Toyota RAV4 2016 : Solides arguments

Publié le 3 décembre 2015 dans Premiers contacts par Frédérick Boucher-Gaulin

Je crois que je ne vous apprendrai rien en disant que les VUS compacts sont diablement populaires; il suffit de regarder un tronçon d'autoroute pour en voir défiler une myriade. Parmi ceux-ci, vous risquez de voir plusieurs Toyota RAV4. Lancé en 1994, la réputation de ce dernier n'est plus à faire, et certains lui attribuent même le fait d'avoir popularisé son segment auprès des acheteurs.

Pour s'assurer que le millésime 2016 sera aussi profiteur à son RAV4 (après tout, il s'agit d'un produit important pour la marque; après la Corolla, c'est le RAV4 qui est le plus vendu au Canada), Toyota nous a conviés dans la région d'Ottawa pour nous présenter les modifications qui lui ont été apportées. On parle ici d'une refonte et non d'une toute nouvelle plate-forme, mais le RAV4 2016 cache un atout dans sa manche.

Nous y reviendrons.

Un look plus dynamique

Si les produits Toyota ont passé plusieurs années à respecter le statu quo en matière d’esthétisme, les plus récents modèles commencent à afficher un peu de bonne volonté. Ainsi, sur le RAV4 2016, les phares sont plus angulaires et le bouclier avant a été aplati dans l'espoir de lui redonner l'apparence d'un camion. Des feux avant de type projecteur sont maintenant de série, conférant au RAV4 un look plus moderne tout en aidant à la visibilité nocturne, évidemment.

Cette année, Toyota commercialise une nouvelle variante du RAV4, le SE, qui se veut une réponse aux acheteurs qui se plaignaient du manque de sportivité des VUS Toyota. C’est pourquoi, le manufacturier équipe son SE d'un rouage intégral de série et de roues 18 pouces uniques. Pas de changement aux moteurs, c'est encore le quatre cylindres de 2,5 litres développant 176 chevaux et 172 livres-pied de couple qui est utilisé; la transmission automatique à six rapports est aussi la même que sur le RAV4 de base.

Sur ce SE, il semblerait que sportivité égale équipement de série. Il vient avec un écran d'infodivertissement de 7 pouces, des feux de jour à DEL à l'avant et à l'arrière, un siège du conducteur ajustable en huit positions ainsi qu'un volant et des sièges avant chauffants, entre autres choses. Toute cette « sportivité » a cependant un coût : avec un prix de départ de 34 620 $, le RAV4 SE se positionne entre le XLE à rouage intégral et le Limited.

Mentionnons rapidement que la conduite du RAV4 SE n'a rien de sportif; entre sa puissance — adéquate, sans plus —, et ses suspensions configurées pour absorber les trous et non pour coller à la route, personne ne confondra ce véhicule avec une Scion FR-S. Par contre, j'ai apprécié le silence de roulement, la qualité des matériaux dans l'habitacle (les surpiqûres sur le tableau de bord coussiné sont du plus bel effet) et l'espace intérieur, puisque le RAV4 est le plus spacieux de sa catégorie. De plus, Toyota annonce une consommation moyenne de 9,4 litres aux 100 km, ce qui est respectable.

L'hybride, l’atout caché

Si vous voulez réduire la consommation tout en profitant des capacités de chargement et de la traction intégrale du RAV4, Toyota offre maintenant une variante hybride; quand on sait que le géant japonais est le leader mondial dans ce domaine, il était évident que ce véhicule arriverait un jour ou l’autre.

La mécanique ne nous est pas inconnue, puisqu'elle est identique à celle du Lexus NX300h : le 2,5 litres à cycle Atkinson est accouplé à une boîte CVT ainsi qu'à un petit moteur électrique. Il n'y a pas d'arbre de transmission au centre du véhicule; la traction intégrale est fournie par une paire de moteurs électriques à l'arrière. Tout cet attirail développe l'équivalent de 194 chevaux, ce qui fait du RAV4 hybride non seulement le plus frugal de la gamme — Toyota annonce des cotes de 6,9 litres aux 100 km en ville et 7,6 sur l'autoroute —, mais aussi le plus rapide, avec un 0-100 accompli en une seconde de moins que les modèles à motorisation conventionnelle.

Sans surprise, prendre le volant du RAV4 hybride est à mi-chemin entre un VUS ordinaire et une Prius : si l’on est TRÈS doux avec l'accélérateur, on peut démarrer à partir d'un arrêt complet sans réveiller le moteur à essence. Toutefois, au-dessus de 40 km/h, impossible de rouler en mode tout électrique. La transition entre le moteur à explosion et la propulsion par électron est cependant très transparente, et la boîte CVT accomplit sa tâche avec brio.

Signe des temps modernes

Avec l'arrivée du RAV4 hybride, Toyota démontre une fois de plus sa volonté de devenir le plus vert possible (d'ailleurs, l'un des buts avoués de la marque est de diminuer ses émissions totales de CO2 — incluant la pollution des véhicules sur la route, mais aussi celle des usines et du transport — de l'ordre de 90 % d'ici 2050).

Pour l'instant, la variante la moins dispendieuse du RAV4 hybride est le XLE, qui débute à 34 465 $; c'est moins qu'une Prius V similairement équipée, et vous profiterez de la traction aux quatre roues (bien utile chez nous!), de la garde au sol relevée, et d'un volume de chargement supérieur.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Toyota RAV4 2016
Version à l'essai 4RM hybride
Fourchette de prix 25 920 $ – 36 000 $
Prix du modèle à l'essai 36 000 $
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 7,8 / 7,0 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Chevrolet Equinox, Ford Escape, GMC Terrain, Honda CR-V, Hyundai Tucson, Jeep Cherokee, Kia Sportage, Mazda CX-5, Mitsubishi Outlander, Nissan Rogue, Subaru Forester, Volkswagen Tiguan
Points forts
  • Nouveau style
  • Couple instantané des moteurs électriques
  • Finition intérieure en amélioration
  • Consommation intéressante (hybride)
Points faibles
  • Pas de version rechargeable pour l'instant
  • Version hybride chère
  • Puissance un peu juste (modèle à essence)
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5 Le RAV4 est frugal, que ce soit la version hybride ou à motorisation conventionelle.
Confort 3.5/5 La qualité de l'habitacle est en nette amélioration, tout comme le silence à bord.
Performances 3.0/5 Le couple instantané des moteurs électriques rend les accélérations intéressantes.
Système multimédia 2.5/5 L'écran tactile manque de précision, et les boutons physiques se font rare.
Agrément de conduite 1.5/5 Personne n'achète un RAV4 pour sa conduite enjouée, version sportive ou pas.
Appréciation générale 3.5/5 Avec ces mises à jour, le Toyota RAV4 2016 a pris les moyens pour demeurer un des meneurs de son segment.
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