son profil bas, son habitacle reculé et son long capot. À bord, il ne faut pas compter sur l’espace offert par une grande berline. Le conducteur est assis très bas et l’habitacle est étriqué. La portière vous colle à l’épaule et au genou. Vous êtes aussi très intime avec votre passager, bien que dans certains cas, cela puisse s’avérer très agréable! On se contente aussi de peu d’espaces de rangement.
Il ne faut pas miser non plus sur la MX-5 pour votre prochain déménagement, même si le coffre dispose tout de même d’un bon volume si l’on tient compte des dimensions réduites de la voiture, soit 150 litres. Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que peu importe que le toit soit en place ou rétracté, l’espace de chargement demeure le même puisque le toit se range dans un compartiment séparé.
Ce n'est pas l'aspect pratique de la MX-5 qui la rend agréable à vivre, mais sa candeur. Elle nous redonne rapidement un sentiment qui semble oublié avec sa simplicité et surtout, sans toute la panoplie d’assistances électroniques qui pullulent de nos jours. La MX-5 est centrée sur la voiture et son conducteur. Sa recette? Son architecture à propulsion et sa répartition idéale du poids de 50/50 qui sont la base de son comportement dynamique. Elle n’est certes pas la plus puissante, mais elle pourrait faire rougir bien des sportives de renom sur un circuit serré en raison de son agilité.
En attendant le prochain chapitre, la MX-5 continue de nous faire rêver, cheveux au vent lors des belles journées d’été.