Audi A5/S5 Cabriolet 2010, le modèle de la confiance

Publié le 26 février 2009 dans Premiers contacts par Denis Duquet

Avec la crise économique qui sévit partout sur la planète, plusieurs constructeurs automobiles ont retardé le lancement de nouveaux modèles quand ils ne les ont tout simplement pas cancellés. Chez Audi, on continue de respecter le plan de marche établi il y a plusieurs mois. Non seulement cette année 2009 sera faste en dévoilements de toutes sortes, mais le constructeur d’Ingolstadt entend bien souligner le 100e anniversaire de sa fondation de belle façon.

D’ailleurs, l’année a bien commencé au chapitre des nouveautés avec le lancement de la R8 5,2 V10 et elle enchaîne maintenant avec les versions cabriolets des modèles A5 et S5 coupés lancés il y a une couple d’années. Ces deux voitures ont connu du succès depuis leur lancement non seulement en raison de leur silhouette qui fait craquer les acheteurs, mais pour l’équilibre général de leur comportement routier et des performances qui ne sont pas à dédaigner. L’arrivée de ces deux décapotables est donc la suite logique de l’évolution de ce modèle. Soulignons au passage qu’il n’y aura plus de versions décapotables dans la famille A4, les A5 et S5 Cabrio se chargeant de couvrir ce marché.

Elle garde la ligne

Souvent, le fait d’enlever le toit rigide à un coupé a pour effet de  modifier sa silhouette de façon négative. Le plus bel exemple de cet avancé étant la Porsche 911 Cabriolet qui n’est pas plus élégante avec ou sans toit souple. Un autre bel exemple est la Nissan 350Z décapotable qui est d’une laideur à faire fuir les enfants. Par contre, cette Audi est toujours aussi élégante. Ses formes équilibrées lui ont permis de ne pas souffrir de l’ablation du toit rigide. Il est vrai qu’elle est plus aguichante le toit souple baissé, mais elle n’est pas handicapée par la présence du toit. Celui-ci est  ni trop long et ni trop haut. Et chez Audi, on se dit fier et heureux d’avoir résisté à l’envie de nous proposer un toit rigide se repliant dans le coffre à la Mercedes-Benz SL. On nous souligne que la tradition Audi exige un toit souple. Non sans insister sur le fait que cette décapotable possède l’un des coffres les plus spacieux de la catégorie, même un fois la capote repliée. Toujours en parlant du caractère pratique de cette configuration, le dossier de la banquette arrière de type 50/50se rabat pour faire plus de place. Ce qui permet de pouvoir transporter des objets pouvant être long de 1,76 m.

Un autre des avantages des toits souples est leur capacité à être remisé rapidement. Il faut 15 secondes à la A5 pour s’exécuter et on peut le faire en roulant jusqu’à une vitesse de 50 km/h, ce qui est fort pratique s’il commence à pleuvoir par exemple. Toujours à propos de cette capote, il est possible de commander une version mieux isolée et mieux insonorisée si vous êtres sensibles à ces deux facteurs.

Comme il se doit sur toute Audi qui se respecte, la qualité de l’habitacle est de niveau supérieur. La qualité de la finition, des matériaux et du design permet à ce constructeur de demeurer en tête de la catégorie à ce chapitre. Les places avant sont spacieuses et confortables tandis que la banquette arrière peut accommoder deux adultes de taille moyenne dans un confort relatif. Lorsque les places arrière ne sont pas occupées, il est recommandé d’utiliser le dispositif anti turbulence qui permet de diminuer le tourbillonnement de l’air dans l’habitacle et de réduire presque à néant les bruits éoliens.

Comme sur toute les autres Audi, la console centrale est agrémentée de la manette de commande  MMI qui permet de gérer différentes fonctions de réglage en plus de commander le système de navigation par satellite. Ce mécanisme est sans doute le plus intuitif de tous ceux offerts sur le marché présentement. Ce qui ne nous oblige pas à devoir prendre quelques jours pour l’apprivoiser en grande partie. Le principal irritant : un bouton de commande du volume audio qui est pourtant autonome, mais qu’on a souvent tendance à oublier.

Deux moteurs V6

Comme c’est la coutume chez Audi, on n'a pas lésiné sur la sophistication mécanique. Par contre, plusieurs de ces technologies nouvelles sont réservées aux versions équipées des moteurs diesels comme le système « Start and Go » qui coupe automatiquement le moteur à l’arrêt. Contentons nous donc des versions canadiennes ou du moins ce qui devrait nous être proposé. Puisque aussi bien la A5 que la S5 ne seront commercialisées au pays à la fin de l’été 2009, il y a de fortes chances qui certains éléments soient modifiés. Mais voici donc ce que nous savons au moment d’écrire ces lignes.

La grande nouvelle en ce qui a trait aux groupes propulseurs est le fait que la S5 ne sera pas équipée d’un moteur V8 comme c'est le cas avec la S5 coupé. Les ingénieurs ont plutôt jeté leur dévolu sur leur nouveau moteur V6 3,0 litres turbo qui a été lancé avec la dernière version de la A6. Ce moteur produit 333 chevaux dans la S5 Cabriolet et il est associé à une boîte automatique S-Tronic à sept rapports. Cette boîte à double embrayage est remarquable d'efficacité soit dit en passant. Quant à l’A5 Cabrio, elle est propulsée par le même moteur V6 de 3,2 litres utilisé sur la version coupé. Il propose 265 chevaux et est couplé à une boîte automatique Tiptronic à six rapports.

En fait de performances, l’A5 Cabriolet boucle le 0-100 km/ en 6,9 secondes tandis que la S5 réalise le même exercice en 5,6 secondes. Au chapitre de la consommation, le 3,2 litres propose une consommation moyenne de 8,6 litres aux 100 km tandis que la S5 en consomme un litre de plus pour chaque tranche de 100 km parcourus.

Le rouage Quattro se raffine

Ces cabriolets peuvent être équipés en option du nouveau différentiel sport couplé à la transmission intégrale  Quattro, assurant la répartition variable en continu des forces entre les roues arrière. Lors de l’accélération dans un virage, la majeure partie du couple est dirigée vers la roue arrière extérieure au virage, ce qui colle littéralement la voiture au virage. Le système compense ainsi toute tendance au survirage ou au sous-virage avant même leur apparition et rend la conduite encore plus dynamique.

Et son fonctionnement est quasi instantané puisque le mécanisme réagit en moins de 100 millisecondes. Pour gérer ce système, Audi a développé son propre logiciel qui calcule en continu et instantanément la répartition idéale des couples pour chaque situation.

Una autre détail technique intéressant et qui permet de réduire quelque peu la consommation est la présence  d’un système de récupération de l’énergie qui exploite l’énergie cinétique produite pendant le freinage. Pendant les phases de poussée et de freinage, l’alternateur augmente sa tension secondaire. Il peut alors convertir l’énergie cinétique en énergie électrique, qui sera entreposée dans la batterie. Lorsque le cabriolet accélère, la batterie livre à nouveau cette énergie afin de soulager l’alternateur. Et puisque ce dernier travaille moins fort, la charge du moteur est moindre et la consommation diminuée d'autant.

Comportement à la carte

Peu importe le modèle, il faut souligner tout de go que la plate-forme est très rigide et on ne remarque aucune vibration du capot avant – cowl shake - comme c’est souvent le cas, même sur des berlines vendues à fort prix. Sur le plan de la tenue de route, aussi bien l’A5 que la S5 a d’excellentes manières. Nous avons conduit ces voitures sur les routes en lacet surplombant Monte-Carlo et ces deux Audi s’en sont tirées avec grâce. Par contre, dans les virages serrés, nous avons observé un certain manque d’agilité. Tout simplement parce que le gabarit de ces cabriolets est tout de même assez imposant. Il s’agit de voitures intermédiaires, ne l’oublions pas.

Le moteur V6 de 3,2 litres est bien adapté à des longues randonnées par beau temps et ses performances sont plus qu’adéquates, même si vous êtes un conducteur toujours pressé. La S5 et son moteur turbo de 333 chevaux ont plus de punch sous le soulier. Par contre, sa sonorité ne peut absolument pas se comparer à celle du moteur V8 de la S5 Coupé. Par contre, sa boîte automatique à sept rapports et à double embrayage est une merveille. Il est possible de la commander par l’intermédiaire du levier de vitesses ou par des palets montés derrière le volant. Bref, ces deux modèles sont de grandes routières qui sont quelque peu pénalisées au chapitre de l’agilité, mais qui compensent par un confort supérieur, un habitacle raffiné et une tenue de route exemplaire.

Et sur certains modèles, il sera possible de commander le système de réglage du comportement. Le système Audi Drive Select permet au conducteur de varier dans trois plages d’utilisations différentes la caractéristique de l’admission des gaz, les points de passage des rapports de la boîte S Tronic à sept rapports et l’assistance de la direction Servotronic. Ces modes sont « comfort », « auto » et « dynamic ». Le cas échéant, le système de commande MMI fournit un quatrième niveau librement programmable. La régulation adaptative des amortisseurs et la direction dynamique à démultiplication variable sont également proposées.

Je n’ai pas eu l’occasion de jouer avec tous ces réglages puisque notre essai de prise en main ne s’est déroulé que sur quelques heures. Mais je puis vous dire que lorsque vous passez du mode ‘Auto’ à ‘Dynamic’, la différence est stupéfiante.

Bref, ces deux cabriolets ont tout pour plaire et donnent raison à Audi de faire confiance à l’avenir.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Audi A5 2010
Version à l'essai S5 Cabriolet 3.0T Quattro
Fourchette de prix 65 000 $ – 85 000 $
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base 4 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 4 ans/80 000 km
Consommation (ville/route/observée) 13,8 / 7,3 / 9,7 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Mercedes-Benz CLK, BMW Série 3
Points forts
  • Silhouette élégante
  • Plate-forme très rigide
  • Habitacle confortanblre
  • Toit étanche
  • Bonne tenue de route
Points faibles
  • Absence de moteur V8
  • Visibilité moyenne une fois le toit enplace
  • Places arrière pour petits gabarits
  • Dimemsions parfois encombrantes
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5
Valeur subjective 4.0/5
Esthétique 4.5/5
Confort 4.0/5
Performances 4.0/5
Appréciation générale 4.5/5
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