Voilà ce qui arrive quand Mercedes lâche son fou
La Mercedes-Benz C111, vous connaissez? Vous devriez! Parce que ce prototype de 1969 n’est pas seulement joli. Il est aussi révolutionnaire pour son époque.
Salon de Francfort, en 1969. Tous les yeux sont tournés vers le kiosque de Mercedes-Benz, où un étrange véhicule concept aux allures futuristes domine la salle de montre.
Ce concept, vous l’aurez deviné, c’est le C111. Un véritable « laboratoire sur roues », comme se plaisait à l’appeler Mercedes.
Avec cette voiture, le constructeur allemand n’espérait pas seulement s’attirer la sympathie des visiteurs du Salon de Francfort. Par-dessus tout, on désirait mettre à l’épreuve des technologies qui pourraient éventuellement se retrouver dans des modèles de production.
Et tant qu’à fabriquer un véhicule concept, aussi bien le faire avec style. Avec ses lignes fluides, sa couleur orange flamboyante et ses portes « Gullwing », la C111 ne manque pas de charme.
Un moteur bien spécial
L’une des principales caractéristiques de la C111 était la motorisation qui l’animait, placée en position centrale.
Au lieu de faire appel à un traditionnel moteur à essence, Mercedes-Benz a eu l’audace d’insérer un moteur Wankel, ou moteur rotatif. Eh non, il n’y a pas que Mazda qui se soit intéressé à une telle mécanique!
Sous sa première mouture, la C111 développait 280 chevaux. Grâce à une telle puissance, à un aérodynamisme exceptionnel et à un faible poids (merci à la fibre de carbone), la C111 pouvait atteindre une vitesse maximale de 260 km/h.
Quelques mois plus tard, au Salon de Genève, Mercedes poussa la note encore plus loin en présentant une version améliorée de sa C111 qui développait désormais 350 chevaux. C’était énorme à l’époque!
La vitesse maximale de la C111 passait dès lors à 300 km/h, et la super bagnole pouvait boucler le 0-100 km/h en 4,8 secondes.
Au-delà des chiffres, la C111 allait connaître de bons succès sur piste, brisant plusieurs records sur le circuit de Nardo, en Italie.
Et vint le diesel
On l’a dit, la C111 n’était ni plus ni moins qu’un laboratoire sur roues pour Mercedes.
Après avoir passé des années à peaufiner leur moteur rotatif, les ingénieurs de la marque étoilée ont voulu explorer d’autres avenues.
On a retiré le moteur rotatif pour le remplacer par une motorisation au diesel à 5 cylindres. Baptisée C111 IID, cette nouvelle mouture de la coqueluche allemande perdait bien des plumes, se retrouvant avec un moteur dont la puissance maximale était limitée à 190 chevaux.
On proposa par la suite une troisième version de la C111, toujours au diesel, qui allait pousser la puissance un peu plus loin, à 230 chevaux.
Visiblement, les gens de chez Mercedes furent davantage impressionnés par le diesel. Encore aujourd’hui, Mercedes-Benz est l’un des constructeurs à miser le plus sur ce type de motorisation. Et pas besoin de préciser que le moteur rotatif, lui, n’a plus beaucoup d’admirateurs.
Un V8, pour le plaisir!
En 1979, une décennie après la présentation de la toute première C111, Mercedes eut l’audace de faire ce que beaucoup d’amateurs de puissance réclamaient depuis longtemps : insérer un V8 à bord de leur véhicule expérimental.
Cette C111-IV, grâce aussi à un aérodynamisme encore plus raffiné, fut la plus rapide de toutes. Avec un moteur de 500 chevaux, on peut comprendre pourquoi!
Avec un tel look, des portes tout droit sorties des films de science-fiction et un aussi gros moteur, cette C111 fut assurément la plus convoitée de toutes.
Moteur rotatif, diesel ou V8, la C111 charmait d’abord par son image avant-gardiste. Près de 50 ans après sa présentation initiale, elle n’a pas pris une ride.
Tout un exploit!
- Coup d'oeil vers l'avenir chez Mercedes-Benz: http://www.autonet.ca/fr/2015/09/14/concept-iaa-le-futur-selon-mercedes