Essai longue route - La Cabot Trail en Mazda MX-5 : Quatrième partie
À plusieurs reprises pendant mon voyage de près de 4 000 kilomètres à travers l'est du Canada, je me suis demandé si la Mazda MX-5 avait été le bon choix. Chaque fois que je devais compacter mes effets personnels dans le petit coffre, chaque fois que je devais rivaliser d'ingénierie pour trouver une façon d'alimenter mes dispositifs électroniques (puisqu'à ma connaissance, il n'y a pas de prise 12V dans la MX-5)...
Je me suis mainte fois demandé si ma voiture personnelle, un Dodge Magnum RT, n’aurait été beaucoup plus pratique pour avaler les centaines de kilomètres me séparant du Cap-Breton.
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Après avoir enfilé deux fois la sinueuse Cabot Trail au volant de la petite Mazda, la réponse s’est imposée d’elle-même : je n'aurais pas pu mieux choisir que ce petit roadster.
Le bonheur de faire de la Trail
La Cabot Trail est la route scénique de 298 km qui ceinture la partie nord de l’île du Cap-Breton. Elle est reconnue pour ses nombreuses vues spectaculaires, ses sentiers pédestres et ses parcs nationaux de toute beauté. Pour l'amateur de conduite que je suis cependant, cette destination signifiait un trajet à flanc de montagne, parsemé de nombreux virages en épingle. Le bonheur.
Boucler la Cabot Trail d'un bout à l'autre (il y a deux entrées : soit par Margaree Forks via la Route 19 ou encore en suivant la Transcanadienne 105) peut vous prendre quelques jours, si vous vous arrêtez dans l’un des nombreux terrains de camping, dans les villages côtiers et au bord de la route pour photographier les magnifiques paysages.
Si vous n'êtes intéressé que par la route, il est possible d’en faire le tour complet en approximativement 4 heures. Pour être certain de ne rien manquer, j'ai choisi de vivre les deux expériences.
La version balade reposante
Je vous suggère de partir dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. On peut plus facilement jouir de la beauté de la Cabot Trail. De cette manière on admire mieux le paysage car on profite de toute la largeur du pare-brise et de la fenêtre du passager. Petit détail qui rend la balade plus reposante car les gens y roulent également plus lentement.
Le parcours se divise en quatre parties distinctes: le nord de la Cabot Trail est très forestier, mais offre plusieurs changements d'élévation intéressants. On y retrouve aussi plusieurs lacs et rivières.
L'est de l'île, quant à lui, est plus tortueux. On y note tout de même quelques patelins, puisque l'on reste au niveau de la mer.
La face sud recèle de jolis panoramas surplombant la mer, ainsi que quelques arrêts pour déguster la cuisine locale — par exemple Neils Harbor, un petit village quelque peu reculé de la Cabot Trail.
Finalement, l'ouest de l'île affiche ses origines acadiennes très claires; on peut se faire répondre en frança et l’on vous y servira de délectables fruits de mer. Mon coup de cœur va au restaurant Harbour, dans la ville côtière de Chéticamp. Leur club sandwich au homard vaut à lui seul le déplacement.
Un dernier, pour la route
Si vous voulez profiter des plaisirs de la route, vous prenez la Cabot Trail dans le sens des aiguilles d'une montre. Vous êtes alors plus près des falaises escarpées. Vous aurez moins de circulation devant vous (les autres admirant le paysage dans l’autre sens), et vous pourrez voyager à votre rythme.
L'un des merveilleux points de la Cabot Trail, c'est que les limites de vitesse sont parfaitement adaptées aux routes. Par moment, les panneaux annonçant une vitesse maximale de 80 km/h semblent même vous lancer un défi!
Évidemment, c'est dans les virages les plus tortueux que la MX-5 2016 révélait ses plus beaux atours. Là où même les motos de course les plus rapides devaient ralentir pour négocier un tournant, le petit roadster rouge que je pilotais devait à peine ralentir. Il suffisait de rétrograder d’un ou deux rapports pour que le moulin s'anime et lance la voiture dans l’épingle suivante.
La maniabilité de la voiture est à la hauteur de sa réputation légendaire. Son volant communique exactement ce qui se passe sous les roues avant. S'il est possible de faire se dérober l'essieu arrière, vous saurez quand ça arrivera et il sera très facile d'y remédier — ou de prolonger la glissade. Il est vrai que les 155 chevaux du 4 cylindres sont un peu justes pour s'extirper de certaines situations (notamment les dépassements en montant une pente abrupte), mais si l’on sait dans quel rapport se placer, il n'y a aucune raison de se plaindre.
Faites l’une pour l’autre
Il n'y a pas de doute dans mon esprit que la MX-5 a été créée pour profiter d'une route aussi belle que la Cabot Trail. Si la météo s'y prête, on peut rabattre le toit et s’amuser sur ces routes qui sont, selon moi, parmi les plus belles et les plus amusantes à dévaler au Canada. Si jamais vous avez la chance d'y aller, n'hésitez pas!
Maintenant que j’ai bouclé la boucle, je reviens tranquillement au Québec. Je n'ai pas d'itinéraire prévu en tête, mais on me dit que la côte acadienne est très jolie à ce temps-ci de l'année...
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- Pour voir ce que notre collègue Marc-André Gauthier a pensé de la MX-5 2016