Toyota Prius 2010, les gènes du futur.

Publié le 25 mars 2009 dans Premiers contacts par Sylvain Raymond

Introduite au Canada en 2000, la Toyota Prius est devenue au fil des années l'icône par excellence des personnes soucieuses de l'environnement, et ce, bien avant que cette préoccupation touche une plus grande partie de la population. D'ailleurs, les propriétaires de Prius apprécient l'image que leur voiture projette, tout comme une voiture de luxe permet à d'autres d'afficher leur réussite financière. Alors que la seconde génération a été introduite en 2003 et qu'un peu plus de 1 million d'unités ont été vendues dans le monde, voilà que 2010 apporte la troisième génération.

Véritable emblème technologique du constructeur, Toyota n'a pas lésiné sur les moyens afin de nous présenter une nouvelle génération qui pousse d'un cran chaque aspect écoénergétique du véhicule, tout en apportant au passage quelques innovations. En fait, le développement de cette nouvelle Prius a demandé un investissement deux à trois fois supérieur par rapport à un modèle traditionnel et près de 90% du véhicule à été revu au passage. D'ailleurs, cette nouvelle mouture est le fruit de la collaboration de plus de 2 000 ingénieurs.

Style plus dynamique

Tout d'abord, la Prius 2010 bénéficie d'une toute nouvelle plate-forme, empruntée à la Scion Xb. Elle est donc un peu plus longue et un peu plus large que le modèle précédent. Au premier regard, les lignes semblent assez similaires alors que la Prius reprend à nouveau sa configuration cinq portes à hayon, un élément apporté par la seconde génération. Cependant, on remarque à l'avant de nouveaux phares alors que le logo toujours aussi proéminent, est présenté sur fond bleu. C'est lorsque l'on regarde la nouvelle Prius de côté que l'on remarque le plus les changements apportés. Elle conserve son style triangulaire, mais on a étiré un peu plus sa silhouette vers l'arrière, ce qui améliore notamment le coefficient de traînée tout en apportant un style un peu plus dynamique. Le pilier central est aussi un peu plus reculé. À l'arrière, on remarque de nouveaux feux à diodes lumineuses, tout comme les feux de jour à l'avant, ce qui apporte un éclairage moderne tout en favorisant une économie d'énergie, les ampoules de type DEL consommant très peu.  

Plus de puissance

On a aussi profité de cette nouvelle génération afin d'apporter un peu plus de puissance de la part du moteur à essence. Cela va un peu à l'encontre de l'idéologie de la Prius, mais pas tout à fait. Les ingénieurs ont donc mis à la retraite l'ancien quatre cylindres de 1,5 litre afin de le remplacer par un quatre cylindres de 1,8 litre, ce denier étant dérivé du moteur de la Corolla. Outre une puissance légèrement supérieure, c'est surtout la plage de puissance obtenue à des régimes moins élevés qui avantage ce moteur. Le fait de circuler à vitesse de croisière à régime moins élevé permet en bout de ligne une économie de carburant. Fait intéressant, ce nouveau moteur n'utilise aucune courroie de transmission. Même la pompe à eau est électrique, une première pour une voiture.

Les ingénieurs ont entièrement revu le système hybride de la Prius et le moteur électrique a aussi bénéficié de plusieurs améliorations. Il utilise de nouvelles composantes plus légères et sa puissance a été revue à la hausse, ce que permet d'exploiter encore plus le mode électrique.

À l'intérieur, on retrouve un habitacle moderne et plusieurs pourraient se croire au volant d''une voiture concept. Il faudra d'ailleurs quelque temps afin de s'acclimater à cet environnement plutôt techno. Tout d'abord, on a amélioré la position de conduite grâce à une assise plus basse, mais surtout en raison de l'ajout d'une colonne de direction télescopique ce qui permet de se positionner à la distance désirée. La forme plus ovale du volant offre également une meilleure prise en main tout en favorisant l'accès à bord. On retrouve le levier de vitesse typique à la Prius, mais cette fois au lieu d'être monté sur la tableau de bord, il est situé sur une nouvelle console centrale flottante. Cette dernière, qui sépare conducteur et passagers, rejoint la partie centrale du tableau, là où débute l'intégration du climatiseur et du système de sonorisation.  Sur un second niveau, l'ordinateur de bord affiche une fois de plus diverses informations, notamment les données de consommation. Seuls quelques plastiques durs viennent un peu ternir cet habitacle.

Au royaume des gadgets

Selon la version choisie, la Prius pourra être équipée d'une panoplie de gadgets. On note tout d'abord un système de navigation, simple à utiliser et bien intégré. Un des éléments un peu moins communs est sans doute le système de ventilation qui, alimenté par un panneau solaire intégré au toit, permet de maintenir l'habitacle plus frais grâce à un petit ventilateur qui fait circuler l'air en provenance de l'extérieur.

Puisque la Prius dispose d'un climatiseur entièrement électrique, elle est dotée d'un pré-climatiseur qui peut être activé à partir de la télécommande, et ce, jusqu'à trois minutes avant votre arrivée dans le véhicule. Voilà qui permet une fois de plus d'avoir un habitacle beaucoup plus tempéré lors des chaudes journées d'été. Et non, n'y voyez pas ici le remplacement idéal au démarreur à distance puisque ce système ne permet pas de réchauffer l'habitacle en hiver. La Prius n'utilise pas une unité de chauffage électrique, mais bien un système classique et l'apport du moteur à essence demeure donc toujours nécessaire.

Selon la version, on note également un régulateur de vitesse dynamique au radar, un système intelligent d'aide au stationnement qui s'occupera de stationner votre Prius en parallèle et finalement, un affichage Touch Tracer qui reprend visuellement les actions posés sur les diverses commandes du volant.   Quant à la Prius « plug-in » entièrement électrique, il faudra attendre encore plusieurs mois avant de la voir apparaître et sa diffusion se fera à très petite échelle.

Sur la route

Je dois avouer que malgré tout le respect que je portais à la Prius, sa conduite m' toujours semblé trop aseptisée. Voilà certainement un des aspects qui s'est grandement amélioré avec cette nouvelle génération. La direction procure un bien meilleur sentiment de contrôle alors que la suspension appuie beaucoup mieux la voiture en virage.

Selon vos goûts, vous pourrez sélectionner l'un des trois modes offerts (excluant le mode normal), soit Power, Économie ou EV. En fait, ces modes vont principalement moduler de manière différente la réponse de l'accélérateur. Le mode EV vous permettra d'optimiser les différents systèmes afin de circuler le plus longtemps possible uniquement en mode électrique. Lors de notre essai, le constructeur nous a lancé un petit défi, soit battre la consommation obtenue par l'ingénieur en chef. Sur une distance d'environ 30 milles (48 km) ce denier avait obtenu une consommation moyenne de 71 m/g (3,31 l/100km) Et bien votre serviteur a remporté la palme parmi le groupe avec une consommation de 80.3 m/g (2,93 l/100km). Bref, cette nouvelle Prius tient ses promesses en améliorant la consommation de 4,6 à 3,8 L/100 km en moyenne, soit d'environ 7% par rapport à l'ancien modèle.

Je dois avouer que cette nouvelle Prius m'a agréablement surpris. Je crois que son principal avantage par rapport à l'ancienne génération est qu'elle ne demande pratiquement aucun compromis par rapport à une voiture à essence conventionnelle. Elle est spacieuse, jolie, beaucoup plus agréable à conduire tout en offrant une panoplie de technologies novatrices.

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