Véronique Bouchard : portrait d'une exposante de l'Autorama

Publié le 5 octobre 2015 dans Événements spéciaux par Marc-André Gauthier

Constat un peu dommage, le monde de l’automobile est presque exclusivement masculin. Que l’on aille dans une exposition, dans un salon, ou encore à une course, on se retrouve dans un monde d’homme.

Pourtant, à l’Autorama 2015, dans une section bien distincte, on voyait quelques voitures modifiées avec des accents assez féminins. Leurs propriétaires, toutes des femmes, représentaient un groupe inusité, baptisé «Ladies On Wheels».

Rencontre avec la fondatrice, Véronique Bouchard, une «fille de char» qui fait sa place dans un monde d’homme.

Faire sa place

À force de voir ses amis jouer dans la rue à modifier leurs bagnoles, Véronique s’est rapidement éprise de l’automobile. Juste avant la vingtaine, elle fit l’acquisition d’une Hyundai Accent qu’elle s’empressa de «mettre à son gout».

Amatrice de produits européens, son cœur a fini pas pencher vers une BMW Z3.

Ce qui commença comme une blague finit par se concrétiser. Suite à une discussion avec des amies, Véronique fondit «Ladies On Wheels», un regroupement pour les filles amatrices de voitures. En moins de deux ans, son groupe attire 450 membres, et plus de 16 000 abonnés sur Facebook.

 À la fin, Véronique souhaite que les femmes prennent leur place dans la communauté des amateurs de voitures, et son groupe en est l’outil.

«Ça fait des années que les femmes aiment les voitures. Je suis là pour montrer que nous avons notre place, dit-elle».

Elle admet avoir reçu des moqueries quant à son sexe, mais elle ne s’est jamais laissé atteindre pour autant.

BMW

À l’Autorama, Véronique était accompagnée de sa voiture, une BMW Z3 2000. Sous le capot, on retrouve un moteur de 6 cylindres en ligne développant 175 chevaux et 181 livres ce couple.

Si le cœur de la voiture n’est pas altéré, l’apparence de la voiture, elle, l'a été grandement.

Tout d’abord, les ailes de la voiture ont été élargies pour donner un look «wide body». La suspension a été abaissée, et le carrossage modifié, le tout pour créer un ensemble à la mode, mais malheureusement surveillé de plus en plus par les policiers. Véronique a opté pour des roues qui rappellent le genre que l’on retrouve sur des «remorques».

«Le but de l’exercice était de faire jaser; on a réussi, ajoute-t-elle.»

Si cette Z3 arborait un rose «Barbie» l’année dernière, elle est toute de blanche vêtue cette année.L’habitacle de ce petit roadster, traditionnellement livré avec des boiseries bas de gamme, a été revu et corrigé avec des matériaux plus convenables. Les sièges sont roses, touche féminine assez réussie.

Sinon, l’avant de la voiture est agrémenté d’un béquet, et le système d’échappement a été modifié. La propriétaire ne prévoit rien changer à la mécanique de sa voiture.

Combien de temps durera cette histoire d’amour? Même si Véronique aime sa Z3, elle pense de plus en plus à la changer. Pour quoi d’autre? Son choix n’est arrêté sur rien, mais sa voiture de rêve serait un Porsche 911 des années 80.

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