MINI John Cooper Works - Grand nom pour des décennies de sport automobile

Publié le 3 août 2015 dans Voitures anciennes par Alain Morin

Demandez à n’importe quel jeune. Ou moins jeune. Qui est John Cooper? « C’est celui qui fabrique des MINI John Cooper Works! »

Faux. Enfin, presque faux.

John Cooper est né le 17 juillet 1923. Son père, Charles, possédait une entreprise de réparation et d’entretien de voitures de course. À 15 ans, John quitte l’école pour servir dans l’armée britannique lors de la Deuxième Guerre mondiale. À son retour, on le retrouve travaillant avec son père. À partir de 1946, ils fabriquent de petites voitures de course peu dispendieuses équipées de moteurs de motos.

La révolution

Les deux hommes décident d’installer le moteur derrière le conducteur plutôt que devant. Pourquoi? John Cooper dira plus tard que c’est parce que c’était plus pratique, tout simplement car le moteur de moto entraînait les roues grâce à une chaîne. Leur Cooper 500 à moteur arrière, pilotée par leur associé Eric Brandon, gagne la toute première course de l’après-guerre britannique le 13 juillet 1947 à l’aéroport militaire de Gransden Lodge à quelques kilomètres de Cambridge.

En Formule 1

Les Cooper venaient de créer une révolution dans le petit domaine de la course automobile. En mettant le moteur à l’arrière, la motricité de la voiture était meilleure, tout comme la tenue de route. Il ne sera pas long que la formule 1 s’y intéressera grandement. Et comme à l’époque la formule 1 était principalement anglaise, le nom Cooper sera rapidement connu car en 1958, Stirling Moss gagne une course du championnat de Formule 1 au volant d’une Cooper T43. L’année suivante, Jack Brabham gagne le championnat des pilotes et des constructeurs au volant d’une Cooper T51, toujours à moteur arrière.

Le célèbre rallye de Monte-Carlo

C’est en 1961 que les noms Mini et Cooper sont réunis pour la première fois. John Cooper et Alec Issigonis, le créateur de la Mini Minor, étaient de bons amis et le premier voyait déjà la Mini faire de la compétition. C’était beaucoup moins évident pour Issigonis! En y greffant des freins à disques à l’avant et en augmentant la cylindrée du moteur de 848 à 997 cc et la puissance de 34 à 55 chevaux, Cooper allait en faire une bête de course. Peu de temps après, ils offriront une version S. C’est cette dernière qui allait donner à la Mini Cooper ses lettres de noblesse, remportant trois fois le rallye de Monte-Carlo (1964, 1965 et 1967).

L’époque JCW

En 2001, une toute nouvelle MINI fait son apparition. Résolument moderne et élaborée sous l’égide de son nouveau propriétaire, BMW, cette MINI (en lettres majuscules pour bien en souligner la marque de commerce) est plus grande que sa devancière mais elle sait se faire mini, même avec sa mécanique allemande.

Encore une fois, il n’est pas long que le nom de John Cooper réapparaît, d’abord en tant qu’ensemble rehaussant le côté sportif de la toujours petite voiture. Puis, en 2008, les mots John Cooper Works ne sont plus associés à un ensemble mais bien à un modèle à part entière dont la plupart des éléments ont été redessinés pour faire de la MINI une véritable bombe.

Nous venons de faire l’essai de la toute dernière itération de cette sportive pure et, surtout, dure. Lisez nos impressions ici.

Quant à John Cooper, il est décédé le 24 décembre 2000 à 77 ans. Son père, lui, avait vécu jusqu’en octobre 1964. En faisant l’essai d’une MINI JCW, on ne peut que remercier la vie d’avoir mis ces deux hommes sur Terre!

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