L'Acura TLX 2015 examinée par un mécanicien

Publié le 11 juin 2015 dans Mécanique par Marc-André Gauthier

En collaboration avec Andy Elmaleh Mécanique, votre référence en mécanique dans la région de Vaudreuil-Soulange

Afin de réaligner avantageusement son offre dans le créneau des berlines compactes de luxe, Acura a fait disparaître ses TL et TSX pour les remplacer par la TLX. Ce nouveau modèle peut-il rivaliser avec les allemandes maîtresses de la catégorie ou encore la nouvelle Jaguar XE prévue pour l’an prochain?

Est-elle à la hauteur de ses ambitions ? À quoi les propriétaires doivent-ils s’attendre? Des réparations dispendieuses en vue? Nous avons soumise la TLX 2,4 à l’œil de lynx d’un mécanicien d’expérience de chez Andy Elmaleh Mécanique

La TLX offre deux motorisations : un quatre cylindres de 2,4 litres, et un V6 de 3,5 litres, tous deux atmosphériques. La Civic Si et l’ILX utilisent ce même 2,4 litres. Il développe ici 206 chevaux à 6 800 tr/min et  offre 182 livres de couple à 4 500 tr/min.

Notre version n’était pas munie de la traction intégrale, toutefois, les roues arrière pivotent lors de virages serrés pour plus de précision. La puissance du moteur est acheminée aux roues avant par une transmission à double embrayage de huit rapports.

Sous le capot

L’utilisation d’un cylindre qui maintient en place le capot, sans avoir à l’appuyer sur une béquille a frappé l’œil de notre mécanicien dès le départ. Ce genre de petites attentions facilite le travail des mécanos.

Ensuite, Andy constate qu’il y a certes beaucoup de plastiques qui recouvrent certains éléments, mais tout semble accessible sans problème.

Chose étrange, le collecteur d’échappement est intégré à la tête du moteur. Si ce fait ne pose pas problème à monsieur et madame Tout-le-Monde, Andy explique que le remplacement de ce collecteur d’échappement est une modification simple et prisée par plusieurs. Cela ne sera plus possible avec une telle pièce, d’autant plus qu’elle compliquera les entretiens éventuels.

Finalement, notre garagiste nous fait remarquer que la plupart des modèles Honda, comme la TLX, roulent maintenant à l’huile synthétique « 020 ». Cette huile favorise l’économie d’essence au détriment de la performance.

Suspension, freins et direction

À l’avant, on retrouve une suspension à jambe MacPherson, une suspension qui combine en un seul élément le ressort et l’amortisseur de choc. S’il est commun de voir ce genre de suspension à l’avant d’un véhicule, elle présente, chez la TLX, une particularité. En effet, elle a été machinée pour rentrer directement dans la fusée d’essieu. Autrement dit, il est impossible d’ajuster le carrossage sur la TLX, puisque l’angle de la roue est constant par rapport à la suspension. Ce genre de configuration complique les réparations.

Les freins avant, comme sur la plupart des voitures de luxe, comptent deux pistons, et un meilleur système de ventilation pour améliorer les performances. Rien, ici, de bien sorcier.

À l’arrière, l’ensemble est plus complexe. Comme la roue arrière doit pouvoir pivoter, on revoie des composantes très similaires à l’avant, comme la suspension de type MacPherson. Un petit moteur électrique commande la direction des roues arrière pour légèrement pivoter lorsque nécessaire. Les deux roues sont contrôlées indépendamment l’une de l’autre.

Cette configuration est complexe à maintenir et à réparer. Autrement dit, si vous allez à votre garage pour un alignement sur votre TLX, le jeune mécano qui héritera de la tâche ne deviendra sûrement pas votre ami...

Restons dans les roues.  Le frein de stationnement est électrique, ce qui implique que lorsque vous l’enclenchez, un moteur vient serrer l’étrier sur le disque. Même si ce genre de mécanisme est assez fiable, il l’est moins qu’un frein à main standard.

Sous la voiture

Sous la voiture, on peut admirer les caractéristiques qui font de Honda la marque préférée des garagistes. Par exemple, pour accéder au-dessous du moteur, il faut dévisser un panneau d’aluminium. Il n’y a qu’un type de vis à enlever, et il est indiqué clairement sur chaque vis comment s’y prendre.

Tous les modèles Honda/Acura utilisent le même filtre à l’huile, donc facile à s’en procurer un tout comme son accès dans la TLX. L’aluminium qui compose le carter à huile  augmente sa durée de vie par rapport à un carter à huile plus classique, comme celui de la Hyundai Elantra, par exemple. On accède facilement au bouchon de vidange d’huile.

On accède aisément à la transmission mais celle-ci entourée de plusieurs capteurs et fils électriques laisse deviner la complexité mécanique d’une boîte automatique à double embrayage. D’ailleurs, seuls votre concessionnaire ou un commerce spécialisé peuvent effectuer des réparations sur ce genre d’équipement.

La ligne d’échappement est à la vue, mais il est nécessaire de dévisser des supports pour l’atteindre.

Conclusion

Globalement, Andy souligne que la TLX reflète bien la philosophie Honda : la voiture a été conçue pour simplifier la vie aux garagistes. Tout est à portée de main, et en dépit du fait que nous sommes devant une voiture de luxe, tout devrait être facile à réparer à une exception près. La suspension du véhicule est assez unique, pourrait vous contraindre, à long terme, à faire affaire avec un concessionnaire pour son entretien. Quant à la fiabilité du véhicule, Andy n’a relevé aucun élément à problème.

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